La tourmente dans laquelle se trouve l’Imprimerie nationale ne s’arrête pas à la grève des employés de cette entreprise. Le Secrétariat général du Gouvernement doit, depuis 2005, plus de 300 millions pour la fabrication du Journal officiel.
C’est le statu quo ante. Les portes de l’Imprimerie nationale de Côte d’Ivoire sont fermées. Cela fait une semaine que cet important outil de l’administration a cessé de fonctionner suite à la grève lancée par le Syndicat du personnel de l’Imprimerie nationale (Sypinci). Selon une source proche de ces derniers, le ministre de la Fonction publique, Emile Guiriéoulou, qui a pris le dossier en mains, a engagé des pourparlers entre la direction et le personnel pour sortir l’Imprimerie nationale de la tourmente. Les travailleurs ont lancé ce mouvement de grève pour protester contre la mise à la disposition à la Fonction publique de 11 agents, tous des responsables syndicaux, par le Secrétariat général du Gouvernement, Félix Tyéoulou Dyéla. « On ne peut pas dire que l’Imprimerie nationale a des défis à relever et mettre à la disposition de la Fonction publique, des agents bien formés pour en demander d’autres non qualifiées. Il y a quelque chose qui cloche dans la décision du secrétaire général du Gouvernement de renvoyer les 11 agents de l’Imprimerie nationale à la Fonction publique », a dénoncé un responsable du syndicat des travailleurs. Les pourparlers entre le ministre de la Fonction publique et les travailleurs, qui ont débuté hier se poursuivent jusqu’à aujourd’hui. Si Emile Guiriéoulou parvient à décanter la situation, l’Imprimerie nationale ne sera, pour autant, pas sortie de l’ornière. Puisque depuis 2005, les factures de production du Journal officiel ne sont pas réglées. Le secrétariat général du Gouvernement doit environ 300 millions de Francs Cfa à l’Imprimerie nationale. Le directeur de l’établissement, Bouikalo Iritié Thierry, qui avait augmenté le prix unitaire des documents, les faisant passer du simple au double, a justifié cette action par la recherche de ressources pour assurer aux travailleurs des meilleures conditions de vie. Malheureusement, c’est le contraire que ces derniers affirment. Ils accusent par ailleurs le directeur de mauvaise gestion et avait souhaité son départ de la tête de l’Imprimerie nationale. « La gestion de cette entreprise doit être profondément contrôlée. Personne ne travaille à l’Imprimerie nationale parce que l’atmosphère qui y règne est insoutenable », ont indiqué les employés qui invitent le président de République, le premier Ministre et l’Inspection générale d’Etat à se saisir énergiquement du dossier de cet établissement avant qu’il ne soit trop tard. « Nous espérons que dans ces discussions, le ministre de la Fonction publique entendra aussi la direction pour savoir sa version dans cette affaire », a souhaité un agent gréviste qui affirme qu’ils font de la réintégration de leurs collègues une priorité.
Euloge Atsain
Légende : Le Secrétaire général du Gouvernement doit éponger au plus vite les dettes vis-à-vis de l’Imprimerie nationale pour redonner à cette entreprise un peu plus de visibilité.
C’est le statu quo ante. Les portes de l’Imprimerie nationale de Côte d’Ivoire sont fermées. Cela fait une semaine que cet important outil de l’administration a cessé de fonctionner suite à la grève lancée par le Syndicat du personnel de l’Imprimerie nationale (Sypinci). Selon une source proche de ces derniers, le ministre de la Fonction publique, Emile Guiriéoulou, qui a pris le dossier en mains, a engagé des pourparlers entre la direction et le personnel pour sortir l’Imprimerie nationale de la tourmente. Les travailleurs ont lancé ce mouvement de grève pour protester contre la mise à la disposition à la Fonction publique de 11 agents, tous des responsables syndicaux, par le Secrétariat général du Gouvernement, Félix Tyéoulou Dyéla. « On ne peut pas dire que l’Imprimerie nationale a des défis à relever et mettre à la disposition de la Fonction publique, des agents bien formés pour en demander d’autres non qualifiées. Il y a quelque chose qui cloche dans la décision du secrétaire général du Gouvernement de renvoyer les 11 agents de l’Imprimerie nationale à la Fonction publique », a dénoncé un responsable du syndicat des travailleurs. Les pourparlers entre le ministre de la Fonction publique et les travailleurs, qui ont débuté hier se poursuivent jusqu’à aujourd’hui. Si Emile Guiriéoulou parvient à décanter la situation, l’Imprimerie nationale ne sera, pour autant, pas sortie de l’ornière. Puisque depuis 2005, les factures de production du Journal officiel ne sont pas réglées. Le secrétariat général du Gouvernement doit environ 300 millions de Francs Cfa à l’Imprimerie nationale. Le directeur de l’établissement, Bouikalo Iritié Thierry, qui avait augmenté le prix unitaire des documents, les faisant passer du simple au double, a justifié cette action par la recherche de ressources pour assurer aux travailleurs des meilleures conditions de vie. Malheureusement, c’est le contraire que ces derniers affirment. Ils accusent par ailleurs le directeur de mauvaise gestion et avait souhaité son départ de la tête de l’Imprimerie nationale. « La gestion de cette entreprise doit être profondément contrôlée. Personne ne travaille à l’Imprimerie nationale parce que l’atmosphère qui y règne est insoutenable », ont indiqué les employés qui invitent le président de République, le premier Ministre et l’Inspection générale d’Etat à se saisir énergiquement du dossier de cet établissement avant qu’il ne soit trop tard. « Nous espérons que dans ces discussions, le ministre de la Fonction publique entendra aussi la direction pour savoir sa version dans cette affaire », a souhaité un agent gréviste qui affirme qu’ils font de la réintégration de leurs collègues une priorité.
Euloge Atsain
Légende : Le Secrétaire général du Gouvernement doit éponger au plus vite les dettes vis-à-vis de l’Imprimerie nationale pour redonner à cette entreprise un peu plus de visibilité.