Fin de tribulation. Vive le Viking Goran EriksSon ! L'entraîneur suédois est désormais le nouveau sélectionneur des Eléphants. Ainsi, son choix met fin au rêve des Ivoiriens de voir Philippe Troussier prendre l'équipe en main. "Je vais à mon rythme pour faire le meilleur choix", avait indiqué récemment le patron de la Fif. A l'en croire, le président Jacques Anouma s'est enfin attaché les services de l'entraîneur au profil en adéquation avec la valeur des Eléphants. Cependant, force est de reconnaître que le plus dur commence. Car le technicien Eriksson va faire une course contre la montre pour répondre aux attentes de son employeur. Entraîneur de Göteborg, de l'As Roma, du Benfica, Manchester City puis sélectionneur de l'Angleterre et du Mexique. Tout un périple continu en presque 33 ans, son cv en impose certes, mais par rapport aux Eléphants et à sa feuille de route ; le temps, la psychologie des joueurs et leur mise à disposition, plutôt que d'être des atouts, pourraient devenir ses principaux handicaps. Etant entendu que le problème de Drogba et ses camarades est mental et environnemental et non technique. Fort heureusement pour la première fois, on a le triomphe modeste à la veille d'une compétition. "Une participation honorable qui suppose que les Ivoiriens doivent franchir le premier tour en Afrique du Sud", dit-on à la Fif. Cette perspective reste dans les possibilités des joueurs ivoiriens. Dans leur groupe, seul le Brésil peut paraître comme un foudre de guerre. Sinon la Corée et le Portugal se logent techniquement à la même enseigne que la Côte d'Ivoire. Car les Eboué Emmanuel, Koné Baki, Zokora Maestro, N'dri Romaric, Kolo Touré, Yaya Touré, Didier Drogba et autres, possèdent les rudiments pour faire un triomphe. Encore faut-il que ces derniers viennent à la coupe du monde avec une certaine fraicheur physique, un mental de gagneur et une rage de vaincre. D'autre part, on est tenté de savoir quels encadrements technique et administratif vont accompagner le sélectionneur Goran Eriksson. Quel préparateur physique pour les joueurs ? Pas question de se laisser mystifier par un staff immédiat importé d'Europe. La Fif devrait s'employer à vérifier les différentes qualifications. En outre, qui va parler aux joueurs sur le terrain et en dehors pendant la compétition ? De quoi vont-ils parler ? Autant de questions qui rendent quasiment difficile l'équation des succès à venir qui commencent dès la compétition en Afrique du Sud.
Marc Koffi
Marc Koffi
