Sans bourse et vivant dans des conditions difficiles en résidence universitaire, les étudiantes ont abandonné ’’les parents’’ au profit des tontons qui sont plus concrets financièrement.
Etudiante en 2ème année de Chimie, biologie, géologie (Cbg) à l’Université de Cocody, O. Olga n’a rien à envier à un fonctionnaire. Réfrigérateur, ventilateur, gazinière, télévision grand format, lecteur dvx, rien ne manque pour lui assurer le confort dans sa chambre d’étudiante double au grand dam de sa voisine de chambre. « Quand je suis arrivée pour la première fois en cité, je ne disposais que d’un matelas sur lequel je dormais. Je n’avais rien, même pas d’habits adéquats pour aller aux cours. Et ce ne sont pas les 10.000 Fcfa que mon père me donnait comme argent de poche qui allaient m’aider. Mes voisines qui avaient un minimum de confort collaboraient difficilement. Il me fallait faire tout un cérémonial pour avoir accès à leur matériel. Je me suis juré alors d’être au même niveau qu’elles et de leur en mettre plein la vue », explique celle-ci. Et d’ajouter : « J’ai rompu avec mon petit ami qui n’était pas en mesure de m’aider à cela. Il ne me donnait que des miettes et je me suis mise avec un enseignant qui cadrait avec mes ambitions. Mais les 75.000 Fcfa qu’ils me donnent ne sont pas suffisants et je prends de temps à temps de l’argent avec des dragueurs qui sont des « boss » pour la plupart, sans le tromper bien sûr. C’est d’ailleurs l’un deux qui m’a offert mon portable Samsung qui coûte 70.000 Fcfa ». Comme Olga, E. Sehi Lou, étudiante en maîtrise de droit, que ses amies appellent affectueusement « Loulou », sème l’envie parmi ses copines. Toujours tirée à quatre épingles et traînant dans son sillage l’essence d’un parfum couteux et possédant un portable dernier cri, elle ne passe pas inaperçue sur la cité. Elle avoue sans complexe qu’elle est entretenue et que cela ne regarde qu’elle. « Quand tu es au campus, il vaut mieux faire envie que pitié. Si les autres filles sont bien mises et ont toutes des chambres confortables, tu ne peux pas te permettre de rester les bras croisés. J’ai mon petit ami qui vit dans la cité universitaire et qui est dans une grande école. Par contre, celui qui m’entretient est l’un de mes professeurs qui est tombé sous mon charme. J’ai fini par céder à ses avances. Mais de temps à autres un autre petit ami qui possède une ferme de volaille me donne des sommes d’argent non négligeables. Je ne peux laisser aucun d’entre eux. Du moment où ils me donnent ce dont j’ai besoin. Mon professeur m’apporte la stabilité que j’ai toujours recherchée et mes petits amis m’apportent l’amour », confie-t-elle. N.S., étudiante à l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest (Ucao), vit dans un luxe opulent à la Cité rouge. Pour elle, ce n’est pas nouveau. Elle lance avec assurance être habituée à ce train de vie. « Quand tu es habitué à être à l’aise, tu ne peux pas renoncer à cela. Mes parents paient mon école et me donnent de l’argent de poche. Ce n’est plus comme quand j’étais à la maison. De plus, les filles de ma classe sont des filles à papa et ont un train de vie élevé. Je ne veux pas être la fausse note de notre cercle. Je ne peux pas dire à mon père que l’argent qu’il me donne n’est pas suffisant. Mon petit ami avec qui je suis depuis la terminale est dans la même situation que moi mais il se saigne comme il peut pour me mettre à l’aise. Je suis obligée de recourir à d’autres voies pour être à l’aise. Ce n’est pas ma faute », se justifie-elle. Mais contrairement à ces filles, L. C explique qu’elle préférerait mourir que de se faire entretenir. «Je me suis retrouvée dans une situation dont je ne suis pas fière. Je trompais mon copain officiel avec un autre parce que celui-ci m’avait promis un portable. Le jour où il m’a remis le portable, mon copain qui devait se douter de quelque chose, est venu à l’improviste. Je ne savais plus où me mettre et j’avais l’impression que ma tête pesait 40 kilos. De plus, je suis devenue pour quelque temps la risée des autres filles du palier », se rappelle-elle douloureusement. Malgré les quelques ‘’croisements’’ qui arrivent quelquefois, ces jeunes filles ne sont pas disposées à changer de vie. Elles ont choisi l’argent et l’amour et ont décidé d’assumer quel que soit ce que cela leur coûte.
Napargalè Marie
Légende : Des filles vivant sur le campus se font entretenir pour pouvoir subvenir à leurs besoins.
Etudiante en 2ème année de Chimie, biologie, géologie (Cbg) à l’Université de Cocody, O. Olga n’a rien à envier à un fonctionnaire. Réfrigérateur, ventilateur, gazinière, télévision grand format, lecteur dvx, rien ne manque pour lui assurer le confort dans sa chambre d’étudiante double au grand dam de sa voisine de chambre. « Quand je suis arrivée pour la première fois en cité, je ne disposais que d’un matelas sur lequel je dormais. Je n’avais rien, même pas d’habits adéquats pour aller aux cours. Et ce ne sont pas les 10.000 Fcfa que mon père me donnait comme argent de poche qui allaient m’aider. Mes voisines qui avaient un minimum de confort collaboraient difficilement. Il me fallait faire tout un cérémonial pour avoir accès à leur matériel. Je me suis juré alors d’être au même niveau qu’elles et de leur en mettre plein la vue », explique celle-ci. Et d’ajouter : « J’ai rompu avec mon petit ami qui n’était pas en mesure de m’aider à cela. Il ne me donnait que des miettes et je me suis mise avec un enseignant qui cadrait avec mes ambitions. Mais les 75.000 Fcfa qu’ils me donnent ne sont pas suffisants et je prends de temps à temps de l’argent avec des dragueurs qui sont des « boss » pour la plupart, sans le tromper bien sûr. C’est d’ailleurs l’un deux qui m’a offert mon portable Samsung qui coûte 70.000 Fcfa ». Comme Olga, E. Sehi Lou, étudiante en maîtrise de droit, que ses amies appellent affectueusement « Loulou », sème l’envie parmi ses copines. Toujours tirée à quatre épingles et traînant dans son sillage l’essence d’un parfum couteux et possédant un portable dernier cri, elle ne passe pas inaperçue sur la cité. Elle avoue sans complexe qu’elle est entretenue et que cela ne regarde qu’elle. « Quand tu es au campus, il vaut mieux faire envie que pitié. Si les autres filles sont bien mises et ont toutes des chambres confortables, tu ne peux pas te permettre de rester les bras croisés. J’ai mon petit ami qui vit dans la cité universitaire et qui est dans une grande école. Par contre, celui qui m’entretient est l’un de mes professeurs qui est tombé sous mon charme. J’ai fini par céder à ses avances. Mais de temps à autres un autre petit ami qui possède une ferme de volaille me donne des sommes d’argent non négligeables. Je ne peux laisser aucun d’entre eux. Du moment où ils me donnent ce dont j’ai besoin. Mon professeur m’apporte la stabilité que j’ai toujours recherchée et mes petits amis m’apportent l’amour », confie-t-elle. N.S., étudiante à l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest (Ucao), vit dans un luxe opulent à la Cité rouge. Pour elle, ce n’est pas nouveau. Elle lance avec assurance être habituée à ce train de vie. « Quand tu es habitué à être à l’aise, tu ne peux pas renoncer à cela. Mes parents paient mon école et me donnent de l’argent de poche. Ce n’est plus comme quand j’étais à la maison. De plus, les filles de ma classe sont des filles à papa et ont un train de vie élevé. Je ne veux pas être la fausse note de notre cercle. Je ne peux pas dire à mon père que l’argent qu’il me donne n’est pas suffisant. Mon petit ami avec qui je suis depuis la terminale est dans la même situation que moi mais il se saigne comme il peut pour me mettre à l’aise. Je suis obligée de recourir à d’autres voies pour être à l’aise. Ce n’est pas ma faute », se justifie-elle. Mais contrairement à ces filles, L. C explique qu’elle préférerait mourir que de se faire entretenir. «Je me suis retrouvée dans une situation dont je ne suis pas fière. Je trompais mon copain officiel avec un autre parce que celui-ci m’avait promis un portable. Le jour où il m’a remis le portable, mon copain qui devait se douter de quelque chose, est venu à l’improviste. Je ne savais plus où me mettre et j’avais l’impression que ma tête pesait 40 kilos. De plus, je suis devenue pour quelque temps la risée des autres filles du palier », se rappelle-elle douloureusement. Malgré les quelques ‘’croisements’’ qui arrivent quelquefois, ces jeunes filles ne sont pas disposées à changer de vie. Elles ont choisi l’argent et l’amour et ont décidé d’assumer quel que soit ce que cela leur coûte.
Napargalè Marie
Légende : Des filles vivant sur le campus se font entretenir pour pouvoir subvenir à leurs besoins.