Relance économique : Le MEDEF et la CGECI ensemble pour repositionner la Côte d`Ivoire

Une délégation de Chefs d’Entreprise conduite par Patrick Lucas, président du Comité Afrique de MEDEF-International (Mouvement des Entreprises de France), la CGECI (Confédération générale des Entreprises de Côte d’Ivoire), représentée par son président Jean Kacou Diagou, le MEDEF et une délégation du Club Entreprises Bordeaux Afrique de la Chambre de Commerce de Bordeaux ont eu une séance de travail ce mardi 23 Mars dans la matinée dans un grand hôtel du Plateau, quartier administratif d’Abidjan.


Pour la quatrième fois en cinq ans le MEDEF- international se rend en Côte d’Ivoire, un pays dans lequel il a conduit autant de délégations malgré la crise comme il ne l’a jamais fait nulle part ailleurs, selon Patrick Lucas. Cette nouvelle mission de MIDEF International dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire a donné lieu à une rencontre qui s’est déroulé autour du thème : Situation économique, climat des Affaires et Opportunités d’investissements en Côte d’Ivoire. Elle a été l’occasion de fructueux échanges entre les Chefs d’entreprise français et ivoiriens qui ont pu suivre quatre exposés sur : « L’évolution de la conjoncture économique en Côte d’Ivoire ; les Opportunités d’Investissements dans les secteurs, les opportunités d’investissements dans les BTP et infrastructures en Côte d’Ivoire, le financement du secteur privé et le système de garanties en Côte d’Ivoire et le Partenariat entre la CGECI et le MEDEF. »

Une constatation, c’est que malgré la crise, la Côte d’Ivoire demeure toujours un pays à fort potentiel de production et d’offre ; aussi bien dans l’industrie (notamment, dans les secteurs de l’agro-industrie et des mines (fer, nickel, or,etc…) que dans les services et dans les technologies de l’information et de la communication. Cependant, force est de reconnaître que la conversion de ce potentiel en pôle de développement requiert un environnement des affaires, plus porteur.

La rencontre entre les deux patronats français et ivoiriens a permis de s’interroger sur l’approche à adopter pour faire face aux mutations engendrées par la mondialisation de l’économie, à explorer des voies pour relancer l’économie ivoirienne en cette période de sortie de crise sociopolitique, et développer puis accélérer l’industrialisation de la Côte d’Ivoire par la transformation d’une partie de ses matières premières.

Jean Kacou Diagou, président de la CGECI a rappelé que son institution a signé une convention de partenariat avec le MEDEF à Abidjan en 2006 qui a apporté des résultats concrets. Dans le domaine du partenariat public-privé, des relations avec les organisations multilatérales, mais aussi dans les domaines de la formation, dont la grande école HEC le maître d’œuvre. Un accord a été signé entre la CGECI et HEC pour la mise en place d’un programme de formation destiné aux cadres et élus du patronat ivoirien. Il a évoqué une nouvelle proposition de coopération avec CODIFOR qui développe les programmes de formation professionnelle à partir du vaste réseau des écoles professionnelle liées au MEDEF. Au-delà du renforcement des capacités des cadres et élus du patronat puis d’un programme adapté aux besoins des entreprises à développer au niveau l’Enseignement technique et professionnel et du Supérieur, Jean Kacou Diagou a estimé que la politique joint-venture, c’est-à-dire l’association des efforts et initiatives entre la CGECI et le MEDEF permettra à la Côte d’Ivoire d’émerger et d’être compétitive au niveau de ses entreprises et de ses industries et donc de son économie.

La question du stock et du service de la dette ivoirienne, la contribution du secteur privé dans la promotion du taux de croissance, la part des entreprises ivoiriennes dans la réalisation des grands chantiers et donc de la révision du code des marchés, comment l’Agence française de développement peut aider par des fonds propres les entreprises ivoiriennes à devenir compétitives ont été au cœur des échanges.

Franck A. Zagbayou
zagbayou@fratmat.info