C’est une lapalissade de dire que Gbagbo a trahi tous ses compagnons avec qui il a vécu les moments de braises de sa lutte politique. Mais personne ne pouvait imaginer un seul instant que le Woody de Mama serait capable de tuer sa propre formation politique, le FPI. Cette vérité a des effets de bombe qui fait abondamment couler les larmes au FPI. L’homme n’a sérieusement pas de sentiments pour ceux qui l’accompagnent dans sa vie. Nul ne pouvait s’imaginer que l’époux de Simone aurait affecté ayx oubliettes, au moment du partage du gâteau, des gens avec qui il a réalisé sa traversée du désert. Pis, il a osé mettre en action son funeste projet de tuer sa formation politique. Aujourd’hui, le vocable FPI est devenu un totem auquel Laurent Gbagbo et ses affidés ne veulent plus toucher. Lors du dépôt de sa candidature pour la prochaine présidentielle, Koudou fils a déclaré être candidat sous la bannière de La Majorité Présidentielle (LMP). Il est allé plus loin en offrant le prestigieux poste de Directeur National de Campagne pourtant lorgné par des cadres du FPI comme Pascal Affi N’guessan à Malik Coulibaly qui n’est point estampié à l’effigie du parti. Depuis très longtemps, on n’assiste plus aux meetings organisés par le FPI, ni à Abidjan, ni à l’intérieur du pays. La JFPI qui était, dans un passé très récent, le symbole de la vitalité du parti cher à l’époux d’Ehivet est aujourd’hui complètement phagocytée par le cojep de Charles Blé Goudé. Son président est devenu le second de l’autre dans la Direction nationale chargée de la jeunesse du candidat Laurent Gbagbo. Pourtant, Blé a toujours clamé haut et fort sa non- appartenance au FPI. La DNC chargée de la mobilisation des femmes est confiée à Mme Bro Grégbé qui n’a jamais été militante du parti frontiste, au détriment des femmes qui ont tout donné pour hisser le FPI à la place où il est, comme Odette Lorougnon, Odette Sauyet etc. Depuis qu’il a fait acte de candidature, Gbagbo n’a plus jamais prononcé le nom du PFI au cours de ses multiples sorties. Ainsi, Aboudramane Sangaré, Assoah Adou, Moise Lida Kouassi etc. sont oubliés et logés à la bibliothèque de la récente mémoire du parti. Bref ! Dans le village de Gbagbo, ceux qui ont semé ont faim et ceux qui dormaient mangent avec avidité. Aujourd’hui, le FPI n’existe que dans l’esprit de certains nostalgiques qui refusent d’admettre la cruelle vérité. C’est bien le cas d’ Affi N’guessan, président du Front Populaire Ivoirien qui se bat désespérément pour maintenir les choses en l état. Il est lui-même conscient qu’il ne lui sera pas aisé de réunir mille militants de son parti aujourd’hui. Gbagbo lui-même semble se réjouir de cette situation. Le FPI, une vieille coquille complètement vide par la volonté du Woody qui veut maintenant positionner sa nouvelle trouvaille qui est LMP.
Rodolphe Flaha
rflaha@yahoo.fr
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