Depuis lundi, une brume poussiéreuse flotte dans l’air à Abidjan. Tel un brouillard léger, elle limite la visibilité : le paysage disparaît presque. Pourtant la période ne s’y prête pas. Nous sommes à fin mars. Et c’est la grande saison des pluies. Ce changement climatique n’est pas sans conséquences médicales. Un spécialiste Oto-rhino-laryngologiste (Orl), qui a requis l’anonymat, développe que : « la brume poussiéreuse a les mêmes effets que l’harmattan. Parce qu’il s’agit de poussière dans l’air. Mais, l’effet de la poussière inhalée sur la santé n’est pas immédiat. Il faut attendre deux ou trois jours pour remarquer les premiers signes d’infection ». L’expert poursuit qu’actuellement, les patients ne se bousculent pas à la consultation, signe qu’il n’y a pas de contamination. « Habituellement, quand il y a la poussière dans l’air, la consultation en Orl s’intensifie. A l’état actuel de cette poussière, on ne peut pas alarmer la population. Il n’est pas question de mettre des cache-nez ou de rester chez soi », déduit la source médicale. Au cas où cette brume persiste sur plusieurs jours, on pourra s’en inquiéter. Autrement, les sujets allergiques à la poussière, les asthmatiques, par exemple, doivent se comporter comme ils en ont l’habitude, c’est-à-dire, prendre les mêmes médicaments. Les sujets qui ne sont pas allergiques et qui constatent des effets insolites doivent se rendre à l’hôpital pour une consultation. Toujours est-il qu’il ne faut pas se précipiter et conclure à une catastrophe sanitaire. Cependant, en cas d’exposition à la poussière, enfants ou adultes, tous sont concernés dans la mesure où tout le monde respire. Et, la méningite ne sera pas loin.
Nesmon De Laure (stagiaire)
Nesmon De Laure (stagiaire)