x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 3 avril 2010 | Nord-Sud

Rebondissement dans l’affaire « Noël à Abidjan » : La gendarmerie arrête quatre éléments d’IB

Soupçonnés d’être à la base de l’affaire « Noël à Abidjan », Traoré Ibrahim, Issouf Coulibaly, Adama Traoré et Chérif croupissent dans les geôles de la gendarmerie depuis le 25 février. Ils sont accusés d’atteinte à la sûreté de l’Etat.


Depuis le 25 février, soit plus d’un mois, quatre individus sont détenus par la gendarmerie à la brigade de recherches. Il s’agit de Traoré Ibrahim, de Issouf Coulibaly, de Adama Traoré et de Chérif. Ces personnes croupissent dans les geôles de la gendarmerie. Ils ont été interpellés par des éléments du groupe de documentation et de recherche (Gdr) en début d’après-midi à Abobo Derrière rail où Traoré Ibrahim expliquait à ses comparses, au moyen du film « Noël à Abidjan », comment mener une attaque dans la capitale économique ivoirienne.

Des conditions exécrables de détention !

Raison évoquée, Ibrahim et ses co-détenus sont accusés d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Selon le Gdr, Ibrahim, Issouf, Adama et Chérif ont pris une part active dans le projet de coup d’Etat de décembre 2007. L’affaire avait été baptisée « Noël à Abidjan » sous la houlette du sergent chef Ibrahim Coulibaly alias « IB ». En effet, les conditions de la détention préventive des prisonniers sont exécrables, selon une source bien informée du dossier. Tous les jours, avance notre interlocuteur, le colonel Gnaoulé et ses hommes auditionnent les détenus. Sous la menace, les gendarmes du Gdr tentent de leur arracher des aveux sur leur implication de cette énième affaire de coup d’Etat. Ibrahim et ses compagnons de cellule clament toujours leurs innocences. Ils déplorent les conditions dans lesquelles ils vivent. D’ailleurs, une mission de Amnesty International a rendu visite aux détenus le jeudi 1er. Elle n’a pas manqué de souligner le caractère arbitraire et abusif de l’interpellation des personnes. « C’est sur la base de délation et de dénonciation fallacieuse que Traoré Ibrahim et les autres ont été appréhendés. Ils n’ont aucune assistance juridique. Ils continuent d’être torturés tant physiquement que psychologiquement », relève la même source. La mission de l’organisation internationale pour la défense des droits de l’Homme a condamné les atrocités auxquelles sont soumis les prisonniers tout en demandant leur libération dans la mesure où il n’existe pas de preuves qui démontrent leur implication dans l’affaire « Noël à Abidjan » où un ressortissant Français avait été arrêté puis relâché.

Les détenus doivent être libérés comme Jean Paul Ney

Pour mémoire, la visite du secrétaire d’Etat français à la coopération, Alain Joyandet, a permis à Jean-Paul Ney de retrouver la liberté. Une surprise dans ce dossier sensible dans les relations entre Paris et Abidjan. A l’issue de 48 heures de visite sur les bords de la lagune Ebrié (les 5 et 6 mai 2008), le secrétaire d’Etat français Alain Joyandet est reparti, avec dans ses bagages un passager inattendu. Il l’avait annoncé à sa sortie d’audience avec le chef de l’Etat. Son compatriote Jean-Paul Ney a bénéficié de mesure de liberté provisoire le 6 mai et est arrivé dans son pays natal, samedi. Vite fait, bien fait. Jean-Paul Ney, faut-il le rappeler, était détenu depuis seize mois à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) pour «attentat» et «complot contre l’autorité de l’Etat ». Il a été arrêté à proximité des locaux de la Radio télévision ivoirienne (Rti) le 27 décembre 2007, en compagnie d’un groupe de personnes. L’affaire “Noël à Abidjan” avait alors été projeté par des vidéos mises en ligne, où des images indiquaient qu’un coup d’Etat devait être perpétré à l’instigation du sergent-chef Ibrahim Coulibaly dit “Ib”. Le 30 janvier 2008, un mandat d’arrêt est lancé contre le sergent-chef “Ib”, suite à l’enquête ouverte par le commissaire du gouvernement Ange Kessi, le 8 janvier 2008, pour «complot contre l’autorité de l’Etat et association de malfaiteurs ». La Côte d’Ivoire s’est-elle donné les moyens pour l’exécution de ce mandat ? Toujours est-il que “Ib” aurait quitté le Bénin pour le Ghana. C’était alors le silence total sur l’affaire jusqu’à la visite de M. Joyandet. La libération de Jean-Paul Ney intervient quelques semaines seulement après que la Côte d’Ivoire a décroché difficilement le point de décision de l’initiative d’allègement de la dette, dite PPTE. Il avait fallu tout le poids de Paris pour faire passer un dossier rendu bancal par la mauvaise gouvernance, notamment les nombreux contrats passés de gré à gré.


Bahi K
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ