L’arrestation de Kouamé N’Guessan Théodore, président d’Akoundan Ouflè, il y a peu, n’a pas entamé la foi des populations en sa structure. Elles continuent d’affluer à son siège pour souscrire au projet.
Difficile d’accéder au siège d’Akoundan Ouflè sis à Yopougon Ananeraie. Ce mardi, il est 8 heures. L’entrée de la grande bâtisse à deux niveaux grouille de monde. Une vingtaine de femmes, reçus en main, se sont détachées de la foule. Elles semblent prendre de l’air. Mais selon l’une d’entre elles, ’’c’est juste pour attendre que la longue file de l’intérieur diminue pour que nous puissions nous faire de la place’’. Un peu à l’écart dans un enclos, cinq moutons broutent de l’herbe. «C’est un présent des populations d’Aboisso au président», confie un adhérent. Après avoir joué des coudes pour accéder à l’intérieur, on est saisi d’emblée par le vacarme de la foule qui est aussi nombreuse qu’à l’extérieur. Dans la salle très grande au rez-de-chaussée, s’accumulent des sacs de riz, de sucre, des cartons de lait et de Milo (chocolat). Au premier étage, un animateur exhorte la foule à monter pour chercher des reçus d’adhésion à Akoundan Ouflè.
La manipulation se poursuit …
Dans un autre coin de la grande salle, une photocopieuse est prise d’assaut par les adhérents. «Quand vous entrez, vous ne pouvez pas sortir sans avoir dépensé la somme minimum de 50 Fcfa en photocopie. Il y a, en effet, le reçu de paiement pour l’adhésion et la pièce d’identité dont la photocopie est obligatoire», confie une adhérente. Il est nécessaire d’avoir aussi la photocopie de la fiche d’adhérent, une photocopie de la fiche d’adhérent du gestionnaire, une photocopie de la pièce d’identité du gestionnaire. Les départements de charbon, transport, jus, construction des logements et financement de projets, sont équipés de plusieurs ordinateurs pour traiter les dossiers des nouveaux adhérents. Mais les départements « financement de projet » et « transport », sont les plus prisés. A 10 h 30, la foule est toujours aussi compacte qu’à notre arrivée. On note plusieurs entrées dans la salle. Le rang du « reçu de paiement d’adhésion » ne cesse de s’allonger. « Cette foule témoigne de la vision prophétique de notre président, N’Guessan Théodore. Akoundan Ouflè n’est ni une maison de placement d’argent, ni une micro-finance, ni une banque, mais une communauté ivoirienne basée sur la cotisation de ses membres. Pour y adhérer, il suffit juste de payer la somme de 2 500 Fcfa de cotisation interne par an, 10.000 Fcfa de cotisation interne par mois et 300 Fcfa par personne, chaque dimanche lors de la réunion par quartier», explique Noëlle qui s’occupe du Service renseignement.
…malgré l’arrestation du premier responsable
Pendant ce temps, les transporteurs (taxi, massa, bâché…) ne cessent d’arriver pour signer le cahier de consommation interne (la part de la maison). A la question de savoir où se trouve le président, tous les visages se ferment. «Il est là. Il a été victime d’un complot. C’est un petit problème qui se règlera très vite. Malgré toutes ces difficultés, la mobilisation continue», affirme Noëlle qui poursuit : « Les gens viennent de partout, d’Aboisso, de San Pedro, de Dabou, de l’intérieur du pays pour demander un financement de projet. Ils nous font confiance». Mais une autre source, qui a requis l’anonymat, s’est voulue réservée sur cette effervescence. «C’est mieux que toutes ces personnes patientent en attendant que la tempête passe avant de venir s’inscrire. Mais ce serait déplacé de le leur dire parce qu’il faudrait donner des explications», explique-t-elle. Avant d’ajouter : « Nos objectifs sont de freiner la pauvreté et d’améliorer les conditions de vie des Ivoiriens. Notre cause est donc juste. Et c’est pourquoi malgré la tempête qui menace, les gens continuent de venir». Manque d’information ou confiance abusive en Akoundan Ouflè, difficile de répondre à la préoccupation. Ce dont l’on est sûr, c’est que la population continue de confier son sort à cette organisation.
Napargalè Marie
Légende : Malgré l’arrestation de son président Kouamé N’Guessan Théodore, Akoundan Ouflè continue de fonctionner convenablement.
Difficile d’accéder au siège d’Akoundan Ouflè sis à Yopougon Ananeraie. Ce mardi, il est 8 heures. L’entrée de la grande bâtisse à deux niveaux grouille de monde. Une vingtaine de femmes, reçus en main, se sont détachées de la foule. Elles semblent prendre de l’air. Mais selon l’une d’entre elles, ’’c’est juste pour attendre que la longue file de l’intérieur diminue pour que nous puissions nous faire de la place’’. Un peu à l’écart dans un enclos, cinq moutons broutent de l’herbe. «C’est un présent des populations d’Aboisso au président», confie un adhérent. Après avoir joué des coudes pour accéder à l’intérieur, on est saisi d’emblée par le vacarme de la foule qui est aussi nombreuse qu’à l’extérieur. Dans la salle très grande au rez-de-chaussée, s’accumulent des sacs de riz, de sucre, des cartons de lait et de Milo (chocolat). Au premier étage, un animateur exhorte la foule à monter pour chercher des reçus d’adhésion à Akoundan Ouflè.
La manipulation se poursuit …
Dans un autre coin de la grande salle, une photocopieuse est prise d’assaut par les adhérents. «Quand vous entrez, vous ne pouvez pas sortir sans avoir dépensé la somme minimum de 50 Fcfa en photocopie. Il y a, en effet, le reçu de paiement pour l’adhésion et la pièce d’identité dont la photocopie est obligatoire», confie une adhérente. Il est nécessaire d’avoir aussi la photocopie de la fiche d’adhérent, une photocopie de la fiche d’adhérent du gestionnaire, une photocopie de la pièce d’identité du gestionnaire. Les départements de charbon, transport, jus, construction des logements et financement de projets, sont équipés de plusieurs ordinateurs pour traiter les dossiers des nouveaux adhérents. Mais les départements « financement de projet » et « transport », sont les plus prisés. A 10 h 30, la foule est toujours aussi compacte qu’à notre arrivée. On note plusieurs entrées dans la salle. Le rang du « reçu de paiement d’adhésion » ne cesse de s’allonger. « Cette foule témoigne de la vision prophétique de notre président, N’Guessan Théodore. Akoundan Ouflè n’est ni une maison de placement d’argent, ni une micro-finance, ni une banque, mais une communauté ivoirienne basée sur la cotisation de ses membres. Pour y adhérer, il suffit juste de payer la somme de 2 500 Fcfa de cotisation interne par an, 10.000 Fcfa de cotisation interne par mois et 300 Fcfa par personne, chaque dimanche lors de la réunion par quartier», explique Noëlle qui s’occupe du Service renseignement.
…malgré l’arrestation du premier responsable
Pendant ce temps, les transporteurs (taxi, massa, bâché…) ne cessent d’arriver pour signer le cahier de consommation interne (la part de la maison). A la question de savoir où se trouve le président, tous les visages se ferment. «Il est là. Il a été victime d’un complot. C’est un petit problème qui se règlera très vite. Malgré toutes ces difficultés, la mobilisation continue», affirme Noëlle qui poursuit : « Les gens viennent de partout, d’Aboisso, de San Pedro, de Dabou, de l’intérieur du pays pour demander un financement de projet. Ils nous font confiance». Mais une autre source, qui a requis l’anonymat, s’est voulue réservée sur cette effervescence. «C’est mieux que toutes ces personnes patientent en attendant que la tempête passe avant de venir s’inscrire. Mais ce serait déplacé de le leur dire parce qu’il faudrait donner des explications», explique-t-elle. Avant d’ajouter : « Nos objectifs sont de freiner la pauvreté et d’améliorer les conditions de vie des Ivoiriens. Notre cause est donc juste. Et c’est pourquoi malgré la tempête qui menace, les gens continuent de venir». Manque d’information ou confiance abusive en Akoundan Ouflè, difficile de répondre à la préoccupation. Ce dont l’on est sûr, c’est que la population continue de confier son sort à cette organisation.
Napargalè Marie
Légende : Malgré l’arrestation de son président Kouamé N’Guessan Théodore, Akoundan Ouflè continue de fonctionner convenablement.