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Économie Publié le mardi 30 mars 2010 | Fraternité Matin

Promotion des investissements : Les pays francophones se mettent en réseau

Le projet de création d’une organisation mobilisant les structures francophones en charge d’attirer les investissements prend forme. L’idée étant partie de la délégation ivoirienne, en octobre 2008, lors de la Conférence africaine des ministres de l’Industrie (Cami), en Afrique du Sud, c’est tout naturellement que la capitale économique ivoirienne, Abidjan a été choisie, pour porter sur les fonts baptismaux le Réseau international des agences francophones de promotion des investissements (Riafpi). Pour respecter les règles de l’art en la matière, une assemblée générale constitutive se tient depuis hier, dans un grand hôtel d’Abidjan. A l’occasion de la cérémonie d’ouverture, il a été énoncé les motivations à l’origine de la création d’un tel regroupement. Tenez. Sur la carte commerciale du monde, les pays francophones pèsent peu. Économiquement, ils ne représentent que 12% du Produit intérieur brut (Pib) international et 19% des mouvements commerciaux en 2007.

La même année, ces pays n’ont attiré que 26% des Investissements directs étrangers (Ide). Linguistiquement, la langue française est mise en minorité lors des grandes rencontres internationales. Conséquence, les préoccupations des agences francophones sont insuffisamment prises en compte dans les conclusions des travaux de ces réunions mondiales. Sur le plan organisationnel, il y a une totale absence de plate-forme de concertation sur les problèmes spécifiques aux pays du monde francophone, en matière d’attirance des opérateurs économiques.

Face à un tel tableau, les agences de promotion des investissements veulent, comme le dit le maire du Plateau, Noël Akossi Bendjo, « bâtir une communauté forte et prospère, en mettant la captation des investissements, au cœur des débats dans nos pays ». Et le directeur général du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici), Daoda Silué d’embrayer : « Il faut créer une synergie d’action dans un monde qui se globalise. Le Riafpi est un puissant outil de développement qui doit rapprocher le secteur public et le secteur privé », afin de constituer un moteur pour la croissance économique. M. Daoda Silué, en fin expert, ne manque pas de vendre le Riafpi à l’assemblée de la cérémonie d’ouverture.

Spécifiant les avantages de ce réseau pour chaque partie, il souligne à l’endroit des ambassadeurs de pays francophones, que le réseau est un instrument de l’éco diplomatie, à leur disposition. Se tournant vers ses collègues, il demande la mobilisation autour d’un idéal d’union pour être forts. Il ajoute qu’il n’y aura pas de temps d’observation : « mettons-nous tout de suite au travail ». En effet, l’enjeu est de taille. Les missions du réseau sont connues. Il faut passer à l’acte, dès après sa création officielle. Ces missions se résument en plusieurs points et constituent des réponses aux problèmes identifiés à sa naissance et cités plus haut. Il s’agit d’abord de partager les expériences acquises en matière d’attraction de l’investissement direct étranger.

Toutes choses qui exigent, entre autres, la constitution d’un réseau de collecte et d’échanges d’informations. Ensuite, élaborer une stratégie commune de promotion de l’investissement, afin de créer un environnement propice aux investissements nationaux et étrangers qui permettrait de favoriser le développement durable et la réduction de la pauvreté. En la matière, le réseau peut tirer avantage de la diversité des niveaux de développement et des cultures du monde francophone. Monde qui comprend aussi bien des économies prospères comme la France et le Canada, des économies en développement telles que la Tunisie, le Maroc, que des économies qui semblent en voie de marginalisation, pour la plupart des pays africains. Les uns pouvant s’inspirer des autres et certains pouvant s’arrimer aux forts dans le train de la mondialisation.

Ce qui facilitera l’accès aux sources de financement disponibles dans l’espace francophone et par le jeu de l’assistance, appuyer les requêtes auprès des organisations bilatérales et multilatérales de financement. Enfin, le Riafpi doit susciter la création d’agences de promotion des investissements, dans les pays francophones où il n’en existe pas et participer, en général, au renforcement des capacités de ses membres. Toutes ces missions étant soutenues par la promotion de la culture de la langue française dans toutes les activités. Ce qui explique que le secrétaire général de l’Organisation international de la Francophonie (Oif), Abdou Diouf, soit choisi comme parrain des assises d’Abidjan. Son représentant, Etienne Alingué, précise que le Riafpi est le premier réseau de la Francophonie économique. Pour sa part, le ministre de la Culture et de la Francophonie, Anzoumana Moutayé, souhaite que le siège du Riafpi revienne à la Côte d’Ivoire. Sera-t-il entendu ? Les conclusions des travaux, prévues pour demain en fin de matinée, apporteront certainement une réponse à cette question.

Adama Koné
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