Pour ses martyrs, le Rassemblement des républicains (Rdr) n'abandonnera pas la lutte pour l'avènement d'un véritable Etat de droit en Côte d'Ivoire. Ainsi peut-on résumer l'engagement pris, hier, par Henriette Dagri-Diabaté, secrétaire générale du Rdr. C'est à la faveur du lancement des journées commémoratives des événements de mars 2004 qu'elle a fait cette promesse. « En cette période préélectorale trouble, nous venons vous assurer que nous ne baissons jamais les bras. Grâce à votre sacrifice, nous restons toujours debout pour : dénoncer l'impunité, laver votre mémoire, mettre fin à un régime qui vous a privés de vos droits à la vie et à la liberté, et pour donner aux Ivoiriens, un régime qui respecte et garantit la vie à tous. Vous avez osé, vous vous êtes engagés, vous n'avez pas eu peur de souffrir et de mourir ; vous n'avez pas craint de ne pas vivre assez longtemps pour voir l'aboutissement de votre lutte. C'est à vous tous que nous pensons à chaque dépôt de gerbes symbolique. Car vous avez tous mérité de la Côte-d'Ivoire », a déclaré Mme Diabaté non sans regretter que l'arsenal juridique qui garantit les droits de l'Homme soit à chaque fois piétiné. Poursuivant l'hommage de la direction de son parti aux militants tués lors des marches projetées en 2004 par l'opposition, elle n'a pas manqué de rappeler qu'en « 2000, 2002, 2003 déjà, d'autres Ivoiriens ont payé de leur vie, leur volonté de paix et de justice. En 2006, les évènements des audiences foraines, aujourd'hui la douzaine de morts et la soixantaine de blessés de Gagnoa, Divo, Daloa et Abobo, à l'occasion des radiations opérées pendant le traitement du contentieux sur la liste électorale provisoire ». Remobilisés par ces engagements, les militants du Rdr ont, en ce qui les concerne, continue à lutter pour leurs droits. « Et en ce moment, monsieur le président, le Fpi et M. Laurent Gbagbo préparent le double assassinat de ces jeunes. Le Fpi manœuvre pour tuer les membres de leur famille sur le listing électoral. Et cela, on ne peut l'accepter, on ne doit pas l'accepter. Nous devons nous opposer à ce double assassinat. La seule chose que nous devons faire, c'est de permettre aux Ivoiriens épris de paix, de justice et de liberté de figurer sur le listing électoral et d'avoir leur papier pour voter massivement à l'élection présidentielle afin de chasser la minorité présidentielle et Gbagbo du pouvoir », a soutenu Mme Sira Dramé au nom des victimes des événements de mars 2004 lors de la cérémonie de dépôt de gerbe au cimetière d'Abobo. Dans le cadre de ces commémorations, la journée d'aujourd'hui sera meublée par deux conférences.
Marc Dossa
Marc Dossa