Les agents de l'Etat en service dans les zones Cno et à Botro spécifiquement, vivent dans une situation difficile.
Botro, ville située à 50 km de la capitale de la Vallée du Bandama, Bouaké, sur l'axe menant à Mankono. Etre fonctionnaire ou agent de l'Etat est un vrai supplice. La guerre a renversé les fondements. Jadis, un fonctionnaire était traité avec toute la délicatesse. Aujourd'hui, exercer en tant qu'agent de l'Etat dans les zones ex-assiégées et vous êtes " la cible " privilégiée des maîtres des lieux, les ex-rebelles encore en armes. A Botro, comme dans la plupart des villes encore sous contrôle des forces nouvelles, les fonctionnaires redéployés ou affectés dans ces zones vivent un véritable calvaire.
Pas de sécurité
Demander à un agent de l'Etat en fonction dans une des zones Cno, ce qui le préoccupe le plus, il vous dira à coup sûr : la sécurité. Les agents de l'Etat en service à Botro l'ont dit en chœur, le samedi dernier. " Il règne un climat d'insécurité ici (Ndlr : à Botro) pour nous les fonctionnaires ", ont-ils dit au ministre Kadet Bertin qui les rencontraient. Dans la ville, aucune trace d'éléments du centre de commandement intégré (Cci). Botro est encore à la merci d'éléments des Fn. Qui parfois mènent des actions incontrôlées. " La semaine dernière encore, un de nos collègues a été proprement molesté par les rebelles au corridor nord de Botro. Tout simplement parce qu'ils lui reprochent d'être jeune fonctionnaire et d'avoir une moto ", a révélé N.F, éducateur au Lycée de Botro. Au dire de ce dernier, les fonctionnaires ne sont pas en sécurité. " On nous appelle les patriotes de Gbagbo ", a-t-il fait savoir. “On a peur de se promener dans les rues. Parce qu'on ne sait pas ce qui peut nous arriver à tout moment”, déplore le jeune fonctionnaire. W.F, enseignant de son état est catégorique. “C'est le désordre total ici”, déclare-t-il. " Quand vous vous rendez à Bouaké, c'est encore grave. Parce que tout au long du trajet, on vous rackette copieusement. Ils disent que vous êtes un gars de Gbagbo ", a révélé l'enseignant. Un autre fonctionnaire qui a requis l'anonymat souhaite qu'on affecte des éléments du Cci dans la zone. " Cette histoire de Cci, ça se limite seulement à Bouaké. Alors que nous sommes ici dans l'insécurité ", note-t-il. " Nous avons besoin de gendarmes et de policiers de la république. Comme cela, nous serons plus rassurés ", a indiqué K.R, institutrice de son état. ces fonctionnaires ont accepté de venir exercer en zone Cno, pour servir le pays. "Que l'Etat prenne ses responsabilités pour garantir notre sécurité dans cette partie du pays ", a insisté N.F. Mais au-delà, d'autres problèmes existent sur le terrain.
Une ville sans eau courante
" Nous n'avons pas d'eau potable. Et nous souffrons énormément ", ont relevé les agents de l'Etat. Les coupures d'eau, signalent-ils, sont récurrentes. On peut faire, deux à trois semaines sans eau, indiquent-t-ils. " Et pour avoir de l'eau dans les puits ou à la pompe villageoise, c'est encore un véritable problème ", fait savoir Mlle Fatou, institutrice. Selon le préfet de Botro, la ville connaît ses problèmes d'eau parce que la tuyauterie est très vieillissante. " Mais ce problème va connaître une solution. Parce que le barrage de Laguibonou a été remis sur pied. Et va produire de l'eau pour toute la zone ", a révélé le Préfet. Qui déplore cependant que la consommation journalière de Botro soit insuffisante pour mettre en marche le nouveau barrage. D'où le retard observé dans la mise en service de cette zone de production d'eau potable. En dehors de ces problèmes majeure, les fonctionnaires ont souhaité que l'Etat se penche sur le cas des agents nouvellement affectés dans ces endroits. Et qui ne bénéficient pas encore de primes d'incitation. Ce qui a pour conséquence d'agir sur le rendement de ces agents de l'Etat. Une rapide sortie de crise permettra à l'Etat de faire face à tous ces problèmes que ces agents rencontrent sur le terrain.
Frank Toti
Botro, ville située à 50 km de la capitale de la Vallée du Bandama, Bouaké, sur l'axe menant à Mankono. Etre fonctionnaire ou agent de l'Etat est un vrai supplice. La guerre a renversé les fondements. Jadis, un fonctionnaire était traité avec toute la délicatesse. Aujourd'hui, exercer en tant qu'agent de l'Etat dans les zones ex-assiégées et vous êtes " la cible " privilégiée des maîtres des lieux, les ex-rebelles encore en armes. A Botro, comme dans la plupart des villes encore sous contrôle des forces nouvelles, les fonctionnaires redéployés ou affectés dans ces zones vivent un véritable calvaire.
Pas de sécurité
Demander à un agent de l'Etat en fonction dans une des zones Cno, ce qui le préoccupe le plus, il vous dira à coup sûr : la sécurité. Les agents de l'Etat en service à Botro l'ont dit en chœur, le samedi dernier. " Il règne un climat d'insécurité ici (Ndlr : à Botro) pour nous les fonctionnaires ", ont-ils dit au ministre Kadet Bertin qui les rencontraient. Dans la ville, aucune trace d'éléments du centre de commandement intégré (Cci). Botro est encore à la merci d'éléments des Fn. Qui parfois mènent des actions incontrôlées. " La semaine dernière encore, un de nos collègues a été proprement molesté par les rebelles au corridor nord de Botro. Tout simplement parce qu'ils lui reprochent d'être jeune fonctionnaire et d'avoir une moto ", a révélé N.F, éducateur au Lycée de Botro. Au dire de ce dernier, les fonctionnaires ne sont pas en sécurité. " On nous appelle les patriotes de Gbagbo ", a-t-il fait savoir. “On a peur de se promener dans les rues. Parce qu'on ne sait pas ce qui peut nous arriver à tout moment”, déplore le jeune fonctionnaire. W.F, enseignant de son état est catégorique. “C'est le désordre total ici”, déclare-t-il. " Quand vous vous rendez à Bouaké, c'est encore grave. Parce que tout au long du trajet, on vous rackette copieusement. Ils disent que vous êtes un gars de Gbagbo ", a révélé l'enseignant. Un autre fonctionnaire qui a requis l'anonymat souhaite qu'on affecte des éléments du Cci dans la zone. " Cette histoire de Cci, ça se limite seulement à Bouaké. Alors que nous sommes ici dans l'insécurité ", note-t-il. " Nous avons besoin de gendarmes et de policiers de la république. Comme cela, nous serons plus rassurés ", a indiqué K.R, institutrice de son état. ces fonctionnaires ont accepté de venir exercer en zone Cno, pour servir le pays. "Que l'Etat prenne ses responsabilités pour garantir notre sécurité dans cette partie du pays ", a insisté N.F. Mais au-delà, d'autres problèmes existent sur le terrain.
Une ville sans eau courante
" Nous n'avons pas d'eau potable. Et nous souffrons énormément ", ont relevé les agents de l'Etat. Les coupures d'eau, signalent-ils, sont récurrentes. On peut faire, deux à trois semaines sans eau, indiquent-t-ils. " Et pour avoir de l'eau dans les puits ou à la pompe villageoise, c'est encore un véritable problème ", fait savoir Mlle Fatou, institutrice. Selon le préfet de Botro, la ville connaît ses problèmes d'eau parce que la tuyauterie est très vieillissante. " Mais ce problème va connaître une solution. Parce que le barrage de Laguibonou a été remis sur pied. Et va produire de l'eau pour toute la zone ", a révélé le Préfet. Qui déplore cependant que la consommation journalière de Botro soit insuffisante pour mettre en marche le nouveau barrage. D'où le retard observé dans la mise en service de cette zone de production d'eau potable. En dehors de ces problèmes majeure, les fonctionnaires ont souhaité que l'Etat se penche sur le cas des agents nouvellement affectés dans ces endroits. Et qui ne bénéficient pas encore de primes d'incitation. Ce qui a pour conséquence d'agir sur le rendement de ces agents de l'Etat. Une rapide sortie de crise permettra à l'Etat de faire face à tous ces problèmes que ces agents rencontrent sur le terrain.
Frank Toti