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Politique Publié le lundi 29 mars 2010 | Notre Voie

Des fraudeurs de tout rang social

La vaste fraude sur l’identité ivoirienne qui sévit activement en Côte d’Ivoire depuis l’instauration, par Alassane Dramane Ouattara, de la carte de séjour (elle a été supprimée par Laurent Gbagbo en 2008), a permis de découvrir des fraudeurs provenant de toutes les couches sociales. L’on part des hommes d’affaires à des cadres en passant par de simples agriculteurs ou des artisans. Tous ces ressortissants de la CEDEAO, en majorité, veulent acquérir, en toute illégalité, le sésame qu’est devenue la carte nationale d’identité ivoirienne et par ricochet le passeport ivoirien. Alors qu’ils auraient pu obtenir la nationalité ivoirienne et ces documents légalement en se conformant à la loi. Nombreux parmi les fraudeurs ont été pris dans les filets de la Police nationale. L’exemple le plus éloquent fut celui de M. Issiaka Sawadogo, homme d’affaires et président de la confédération de la filière bétail et viande des pays membres de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (COFENABVI-PAM-UEMOA). Pendant longtemps cet individu détenait une carte d’identité nationale ivoirienne portant le N°980263400073 sur laquelle il est né le 26 novembre 1961 à Kong. Fils de Sawadogo Tongolo et de Ouattara Madiala. Ce même Issiaka Sawadogo possède une carte d’identité du Burkina Faso portant le N°2353989 sous le nom Sawadogo Kohyaba dit Issaka. Né le 6 avril 1961 à Zongo, département de Barsalogho. Fils de Sawadogo Tongodo et de Sawadogo Sommanagré. Toutes ces informations contradictoires ont attiré l’attention de certaines personnes qui l’ont dénoncé auprès de la Police ivoirienne. Arrêté, le mois dernier, sur dénonciation anonyme, il a été présenté au Procureur de la République près le Tribunal de 1ère Instance de Yopougon, M. Rouba Daléba, qui a ouvert une procédure à son endroit. Des personnes se disant “des sachant” tels que M. Bamba Mamadou, de nationalité ivoirienne, se sont constituées partie civile pour saisir le Tribunal en citation directe afin que le fraudeur Sawadogo Kohyaba dit Issaka comparaisse devant la Justice pour répondre de ses actes. Et qu’il soit puni au regard des articles 284 et 285 du code pénal d’autant que “ces faits constituent un délit de faux et usage de faux”. A la faveur du recensement électoral devant conduire à la future élection présidentielle en Côte d’Ivoire, des faits de fraude massive sur l’identité ivoirienne ont été constatés. Certains fraudeurs ont pu passer, avec de vrais faux documents, les mailles du filet pour se retrouver sur la liste électorale provisoire des 5 millions de pétitionnaires appelée également liste blanche. D’autres ont été soit dénoncés, soit épinglés. Pris la main dans le sac, ces fraudeurs sont passés à l’aveu. C’est le cas des dénommés Moussa Dembélé, Aly Traoré, Traoré Rokia, Abdoulaye Traoré et Koné Mamadou dont les géniteurs Kassa Traoré et Yafongo Dembélé, de nationalité malienne et exerçant la profession de planteurs à Mafia (Sous-préfecture de Danguira, Alépé) ont par une demande de radiation, datée du 20 janvier 2010, exigé que leurs enfants soient rayés de la liste électorale provisoire ivoirienne. Parce qu’ils ne sont pas des Ivoiriens mais des nationaux maliens même s’ils sont nés en Côte d’Ivoire. Ils ont également exigé que le dénommé Koné Mamadou, de nationalité malienne et vivant dans le village de Mafia (Alépé), soit radié de la liste électorale provisoire sur laquelle il figure frauduleusement. Des exemples de ce genre sont légion sur la liste électorale ivoirienne et méritent d’être réglés d’une part par la sensibilisation ou d’autre part conformément à la loi qui punit tout fraudeur.

Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr
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