Droit au but : L’étoile Criwa…

Ceux qui ont quelques succès dans un domaine sont affublés du qualificatif, Etoile où Star. En réalité, la même chose selon que l’on soit en français ou en anglais. Lui portait le nom, Zéli, étoile en bété. Pas un talent à reconnaitre, mais beaucoup plus comme une prédestination et surtout une vocation. L’étoile, le météore qu’il a été, n’est restée que quarante deux ans sur terre. Elle a cependant éclairé la vie des autres. Et donné du bonheur et de la fierté à toute une corporation.

Vie intense passée dans les rôles ingrats à servir. Se passer de vie de famille, sans connaître de repos hebdomadaire, ni pratiquement de congés annuels. Boule humaine en action, Criwa Zéli est de ceux pour qui vivre c’est agir. Surtout quand il s’agit d’agir pour le bien des autres. De toutes les aventures du milieu de la presse nationale, sur le front associatif comme syndical, il a servi.

Secrétaire chargé des revendications au bureau national du Synappci, le syndicat de la presse privée en Côte d’Ivoire, l’homme a été des années durant secrétaire général du comité exécutif de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire. Des positions de l’ombre, il finit, par une compétence unanimement reconnue, à sortir à la lumière. Neuf mois, c’est le temps qu’il passera à la tête de la plus prestigieuse organisation de la presse nationale.

Temps symbole de la procréation humaine, l’étoile Paulin qui se savait certainement météorite que polaire a imprimé un rythme infernal à sa présidence. Actions et projets à la vitesse de la lumière. Même quand la maladie se faisait de plus en plus tyrannique, Criwa a foncé. Jusqu’à se coucher ce fatidique mardi 2 février 2010. La nation et les confrères, une fois encore hélas, célèbrent à titre posthume un travailleur émérite. De l’autre côté de la rive, tu peux te reposer maintenant. Tu le mérite, un frère !

D. Al Seni