ABIDJAN - Un curé ivoirien s'en est pris vivement, à l'occasion du dimanche de Pâques, aux hommes politiques de son pays, les accusant de se comporter en "vampires" alors que la Côte d'Ivoire peine à sortir d'une crise vieille de bientôt huit ans.
Devant près de 1.500 fidèles, le curé de la paroisse Saint Kissito, à Williamsville, un quartier populaire d'Abidjan, a affirmé que "personne ne semble prendre la mesure" d'une situation "désastreuse" marquée par la misère.
"Nos hommes politiques sont devenus des vampires qui se délectent du sang des pauvres qu'ils manipulent (...) sans vergogne", a tonné Raphaël Souroukou, employant un ton inhabituellement vif au sein du clergé catholique ivoirien.
"Et si nos candidats leaders politiques devenaient eux-mêmes désormais les premiers martyrs" plutôt que de "sacrifier les jeunes", a interpellé le religieux, connu pour son langage parfois direct.
Plongée depuis 2002 dans une crise politico-militaire, qui a connu en février un nouvel épisode marqué par plusieurs morts lors de la répression de manifestations d'opposition, la Côte d'Ivoire attend toujours la tenue d'un scrutin présidentiel sans cesse reporté depuis 2005.
Le pays, dont la population est évaluée à quelque 20 millions d'habitants, compte selon les estimations environ 40% de chrétiens, 40% de musulmans et 20% d'animistes.
Devant près de 1.500 fidèles, le curé de la paroisse Saint Kissito, à Williamsville, un quartier populaire d'Abidjan, a affirmé que "personne ne semble prendre la mesure" d'une situation "désastreuse" marquée par la misère.
"Nos hommes politiques sont devenus des vampires qui se délectent du sang des pauvres qu'ils manipulent (...) sans vergogne", a tonné Raphaël Souroukou, employant un ton inhabituellement vif au sein du clergé catholique ivoirien.
"Et si nos candidats leaders politiques devenaient eux-mêmes désormais les premiers martyrs" plutôt que de "sacrifier les jeunes", a interpellé le religieux, connu pour son langage parfois direct.
Plongée depuis 2002 dans une crise politico-militaire, qui a connu en février un nouvel épisode marqué par plusieurs morts lors de la répression de manifestations d'opposition, la Côte d'Ivoire attend toujours la tenue d'un scrutin présidentiel sans cesse reporté depuis 2005.
Le pays, dont la population est évaluée à quelque 20 millions d'habitants, compte selon les estimations environ 40% de chrétiens, 40% de musulmans et 20% d'animistes.