3 Questions à Akoto Olivier, commissaire général du ‘’carna festival de Daoukro 2010’’

«Nous avons réussi à rassembler tous les fils et filles de la région, et à donner une identité culturelle à ce festival»
Depuis Samedi dernier, Daoukro accueille la 7ème édition de son Carna festival. L'initiateur, Olivier Akoto, lève ici le voile sur l'articulation de l'événement et dévoile, en filigrane, son ambition d'œuvrer au retour de la paix en Côte d'Ivoire.

Le ‘’Carna festival de Daoukro’’ est à sa 7ème année. Peut-on aujourd’hui dire que ce grand rendez-vous culturel a atteint ses objectifs ?
Je voudrais dire merci au journal ‘’Le Mandat’’ qui est pour nous, un partenaire de presse sûr. Alors, pour revenir à la question, je voudrais dire que Daoukro carna festival 2010 qui a démarré de manière solennelle samedi dernier, avec la cérémonie d’ouverture parrainée et présidé par les ministres Dagobert Banzio et Jean Claude Kouassi, a connu une ambiance festive. Vu la qualité et le nombre croissant des opérateurs économiques malgré la crise financière, nous pouvons dire que c’est avec beaucoup de bonheur que nous avons lancé cette 7ème édition. Et, nous pensons que nous avons atteint nos objectifs car nous avons réussi à rassembler tous les fils et filles de la région, et à donner une identité culturelle à ce festival.

Comment les deux thèmes du festival, à savoir ‘’Réconciliation et paix’’ et ‘’ Contribution de la culture pour une sortie de crise apaisée’’ peuvent-ils contribuer à une véritable sortie de crise en Côte d’ivoire ?
Il faut dire que tout développement est axé sur la cohésion sociale. Et l’élément majeur de conciliation de cette cohésion sociale est la culture. A travers la culture, nous avons le brassage des peuples et des coutumes, et tous les fils et filles d’un même pays peuvent se parler. La culture est donc le socle de tout développement durable et de cohésion sociale. C’est en cela que nous, hommes de culture, en lançant ce festival, souhaiterions désorienter la jeunesse de la politique politicienne à travers ce rendez-vous culturel annuel qui a lieu chaque année, à une semaine de la fête de Pâques à Daoukro . Vous avez vu, les troupes artistiques sont arrivées de partout (ouest, est, centre, sud et nord), tout ça, pour montrer combien de fois Daoukro Carna-Festival transcende les clivages politiques et rassemble les hommes autour de la culture. Il est vrai qu’aujourd’hui, la politique a pris le pas sur la culture. Mais, la culture participe au développement du processus de réconciliation nationale. Donc, c’est une occasion pour nous de dire que nous sommes en train de consolider la cohésion sociale à travers la culture, voila pourquoi ses deux thèmes se justifient.

Quel est l'appel que vous pouvez lancer à tous ceux ou celles qui hésitent encore à vous rejoindre ?
Il faudrait qu’aujourd’hui, la population ivoirienne retienne qu’un festival, un rendez-vous culturel est né à Daoukro et fait de cette ville la capitale de la culture chaque année pendant la fête de Pâques. C’est pour nous aussi, une occasion de lancer un appel aux hommes épris de paix et de justice, ainsi qu’à la jeunesse ivoirienne, qui ont une ambition de promouvoir la culture ivoirienne, de venir à Daoukro pour célébrer la culture et contribuer à la cohésion sociale. Je voudrais lancer un vibrant appel aux opérateurs économiques, aux annonceurs et à tous les hommes de culture, à faire de ce festival une vitrine de la promotion de leurs produits et services. Je voudrais aussi lancer un appel à tous les cadres et élus du département de Daoukro, à créer une union sacrée autour de Daoukro Carna - festival. Pour l’apothéose de ce festival, nous réservons encore beaucoup de surprises à cette belle jeunesse, comme nous l’avons fait pour le concert des ‘’garagistes’’ et de ‘’Loukou confiance’’

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(Envoyé spécial)