Pour le moment, le patron du camp, Laurent Gbagbo, laisse parler en son non ses lieutenants. Chacun y va de son latin. Mais le couplet est partout le même. Pas de recomposition des Commissions électorales indépendantes locales, pas d’élection. Pas de réunification du pays, pas d’élection. Pas de désarmement, pas d’élection…De Blé Goudé, le charmant licencié par infraction, en passant par Odette Lourougnon, la responsable des femmes sans oublier Sokoury Bohui, le patron des élections du parti du chef de l’Etat, c’est la course aux déclarations incendiaires et aux menaces sur la tenue des consultations générales pour la sortie de crise dans le pays. Pour ce beau monde, dont l’existence est arrimée à la survie politique du système minoritaire aux affaires, c’est de bonne guerre. Ils sont dans leur camp et défendent la cause. Le beefsteak et les privilèges. D’ailleurs, pour eux, ces déclarations et prises de position constituent l’essentiel des occupations. Mais, depuis un certain temps, le ministre de la Défense est dans l’arène. Amani N’guessan glose partout que sans désarmement, pas d’élection. Il crache un peu partout que dans un pays, il ne saurait y avoir deux armées. Et titi quanti. Au gouvernement formé par le Premier ministre Soro Guillaume, il y a quelques semaines, celui qui détenait déjà ce portefeuille dans l’équipe sortante, a la charge de mettre en application le volet militaire des Accords politiques de Ouagadougou. Amani sait plus que quiconque que son camp est dans la manipulation et la mauvaise foi. Puisque les Accords prévoient un désarmement de fait des deux forces en présence selon un mode d’opératoire bien précis. En fait en se mettant au service des logorrhées du Fpi sur le désarmement, Amani est-il au service de la Côte d’Ivoire ou d’un parti politique? Question à Laurent Gbagbo !
D. Al Seni
D. Al Seni
