Cette année, ce n’est pas l’engouement autour de la fête de Pâques. Les traditionnels convois vers l’intérieur du pays ont considérablement diminué. A moins d’une semaine du dimanche de Pâques, les gares chôment. Constat.
A la gare de « massa » (minicar de transport commun) à Adjamé-Renault, les véhicules attendent d’être chargés pour diverses destinations. Parmi les passagers, quelques élèves en congés de Pâques, qui vont rejoindre leurs parents à Daloa. Pas de convoi. D’ailleurs, depuis que la Pâques a été annoncée, les transporteurs n’ont encore enregistré aucun convoi. « Nous avons connu mieux, indique Coulibaly Mamandou, responsable des véhicules massa sur la ligne Abidjan-Daloa. Habituellement, à cette date, il n’y a plus de véhicules dans les gares, les gens les louent pour aller passer la fête de la Pâques à Bouaké, Béoumi ou Yamoussoukro. Mais, cette année, les minicars chôment. On espère que jusqu’à vendredi, il y aura des convois.» Des lamentations qui se répètent à Stif, la grande compagnie de transport, située dans la même zone. Dans l’enceinte de la gare, les cars sont stationnés ; une demi-dizaine de voyageurs discute dans la salle d’attente. C’est la période des convois pour la Pâques dans le ‘‘V’’ baoulé, mais, la cour est loin de cette affluence de voyageurs qu’on connaît dans les gares à l’approche de la commémoration de la résurrection de Jésus-Christ. « Paquinou », cette année, semble à l’image de la situation socio-économique du pays. « Nous avons eu à peu près 5 cars réservés pour des convois vers Béoumi, Sakassou, Tiébissou », informe Diaby Seydou, responsable location à la gare. D’habitude, Stif pouvait compter une vingtaine de cars loués pour les convois de la Pâques, à cette même date. Une situation qui ne l’étonne pas : « C’est la crise et elle s’empire » Il espère, tout comme Coulibaly Mamandou, qu’avant vendredi, le nombre de convois augmentera. A MT Transport, c’est à peu près le même constat. UTB n’est pas en reste. « Le nombre de convois a baissé », reconnaît Brou Matthias, chef de la location, tout en s’abstenant de rentrer dans les détails. Sûrement, c’est le prix de la location des cars, 317.000 Fcfa pour environ 58 places, qui rebute les passagers en cette période de vache maigre. A partir de vendredi, Brou Matthias et son équipe pourraient boucler les convois avec ce qu’ils ont. En tout cas, la Pâques, cette année, s’annonce timide, et c’est peu de le dire.
Raphaël Tanoh
A la gare de « massa » (minicar de transport commun) à Adjamé-Renault, les véhicules attendent d’être chargés pour diverses destinations. Parmi les passagers, quelques élèves en congés de Pâques, qui vont rejoindre leurs parents à Daloa. Pas de convoi. D’ailleurs, depuis que la Pâques a été annoncée, les transporteurs n’ont encore enregistré aucun convoi. « Nous avons connu mieux, indique Coulibaly Mamandou, responsable des véhicules massa sur la ligne Abidjan-Daloa. Habituellement, à cette date, il n’y a plus de véhicules dans les gares, les gens les louent pour aller passer la fête de la Pâques à Bouaké, Béoumi ou Yamoussoukro. Mais, cette année, les minicars chôment. On espère que jusqu’à vendredi, il y aura des convois.» Des lamentations qui se répètent à Stif, la grande compagnie de transport, située dans la même zone. Dans l’enceinte de la gare, les cars sont stationnés ; une demi-dizaine de voyageurs discute dans la salle d’attente. C’est la période des convois pour la Pâques dans le ‘‘V’’ baoulé, mais, la cour est loin de cette affluence de voyageurs qu’on connaît dans les gares à l’approche de la commémoration de la résurrection de Jésus-Christ. « Paquinou », cette année, semble à l’image de la situation socio-économique du pays. « Nous avons eu à peu près 5 cars réservés pour des convois vers Béoumi, Sakassou, Tiébissou », informe Diaby Seydou, responsable location à la gare. D’habitude, Stif pouvait compter une vingtaine de cars loués pour les convois de la Pâques, à cette même date. Une situation qui ne l’étonne pas : « C’est la crise et elle s’empire » Il espère, tout comme Coulibaly Mamandou, qu’avant vendredi, le nombre de convois augmentera. A MT Transport, c’est à peu près le même constat. UTB n’est pas en reste. « Le nombre de convois a baissé », reconnaît Brou Matthias, chef de la location, tout en s’abstenant de rentrer dans les détails. Sûrement, c’est le prix de la location des cars, 317.000 Fcfa pour environ 58 places, qui rebute les passagers en cette période de vache maigre. A partir de vendredi, Brou Matthias et son équipe pourraient boucler les convois avec ce qu’ils ont. En tout cas, la Pâques, cette année, s’annonce timide, et c’est peu de le dire.
Raphaël Tanoh