Crou d`Abidjan, un des syndicats s`oppose aux réformes de la direction générale - Les deux autres dénoncent l`insubordination de Mme Gnézé Nicole

Il y a mésentente entre les trois syndicats qui opérèrent sur le campus universitaire d'Abidjan.

Le Synapesci (Syndicat national des personnels de l'enseignement supérieur de Côte d'Ivoire) et le Synapuc (Syndicat national des agents du privé de l'Université de Cocody) dénoncent les agissements du Synapates (Syndicat national du personnel administratif et technique de l'enseignement supérieur) le plus ancien des syndicats dirigé par Mme Adou Gnézé Nicole. Les deux syndicats cités plus haut, au cours d'une conférence de presse tenue hier matin, au foyer K du campus de Cocody, se sont fendus dans une déclaration et une motion commune, pour protester. Touré Bakary et Zapa Koré respectivement Secrétaires généraux du Synapesci et du Synapuc s'indignent alors qu'il existe trois syndicats autonomes dans leur fonctionnement et, qu'aucune coordination n'existe entre les trois structures syndicales, Mme Gnézé Nicole du Synapates parle et agit au nom de tous sans qu'elle n'ait reçu mandat de le faire. Pis, dame Adou Gnézé a cette fâcheuse manière d'utiliser " la violence et des agissements excessif de son syndicat susceptible de perturber le climat social au sein du Crou-A ". La goutte d'eau qui fera déborder le vase, c'est lorsque Mme Adou Gnézé Nicole sort du cadre personnel du conflit qui l'oppose à la direction générale du Crou-A pour en faire un conflit administratif dans lequel elle embarque les syndiqués. A preuve, le jeudi 25 février dernier, profitant d'une réunion entre le directeur et le personnel, Mme Adou Gnézé Nicole, se disant parler au nom des trois syndicats et contre toute entente, vole dans les plumes du directeur général du Crou-A Dr Séka Obodj. Une attitude d'insubordination dont la véhémence des propos n'a d'égale que l'irrévérence qu'elle cultive vis-à-vis de l'autorité administrative. Le 10 mars dernier, elle commet une escouade de jeunes gens se réclamant de la Fesci pour une descente punitive dans le cabinet du directeur général. Bilan de son passage, deux agents de direction s'en sortent avec des contusions, des douleurs au crâne assorties d'une incapacité temporaire de 10 jours les contraignant au repos. Evidemment, ces agissements répréhensibles ne pouvaient qu'être condamnés. A la suite de sa violente altercation avec le Dg, Mme Adou Gnézé Nicole est " relevée de ses fonctions de directrice du Campus 2000 A pour incitation au désordre, insubordination et défiance à l'autorité " sur la décision n° 004/MESRS/DG/CROU-A du 1er mars 2001. Pour comprendre les agissements de la secrétaire générale du Synapates, il faut remonter à la décision du directeur de réformer sa structure. Dr Séka Obodji qui se donne pour objectif de créer la compétition et de mettre les agents au travail engage quatre réformes entérinées par le Conseil de gestion. La première porte sur la prime administrative dite prime à l'effort payée tous les six mois et pour laquelle les critères sont les suivants : la catégorie, la fonction, l'assiduité au travail, le rendement, l'ancienneté et l'appréciation du directeur général. Ce sont 20% de prime par critère. Il faut noter que seul le Synapates partageait sans critère, cet argent avec les anciens directeurs du Crou-A, avant l'avènement de l'actuel et avant la création du Stnapesci et du Synapuc. La deuxième réforme porte sur l'emploi administratif. C'est-à-dire, conformer l'occupation des postes des responsabilités avec le statut de la Fonction publique qui dit que les fonctions de direction et de conception doivent être assurées par des agents de catégorie A. La troisième réforme concerne l'évaluation des agents tous les six mois, à partir de critères définis par le directeur général et connus des agents. La quatrième et dernière réforme porte sur le logement. La direction générale a décidé de recenser le patrimoine immobilier du Crou-A afin de connaître les occupants et savoir qui des agents en activité pourrait en bénéficier, étant donné que parmi les actuels résidents se trouvent beaucoup de retraités. Voilà autant de réformes qui enlève le pain de la bouche du Synapates et qui suscitent la colère de son secrétaire général Mme Adou Gnézé Nicole.

S.A.