Depuis plus d'un mois, la cité du Fromager est traversée par une vague de turbulences. Marches de protestation contre les décisions impopulaires du régime FPI par le RHDP dont le paroxysme a été celui du 19 Février 2010 ayant fait 19 blessés par balles et 05 morts, inhumés le 19 Mars dernier. La goutte d'eau qui va déborder le vase partira du meeting organisé par le très jeune des patriotes (Charles Blé Goudé) le Dimanche 21 Mars dernier à la place Gbagbo de Gagnoa. L'un des objectifs de ce meeting était de destituer le coordonateur régional de la FESCI qui, dit-on, serait proche du RHDP, pour le remplacer par un militant du FPI. Et donc depuis le Lundi 22 Mars, la ville est dans la tourmente. Toutes les écoles sont restées fermées. L'affrontement entre factions rivales de la FESCI a dégénéré en casse. De cette violence gratuite, quatorze (14) taxis-villes en feront les frais. En réaction, les transporteurs ont donc décidé hier Mercredi 24 Mars de paralyser la ville en immobilisant tous les véhicules de transport. Des barricades ont donc été érigées sur tous les principaux axes et les rues de la ville. Un car de transport de la compagnie KS qui voulait forcer un barrage a été sérieusement endommagé ainsi qu'un car de la compagnie UTB de 58 places , immatriculé 7103 EQ 04. En provenance de Soubré pour Abidjan qui a reçu des projectiles des manifestants. Les vitres du car on volé en éclats. Selon les témoignages concordants du chef de gare, M. Yao Nestor et le chauffeur du car UTB M. Losséni Doumbia : "C'est lorsque le responsable du syndicat des transporteurs M. Amara a dit que la situation était normalisée aux environs de 10 h 30 que le car a été libéré de la gare. Malheureusement, les manifestants ont érigé un barrage au niveau du rond point de l'hôpital et ont endommagé le car. Nous estimons à plus de deux millions les dégâts causés". Nous ont fait savoir les responsables de cette compagnie. C'est aux environs de 14h 45 que la police a usé de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants et lever les barrages. C'est à 15h 15 que les voies ont été totalement libérées. Après une réunion avec le sous-préfet, les transporteurs ont décidé de reprendre le travail aujourd’hui.
N'GUESSAN DENIS
N'GUESSAN DENIS