L'Alliance pour la nouvelle Côte d'Ivoire (Anci) s'apparenterait-elle à un navire avec deux capitaines ? Une ordonnance de justice répond clairement à la question, en légitimant la présidence de Zémogo Fofana, fondateur du parti. Mais une fraction de cette formation politique obéit à une autre tête, Jean-Jacques Béchio. Les deux tendances agissent et parlent au nom de l'Anci.
Prudence, en parlant de l'Alliance pour la nouvelle Côte d'Ivoire (Anci). Ce parti politique a deux responsables. L'un, Zémogo Fofana, fondateur et statutaire. L'autre, Jean-Jacques Béchio, autoproclamé. Les deux étaient au départ, à la création le 16 juillet 2007, de ladite formation politique. Et puis ils se sont séparés pour des raisons d'idéologies. Zémogo Fofana, transfuge du Rassemblement des républicains (Rdr), qu'il a quitté courant 2007, a choisi de soutenir la candidature à l'élection présidentielle d'Alassane Ouattara, président du parti de la rue Lepic. Quant à Jean Jacques Béchio, lui aussi transfuge du Rdr, il a porté son choix sur le candidat de La majorité présidentielle (Lmp), Laurent Gbagbo. Avec la séparation, tous deux revendiquent la paternité du parti. Mieux, ils en disputent le siège. Une Anci bis formelle et officielle n'a pas encore vu le jour sous J.J Béchio. Là-aussi, le logo du parti est disputé. Toutefois, une décision de justice fait interdiction à l'ancien Sg d'utiliser le siège et le logo du parti. Une convention annoncée par l'ex-Sg devait le consacrer président, en dépit des textes fondateurs du parti. Cette convention annoncée le samedi 30 janvier dernier, au Plateau, a mué en assemblée générale extraordinaire, qui a quand même désigné M. Béchio « président de l'Anci ». Le bicéphalisme est ainsi consacré. Les palabres, estompés ces derniers temps, laissent libre cours aux activités politiques des protagonistes. Chacun d'eux investissant le terrain, revendique une frange de la base. Notons qu'entre-temps, une recomposition, sinon un renouvellement des instances, s'est faite. Zémogo Fofana a nommé un nouveau secrétaire général, Tano Kouassi, anciennement n°1 de la coordination du département d'Abengourou. Fanan Konaté, l'homme de main de M. Zémogo lui reste fidèle au poste de Sg-adjoint chargé à la communication. Cette tendance vient de s'octroyer un nouveau siège provisoire, géré par le dernier nommé.
Jean-Jacques Béchio est appuyé par des têtes fortes de l'Anci tels Patrice Guéhi, Amara Karamoko, Aly Kéita (membre fondateur), Béhi Bernard, Nicole Doué, Diomandé Bouraïma (le financier) et Gouri Bi Ernest. Pour ne citer que ceux-là. Eux n'ont pas encore de siège. Officiellement, Zémogo Fofana se rend à Boundiali ce week-end avec son staff. Avant la cité de la Bagoué, il est prévu qu'il fasse une escale à Korhogo. L'objectif de cette sortie, c'est de remobiliser les troupes. La semaine dernière déjà, Fana Konaté a précédé Zémogo Fofana dans la région des 18 Montagnes. Une tournée de Tano Kouassi est aussi annoncée, la semaine prochaine, dans l'Est du pays. En face, Jean-Jacques Béchio et ses hommes travaillent pour Laurent Gbagbo. C'est du moins le constat qui s'impose à soi au regard des sorties du doyen d'âge Amara Karamoko. Ses meetings de soutien au candidat de Lmp ne se comptent plus dans la région du Worodougou. Comme on peut aisément le constater, chaque camp est libre de ses mouvements. Et la conquête du terrain politique fait rage, même si elle reste timide.
Bidi Ignace
Prudence, en parlant de l'Alliance pour la nouvelle Côte d'Ivoire (Anci). Ce parti politique a deux responsables. L'un, Zémogo Fofana, fondateur et statutaire. L'autre, Jean-Jacques Béchio, autoproclamé. Les deux étaient au départ, à la création le 16 juillet 2007, de ladite formation politique. Et puis ils se sont séparés pour des raisons d'idéologies. Zémogo Fofana, transfuge du Rassemblement des républicains (Rdr), qu'il a quitté courant 2007, a choisi de soutenir la candidature à l'élection présidentielle d'Alassane Ouattara, président du parti de la rue Lepic. Quant à Jean Jacques Béchio, lui aussi transfuge du Rdr, il a porté son choix sur le candidat de La majorité présidentielle (Lmp), Laurent Gbagbo. Avec la séparation, tous deux revendiquent la paternité du parti. Mieux, ils en disputent le siège. Une Anci bis formelle et officielle n'a pas encore vu le jour sous J.J Béchio. Là-aussi, le logo du parti est disputé. Toutefois, une décision de justice fait interdiction à l'ancien Sg d'utiliser le siège et le logo du parti. Une convention annoncée par l'ex-Sg devait le consacrer président, en dépit des textes fondateurs du parti. Cette convention annoncée le samedi 30 janvier dernier, au Plateau, a mué en assemblée générale extraordinaire, qui a quand même désigné M. Béchio « président de l'Anci ». Le bicéphalisme est ainsi consacré. Les palabres, estompés ces derniers temps, laissent libre cours aux activités politiques des protagonistes. Chacun d'eux investissant le terrain, revendique une frange de la base. Notons qu'entre-temps, une recomposition, sinon un renouvellement des instances, s'est faite. Zémogo Fofana a nommé un nouveau secrétaire général, Tano Kouassi, anciennement n°1 de la coordination du département d'Abengourou. Fanan Konaté, l'homme de main de M. Zémogo lui reste fidèle au poste de Sg-adjoint chargé à la communication. Cette tendance vient de s'octroyer un nouveau siège provisoire, géré par le dernier nommé.
Jean-Jacques Béchio est appuyé par des têtes fortes de l'Anci tels Patrice Guéhi, Amara Karamoko, Aly Kéita (membre fondateur), Béhi Bernard, Nicole Doué, Diomandé Bouraïma (le financier) et Gouri Bi Ernest. Pour ne citer que ceux-là. Eux n'ont pas encore de siège. Officiellement, Zémogo Fofana se rend à Boundiali ce week-end avec son staff. Avant la cité de la Bagoué, il est prévu qu'il fasse une escale à Korhogo. L'objectif de cette sortie, c'est de remobiliser les troupes. La semaine dernière déjà, Fana Konaté a précédé Zémogo Fofana dans la région des 18 Montagnes. Une tournée de Tano Kouassi est aussi annoncée, la semaine prochaine, dans l'Est du pays. En face, Jean-Jacques Béchio et ses hommes travaillent pour Laurent Gbagbo. C'est du moins le constat qui s'impose à soi au regard des sorties du doyen d'âge Amara Karamoko. Ses meetings de soutien au candidat de Lmp ne se comptent plus dans la région du Worodougou. Comme on peut aisément le constater, chaque camp est libre de ses mouvements. Et la conquête du terrain politique fait rage, même si elle reste timide.
Bidi Ignace