Djédjé Mady, Rhdp : «C'est un abus de langage»
Ce n'est pas un problème d'audit. La liste électorale provisoire a été affichée avec 5.300.000 Ivoiriens reconnus comme tel. Il y a seulement trois possibilités. Celui qui estime par exemple qu'il y a une personne décédée qui se trouve sur la liste peut, en apportant le certificat de décès, demander qu'on raie cette personne. Celui qui trouve qu'un Ivoirien a perdu ses droits civiques, qu'il apporte le jugement qui fait perdre ses droits civiques à cet individu. Et troisièmement, celui qui pense que quelqu'un n'est pas Ivoirien, qu'il apporte la preuve que la personne n'est pas ivoirienne. C'est ce que prévoit le mode opératoire. Il faut simplement mettre en œuvre le mode opératoire qui est consensuel. Il n'y a pas d'audit au sens vrai du terme. Cela n'a aucun sens parce que cette liste a été établie conformément aux dispositions du mode opératoire arrêté après un décret signé par le président Gbagbo. C'est un abus de langage.
Dr Augustin Guéhoun, Fpi : «Il s'agit d'assainir…»
Il s'agit de purger, d'assainir la liste parce qu'il y a forcement des gens qui sont sur la liste et qui n'ont pas le droit d'y être. Puisque Mambé lui-même a reconnu que ses informaticiens sont allés sur les sites et qu'ils ont infesté la liste électorale. Donc, quand on parle d'audit, il s'agit de rechercher, de faire un réel recoupage avec la fameuse liste de 429.000 et rechercher leur trace (sur la liste blanche). Les gens peuvent toujours interpréter. Les faits sont qu'un document a été infesté, il faut enlever le virus, c'est tout. Le principe que tout le monde veut, c'est enlever, extraire le maximum d'éléments fraudeurs de la liste électorale. C'est peut-être ce fait-là qu'on appelle techniquement audit.
Auguste Miremont, Cei : « Le contentieux est une forme d'audit»
Sur toutes ces questions-là, nous sommes en train de débattre. Nous n'avons encore pris aucune décision sur ce plan, nous n'avons même pas discuté de la notion d'audit ou même de la reprise du contentieux. Parce que ce sont deux choses différentes. L'audit, c'est un grand mot. Le contentieux qu'on a commencé depuis longtemps, c'est une sorte d'audit. Parce que, vous en tant qu'individu, vous pouvez faire une réclamation contre quelqu'un qui ne doit pas être sur la liste en apportant la preuve. C'est une façon d'auditer. C'est cela mon interprétation. Pour ce qui est de la Cei, elle-même, pour le moment, ce qu'il faut retenir, c'est qu'elle est en train de travailler sur toutes ces questions.
Me Affoussy Bamba, FN : «Ça ne veut rien dire… »
Les Forces nouvelles estiment que concrètement le terme d'audit ne veut rien dire pour la simple et bonne raison que la liste électorale qui a été établie, l'a été à travers les critères définis par l'Etat de Côte d'Ivoire. L'audit que réclame le camp présidentiel a déjà été fait au niveau de chaque liste. On a déjà déterminé qui est Ivoirien et qui ne l'est pas. N'oublions pas que la liste actuelle a été arrêtée à partir de la liste de 2000. Si donc vous voulez remettre en cause la liste de 2000, cela veut dire que vous avez estimé qu'en 2000, ils étaient assez Ivoiriens pour voter le président, mais qu'aujourd'hui ils ne le sont plus assez pour le voter, lui ou un autre candidat (…) On sait que ce sont des Ivoiriens. Qu'on arrête donc de nous distraire. Quelle liste va-t-on auditer ? Ce n'est pas nous qui avons décidé qui est Ivoirien et qui ne l'est pas.
Vincent Pierre Lokrou, Pdci : « Il faut un audit indépendant et équitable »
En conférence de presse, hier, à la salle Delafosse du Conseil économique et social, le Mouvement pour la défense des Institutions de la République (Mdir) a donné sa position sur l'évolution du processus électoral. Le Mdir qui, selon ses responsables, est neutre dans le débat politique, exige l'audit de la liste provisoire et le désarmement avant les élections. Morceaux choisis de la déclaration lue par son porte-parole, Vincent Pierre Lokrou, ancien ministre issu du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci). « Ces élections doivent donc réconcilier les Ivoiriens et non les diviser davantage. C'est pourquoi il est essentiel, voire impérieux que le recensement électoral qui conditionne la crédibilité de tout le processus électoral ne soit entaché d'aucune suspicion. Malheureusement, les récentes manipulations frauduleuses des listes provisoires par les anciens responsables de la Cei, sont de nature à susciter la suspicion et la méfiance autour de ces listes (…) Le Mdir, dans un pur souci de transparence, en vue d'une meilleure consolidation des énormes acquis du processus d'identification de la population, demande instamment une révision appropriée des listes provisoires suspectes.»
Propos recueillis par Bamba K. Inza (Stagiaire)
Ce n'est pas un problème d'audit. La liste électorale provisoire a été affichée avec 5.300.000 Ivoiriens reconnus comme tel. Il y a seulement trois possibilités. Celui qui estime par exemple qu'il y a une personne décédée qui se trouve sur la liste peut, en apportant le certificat de décès, demander qu'on raie cette personne. Celui qui trouve qu'un Ivoirien a perdu ses droits civiques, qu'il apporte le jugement qui fait perdre ses droits civiques à cet individu. Et troisièmement, celui qui pense que quelqu'un n'est pas Ivoirien, qu'il apporte la preuve que la personne n'est pas ivoirienne. C'est ce que prévoit le mode opératoire. Il faut simplement mettre en œuvre le mode opératoire qui est consensuel. Il n'y a pas d'audit au sens vrai du terme. Cela n'a aucun sens parce que cette liste a été établie conformément aux dispositions du mode opératoire arrêté après un décret signé par le président Gbagbo. C'est un abus de langage.
Dr Augustin Guéhoun, Fpi : «Il s'agit d'assainir…»
Il s'agit de purger, d'assainir la liste parce qu'il y a forcement des gens qui sont sur la liste et qui n'ont pas le droit d'y être. Puisque Mambé lui-même a reconnu que ses informaticiens sont allés sur les sites et qu'ils ont infesté la liste électorale. Donc, quand on parle d'audit, il s'agit de rechercher, de faire un réel recoupage avec la fameuse liste de 429.000 et rechercher leur trace (sur la liste blanche). Les gens peuvent toujours interpréter. Les faits sont qu'un document a été infesté, il faut enlever le virus, c'est tout. Le principe que tout le monde veut, c'est enlever, extraire le maximum d'éléments fraudeurs de la liste électorale. C'est peut-être ce fait-là qu'on appelle techniquement audit.
Auguste Miremont, Cei : « Le contentieux est une forme d'audit»
Sur toutes ces questions-là, nous sommes en train de débattre. Nous n'avons encore pris aucune décision sur ce plan, nous n'avons même pas discuté de la notion d'audit ou même de la reprise du contentieux. Parce que ce sont deux choses différentes. L'audit, c'est un grand mot. Le contentieux qu'on a commencé depuis longtemps, c'est une sorte d'audit. Parce que, vous en tant qu'individu, vous pouvez faire une réclamation contre quelqu'un qui ne doit pas être sur la liste en apportant la preuve. C'est une façon d'auditer. C'est cela mon interprétation. Pour ce qui est de la Cei, elle-même, pour le moment, ce qu'il faut retenir, c'est qu'elle est en train de travailler sur toutes ces questions.
Me Affoussy Bamba, FN : «Ça ne veut rien dire… »
Les Forces nouvelles estiment que concrètement le terme d'audit ne veut rien dire pour la simple et bonne raison que la liste électorale qui a été établie, l'a été à travers les critères définis par l'Etat de Côte d'Ivoire. L'audit que réclame le camp présidentiel a déjà été fait au niveau de chaque liste. On a déjà déterminé qui est Ivoirien et qui ne l'est pas. N'oublions pas que la liste actuelle a été arrêtée à partir de la liste de 2000. Si donc vous voulez remettre en cause la liste de 2000, cela veut dire que vous avez estimé qu'en 2000, ils étaient assez Ivoiriens pour voter le président, mais qu'aujourd'hui ils ne le sont plus assez pour le voter, lui ou un autre candidat (…) On sait que ce sont des Ivoiriens. Qu'on arrête donc de nous distraire. Quelle liste va-t-on auditer ? Ce n'est pas nous qui avons décidé qui est Ivoirien et qui ne l'est pas.
Vincent Pierre Lokrou, Pdci : « Il faut un audit indépendant et équitable »
En conférence de presse, hier, à la salle Delafosse du Conseil économique et social, le Mouvement pour la défense des Institutions de la République (Mdir) a donné sa position sur l'évolution du processus électoral. Le Mdir qui, selon ses responsables, est neutre dans le débat politique, exige l'audit de la liste provisoire et le désarmement avant les élections. Morceaux choisis de la déclaration lue par son porte-parole, Vincent Pierre Lokrou, ancien ministre issu du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci). « Ces élections doivent donc réconcilier les Ivoiriens et non les diviser davantage. C'est pourquoi il est essentiel, voire impérieux que le recensement électoral qui conditionne la crédibilité de tout le processus électoral ne soit entaché d'aucune suspicion. Malheureusement, les récentes manipulations frauduleuses des listes provisoires par les anciens responsables de la Cei, sont de nature à susciter la suspicion et la méfiance autour de ces listes (…) Le Mdir, dans un pur souci de transparence, en vue d'une meilleure consolidation des énormes acquis du processus d'identification de la population, demande instamment une révision appropriée des listes provisoires suspectes.»
Propos recueillis par Bamba K. Inza (Stagiaire)