Les anciens, nos parents paysans surtout, nous racontent souvent, le trémolo dans la voix et quelquefois les larmes aux yeux, l'existence d'un corps particulier d'agents indigènes au service de l'Administration coloniale : il s'agit de ceux-là que nos parents paysans analphabètes appelaient les "blissantans."
L'Administration coloniale avait besoin, au niveau des zones rurales, de personnes chargées de surveiller les populations rurales et de rapporter les faits et gestes de ces populations au "commandant", c'est-à-dire le commandant de cercle ou le commandant de subdivision.
Généralement, ces rapports, verbaux, étaient faits aux collaborateurs des commandants susmentionnés.
Il fallait, pour occuper cette fonction, avoir de la prestance et éventuellement baragouiner un peu le français.
Les "blissantans" étaient redoutés et craints, l'Administration leur accordant de larges pouvoirs dont ils usaient et abusaient surtout.
Les "blissantans" sont en effet les représentants de l'Administration coloniale auprès des populations rurales dans les gros villages ou un groupe de villages, d'où, comme mentionné plus haut, la déformation du mot représentant devenu "blissantan."
Ils faisaient donc sentir leur pouvoir à ces braves populations pour qui ces représentants ou plutôt ces "blissantans" étaient des dieux, tant ils faisaient la pluie et le beau temps.
Un zèle sans limite
Ils bénéficiaient d'avantages certains dans leur mission de surveillants et de "rapporteurs" des faits réels ou supposés au patron avec des faits souvent enjolivés, s'ils ne sont pas simplement inventés, parce qu'il fallait absolument dire quelque chose au commandant ou à son collaborateur et surtout lui faire plaisir et tout simplement lui plaire.
Il parait que pour recruter des soldats pour les deux guerres mondiales dans lesquelles la puissance coloniale était impliquée, de même que pour les guerres d'Indochine et d'Algérie, ces"blissantans" ont joué un rôle non négligeable dans le débuscage de ceux qui se cachaient pour ne pas aller à la guerre.
Leur rôle n'a pas été négligeable non plus dans le recouvrement de l'impôt de capitation qui avait cours alors, mettant un dévouement tout particulier à identifier toutes les familles et leurs composantes afin que personne n'échappe à cet impôt.
Qu'est-ce qu'ils ont également été efficaces pour le recrutement des hommes en vue des travaux forcés.
Les "blissantans" avaient ainsi tous les droits :
-la meilleure maison et la meilleure chambre lorsqu'ils passaient dans un village
-des repas copieux et gargantuesques emportant force moutons, cabris et poulets.
-Une femme dans leur lit parce que le séjour devait être rendu agréable par les populations et quoi de plus normal que ce droit de cuissage qu'ils exerçaient sans retenue !
-Les sévices corporels voire les supplices qu'ils infligeaient aux pauvres paysans parce qu'un désir n'a pas été comblé ou qu'une volonté n'a pas été satisfaite.
Leur zèle était sans limite, flagorneurs patentés du pouvoir colonial qu'ils servaient en desservant ou brimant leurs propres "frères" qui comptaient pour du beurre dans la défense, la protection et la préservation de leurs intérêts personnels, vils et mesquins qu'ils plaçaient au-dessus de tout.
Car ce qu'il faut retenir, c'est que ces "blissantans" étaient recrutés dans le village même ou le village le plus proche.
Ils auraient cependant sans hésitation aucune sacrifié père et mère et toute leur famille s'il le fallait pour continuer à jouir des privilèges que le colon leur octroyait.
Le "blissantan" était le collabo parfait du pouvoir colonial
Ces blissantans ont été si cruels, infligeant à leurs compatriotes et "frères" des traitements si humiliants et si dégradants, les torturant sans raison et sans retenue, que la plupart d'entre eux ont fui leur village et leur région d'origine pour éviter de subir l'ire de ceux qu'ils ont tant maltraités et qui les auraient lynchés sans doute aucun, une fois acquise l'indépendance du pays.
Quoique comparaison ne soit pas raison, cette attitude et ce comportement des "blissantans" ne sont pas sans nous faire penser à ces adorateurs zélés de monsieur Gbagbo et de sa refondation.
Tous les coups bas sont permis
Combien de nos hommes politiques si respectables hier, combien de nos cadres dont la seule compétence suffit pourtant à bâtir leur avenir, combien de magistrats, d'éléments de nos ( ?) Forces de Défense et de Sécurité et nous en passons, n'ont pas exactement le même comportement que ces "blissantans" parce que momentanément le pouvoir en place leur donne puissance ( ?), honneur ( ?), fortune ( ?) et peut-être gloire ( ?)
Dès lors, il faut tout faire pour faire plaisir au pouvoir en place des refondateurs et surtout plaire au refondateur en chef, qui réunit tous les pouvoirs entre ses mains et détient par conséquent le bic magique qui fait et défait les carrières et les fortunes ?
Tous les coups bas sont alors permis. On trahit sans vergogne ses amis et ses bienfaiteurs qui deviennent du jour au lendemain des pestiférés et parce qu'ils ne sont pas des adeptes du refondateur en chef, des ennemis de la Côte-d'Ivoire !
Leur ancienne famille politique et ses dirigeants sont voués à l'anathème et aux gémonies. Alors tous les jours que Dieu fait, ce sont les calomnies les plus odieuses et les injures les plus abominables qu'on déverse sur eux.
Ils sont devenus champions toutes catégories de la reptation et de l'indignité, véritables serpillières entre les mains du FPI et de son chef qui leur font faire et dire toutes les niaiseries et toutes les abominations.
Qui ne se souvient de celui-là qui, créant ( ?) son parti (???) à Yamoussoukro avec pour assistance les militants du FPI, s'est cru bien inspiré de dire "j'ai grillé des arachides?"
Pourquoi n'a-t-il pas, par dignité, avoué cela lorsqu'il était au pouvoir avec son ancien parti ?
C'est vraiment le précipice élevé d'où tombent tout honneur, toute dignité et toute valeur humaine !
-lorsqu'un procureur de la République s'autosaisit pour des futilités parce qu'on aurait égratigné l'ancien président de la République, ne joue-t-il pas le rôle du "blissantan" surtout lorsqu'il ferme les yeux sur les innombrables cas gravissimes qui touchent le pays et le peuple ?
-lorsqu'un officier supérieur de l'Armée se substitue au procureur de la République pour faire arrêter un leader politique qui exprimait son opinion, ou lorsqu'il vient menacer des citoyens ivoiriens qui, usant de leur droit constitutionnel, veulent manifester et protester en lieu et place du ministre de la Défense, et mettant ses menaces à exécution fait tirer sur eux à balles réelles, n'est-il pas le parfait "blissantan ?"
Que chacun assume
demain ce qu'il a fait
Le général Doué avait menacé le G7 de tous les foudres s'il organisait sa manifestation pacifique du 25 mars 2004.
La marche n'eut pas lieu mais le général Doué, chef d'état major et son commandant de théâtre d'alors déployèrent des forces et des moyens si importants que nous nous demandons comment une telle armée disposant de tant de moyens a pu faire volte-face au moment des vrais…combats !
Comme mentionné plus haut, la marche n'eut pas lieu mais le G7 perdit plus de 500 militants massacrés à leur domicile.
Un garçonnet d'une dizaine d'années a été fauché à Port-Bouet par les tirs d'un hélicoptère.
Lors des dernières manifestations de l'opposition à la suite de la dissolution ridicule et insensée de la CEI et du gouvernement, le chef d'état major des Armées, après avoir menacé l'opposition comme le général DOUE en 2004, a fait tirer sur les manifestants aux mains nues : bilan, une vingtaine de morts.
Dans ces situations, tant le général Doué que le général Mangou ont été des super "blissantans !"
-Lorsque ceux qui sont chargés de veiller à la diffusion juste, équitable et équilibrée de l'information ferment les yeux et la bouche alors que les médias d'Etat sont accaparés par un seul parti et une seule partie et que par contre ils ferment une télévision privée qui a livré les informations vraies sur les massacres de Gagnoa et d'ailleurs, n'est-ce pas là le comportement du bon "blissantan ?"
-Lorsque les responsables des médias d'Etat (télévision, radio et le journal financés par le contribuable) nous servent à longueur de journée désinformation et mensonges, ne jouent-ils pas là leur rôle de "blissantans ?"
Les exemples sont sans nombre. Des tomes entiers ne suffiraient pas à les contenir.
C'est hélas le visage hideux de notre société devenue sans repère, sans morale ni éthique, sans honneur et sans dignité.
Il faut absolument se prostituer, s'avilir totalement pour servir l'ancien président de la République et la refondation.
Et c'est ce que certains de nos compatriotes ont choisi de faire pour avoir part au festin du FPI, n'hésitant pas, comme nos sinistres "blissantans" à vendre et même à tuer père, mère, frères, sœurs, fils et filles.
Les kapos, ces prisonniers chargés de surveiller d'autres prisonniers ont, pour certains, dérapé pour plaire à leurs maîtres nazis, les "blissantans" ont plongé dans des actes immoraux voire amoraux et inhumains pour plaire au pouvoir colonial, la nouvelle race de dirigeants ( ?) refondateurs et assimilés qui a décidé de détruire la Côte-d'Ivoire, réunit allègrement les crimes et les horreurs des "blissantans" et des kapos.
Nous souhaitons tout simplement, lorsque ce cauchemar prendra fin, que chacun assume ce qu'il a fait et que personne ne cherche à se réfugier derrière des ordres qu'il aurait reçus.
Doubé Binty
L'Administration coloniale avait besoin, au niveau des zones rurales, de personnes chargées de surveiller les populations rurales et de rapporter les faits et gestes de ces populations au "commandant", c'est-à-dire le commandant de cercle ou le commandant de subdivision.
Généralement, ces rapports, verbaux, étaient faits aux collaborateurs des commandants susmentionnés.
Il fallait, pour occuper cette fonction, avoir de la prestance et éventuellement baragouiner un peu le français.
Les "blissantans" étaient redoutés et craints, l'Administration leur accordant de larges pouvoirs dont ils usaient et abusaient surtout.
Les "blissantans" sont en effet les représentants de l'Administration coloniale auprès des populations rurales dans les gros villages ou un groupe de villages, d'où, comme mentionné plus haut, la déformation du mot représentant devenu "blissantan."
Ils faisaient donc sentir leur pouvoir à ces braves populations pour qui ces représentants ou plutôt ces "blissantans" étaient des dieux, tant ils faisaient la pluie et le beau temps.
Un zèle sans limite
Ils bénéficiaient d'avantages certains dans leur mission de surveillants et de "rapporteurs" des faits réels ou supposés au patron avec des faits souvent enjolivés, s'ils ne sont pas simplement inventés, parce qu'il fallait absolument dire quelque chose au commandant ou à son collaborateur et surtout lui faire plaisir et tout simplement lui plaire.
Il parait que pour recruter des soldats pour les deux guerres mondiales dans lesquelles la puissance coloniale était impliquée, de même que pour les guerres d'Indochine et d'Algérie, ces"blissantans" ont joué un rôle non négligeable dans le débuscage de ceux qui se cachaient pour ne pas aller à la guerre.
Leur rôle n'a pas été négligeable non plus dans le recouvrement de l'impôt de capitation qui avait cours alors, mettant un dévouement tout particulier à identifier toutes les familles et leurs composantes afin que personne n'échappe à cet impôt.
Qu'est-ce qu'ils ont également été efficaces pour le recrutement des hommes en vue des travaux forcés.
Les "blissantans" avaient ainsi tous les droits :
-la meilleure maison et la meilleure chambre lorsqu'ils passaient dans un village
-des repas copieux et gargantuesques emportant force moutons, cabris et poulets.
-Une femme dans leur lit parce que le séjour devait être rendu agréable par les populations et quoi de plus normal que ce droit de cuissage qu'ils exerçaient sans retenue !
-Les sévices corporels voire les supplices qu'ils infligeaient aux pauvres paysans parce qu'un désir n'a pas été comblé ou qu'une volonté n'a pas été satisfaite.
Leur zèle était sans limite, flagorneurs patentés du pouvoir colonial qu'ils servaient en desservant ou brimant leurs propres "frères" qui comptaient pour du beurre dans la défense, la protection et la préservation de leurs intérêts personnels, vils et mesquins qu'ils plaçaient au-dessus de tout.
Car ce qu'il faut retenir, c'est que ces "blissantans" étaient recrutés dans le village même ou le village le plus proche.
Ils auraient cependant sans hésitation aucune sacrifié père et mère et toute leur famille s'il le fallait pour continuer à jouir des privilèges que le colon leur octroyait.
Le "blissantan" était le collabo parfait du pouvoir colonial
Ces blissantans ont été si cruels, infligeant à leurs compatriotes et "frères" des traitements si humiliants et si dégradants, les torturant sans raison et sans retenue, que la plupart d'entre eux ont fui leur village et leur région d'origine pour éviter de subir l'ire de ceux qu'ils ont tant maltraités et qui les auraient lynchés sans doute aucun, une fois acquise l'indépendance du pays.
Quoique comparaison ne soit pas raison, cette attitude et ce comportement des "blissantans" ne sont pas sans nous faire penser à ces adorateurs zélés de monsieur Gbagbo et de sa refondation.
Tous les coups bas sont permis
Combien de nos hommes politiques si respectables hier, combien de nos cadres dont la seule compétence suffit pourtant à bâtir leur avenir, combien de magistrats, d'éléments de nos ( ?) Forces de Défense et de Sécurité et nous en passons, n'ont pas exactement le même comportement que ces "blissantans" parce que momentanément le pouvoir en place leur donne puissance ( ?), honneur ( ?), fortune ( ?) et peut-être gloire ( ?)
Dès lors, il faut tout faire pour faire plaisir au pouvoir en place des refondateurs et surtout plaire au refondateur en chef, qui réunit tous les pouvoirs entre ses mains et détient par conséquent le bic magique qui fait et défait les carrières et les fortunes ?
Tous les coups bas sont alors permis. On trahit sans vergogne ses amis et ses bienfaiteurs qui deviennent du jour au lendemain des pestiférés et parce qu'ils ne sont pas des adeptes du refondateur en chef, des ennemis de la Côte-d'Ivoire !
Leur ancienne famille politique et ses dirigeants sont voués à l'anathème et aux gémonies. Alors tous les jours que Dieu fait, ce sont les calomnies les plus odieuses et les injures les plus abominables qu'on déverse sur eux.
Ils sont devenus champions toutes catégories de la reptation et de l'indignité, véritables serpillières entre les mains du FPI et de son chef qui leur font faire et dire toutes les niaiseries et toutes les abominations.
Qui ne se souvient de celui-là qui, créant ( ?) son parti (???) à Yamoussoukro avec pour assistance les militants du FPI, s'est cru bien inspiré de dire "j'ai grillé des arachides?"
Pourquoi n'a-t-il pas, par dignité, avoué cela lorsqu'il était au pouvoir avec son ancien parti ?
C'est vraiment le précipice élevé d'où tombent tout honneur, toute dignité et toute valeur humaine !
-lorsqu'un procureur de la République s'autosaisit pour des futilités parce qu'on aurait égratigné l'ancien président de la République, ne joue-t-il pas le rôle du "blissantan" surtout lorsqu'il ferme les yeux sur les innombrables cas gravissimes qui touchent le pays et le peuple ?
-lorsqu'un officier supérieur de l'Armée se substitue au procureur de la République pour faire arrêter un leader politique qui exprimait son opinion, ou lorsqu'il vient menacer des citoyens ivoiriens qui, usant de leur droit constitutionnel, veulent manifester et protester en lieu et place du ministre de la Défense, et mettant ses menaces à exécution fait tirer sur eux à balles réelles, n'est-il pas le parfait "blissantan ?"
Que chacun assume
demain ce qu'il a fait
Le général Doué avait menacé le G7 de tous les foudres s'il organisait sa manifestation pacifique du 25 mars 2004.
La marche n'eut pas lieu mais le général Doué, chef d'état major et son commandant de théâtre d'alors déployèrent des forces et des moyens si importants que nous nous demandons comment une telle armée disposant de tant de moyens a pu faire volte-face au moment des vrais…combats !
Comme mentionné plus haut, la marche n'eut pas lieu mais le G7 perdit plus de 500 militants massacrés à leur domicile.
Un garçonnet d'une dizaine d'années a été fauché à Port-Bouet par les tirs d'un hélicoptère.
Lors des dernières manifestations de l'opposition à la suite de la dissolution ridicule et insensée de la CEI et du gouvernement, le chef d'état major des Armées, après avoir menacé l'opposition comme le général DOUE en 2004, a fait tirer sur les manifestants aux mains nues : bilan, une vingtaine de morts.
Dans ces situations, tant le général Doué que le général Mangou ont été des super "blissantans !"
-Lorsque ceux qui sont chargés de veiller à la diffusion juste, équitable et équilibrée de l'information ferment les yeux et la bouche alors que les médias d'Etat sont accaparés par un seul parti et une seule partie et que par contre ils ferment une télévision privée qui a livré les informations vraies sur les massacres de Gagnoa et d'ailleurs, n'est-ce pas là le comportement du bon "blissantan ?"
-Lorsque les responsables des médias d'Etat (télévision, radio et le journal financés par le contribuable) nous servent à longueur de journée désinformation et mensonges, ne jouent-ils pas là leur rôle de "blissantans ?"
Les exemples sont sans nombre. Des tomes entiers ne suffiraient pas à les contenir.
C'est hélas le visage hideux de notre société devenue sans repère, sans morale ni éthique, sans honneur et sans dignité.
Il faut absolument se prostituer, s'avilir totalement pour servir l'ancien président de la République et la refondation.
Et c'est ce que certains de nos compatriotes ont choisi de faire pour avoir part au festin du FPI, n'hésitant pas, comme nos sinistres "blissantans" à vendre et même à tuer père, mère, frères, sœurs, fils et filles.
Les kapos, ces prisonniers chargés de surveiller d'autres prisonniers ont, pour certains, dérapé pour plaire à leurs maîtres nazis, les "blissantans" ont plongé dans des actes immoraux voire amoraux et inhumains pour plaire au pouvoir colonial, la nouvelle race de dirigeants ( ?) refondateurs et assimilés qui a décidé de détruire la Côte-d'Ivoire, réunit allègrement les crimes et les horreurs des "blissantans" et des kapos.
Nous souhaitons tout simplement, lorsque ce cauchemar prendra fin, que chacun assume ce qu'il a fait et que personne ne cherche à se réfugier derrière des ordres qu'il aurait reçus.
Doubé Binty