x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 27 mars 2010 | Nord-Sud

Imam Ballo Ousmane, à propos de la prière aux martyrs : “Nous n`étions ni de près, ni de loin concernés”

Comme un post-scriptum, alors qu'il avait fini son sermon, l'imam principal du lycée technique, Ballo Ousmane, a fait cette mise au point : « Je n'en aurais pas parlé si le Cosim ne me l'avait pas demandé. Nous avons été surpris de voir dans les journaux, un communiqué fait par un parti politique annonçant une lecture de coran dans notre mosquée. Je tiens à dire que ni les imams, ni les sages, ni les femmes, encore moins les jeunes de la communauté n'ont été associés à cet événement. Nous ne sommes ni de près, ni de loin concernés par cette activité. Nous n'étions pas informés. Il est vrai que ce n'est pas nous qui vous avons invité, mais nous nous devons de vous donner des explications. Car, certains ici sont venus pour cela ». Et l'homme de Dieu d'expliquer qu'au terme du dernier conseil consultatif du Conseil supérieur des imams (Cosim) à Williamsville, il avait été décidé qu'aucune activité « politique, politicienne » ne se tiendrait plus dans un lieu de culte dirigé par le Cosim. De ce fait, a poursuivi l'imam, « même si les organisateurs nous avaient approchés, nous n'aurions pas donné une suite favorable à leur requête ». Après donc le rendez-vous manqué de mercredi avec la communauté catholique à la paroisse St Albert Legrand - pour, selon la version officielle, n'avoir pas pu harmoniser le calendrier de la célébration avec le clergé - les « martyrs » de mars 2004 n'ont pas pu bénéficier des bénédictions des guides de la communauté musulmane. Dans l'après-midi, le rideau est tombé sur la célébration des Journées commémoratives des événements de mars 2004. Une circonstance qui a permis à l'auditoire d'entendre un Alassane Ouattara plus virulent et critique qu'à son habitude. Revenant sur son alliance avec Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara a confié qu'il a été trompé. A l'en croire, avec la mort de Djéni Kobena, ils avaient tous participé aux obsèques. Et là, ils s'étaient tous engagés à la naissance d'une Côte d'Ivoire plus démocratique. Or, a-t-il déploré, ce dernier pose aujourd'hui des actes anti-démocratiques. « Nous sommes passés de l'espérance à l'escroquerie. Nous avons été escroqués. Nous avons été trompés », a martelé le Premier ministre d'Houphouet qui a demandé à Gbagbo de se souvenir de ses « conditions » de vie d'il y a trente ans. Le président du Rdr a rassuré l'assistance qu'il a pardonné et invité les victimes et leurs parents à faire pareil. Aux Forces de défense et de sécurité, l'intervenant a conseillé : « Obéissez à vos consciences. Pensez aux êtres humains, à vos enfants. Faites en sorte que vous soyez pardonnés ». La tristesse du moment n'a pas été un argument pour occulter l'actualité politique. De l'avis du président des « républicains », le camp présidentiel use de subterfuge pour ne pas aller aux élections ; voie pour accéder à une vraie démocratie. « Cette escroquerie doit prendre fin, a-t-il interpellé. Nous devons faire des élections démocratiques. Qu'il (le pouvoir, ndlr) arrête ces mensonges, cette escroquerie morale. Les Ivoiriens vous regardent ». Puis, il a fait cette dernière mise en garde : « Il ne faut pas pousser les Ivoiriens à bout ».

Bamba K. Inza (stagiaire)
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ