Les agents de la Société de ramassage d'ordures, Ash international, suite aux nombreuses crises qui ont entraîné la fermeture de l'entreprise, vivent dans un dénuement total, ils broient du noir. Ils ne savent plus à quel saint se vouer. Ils sont près de 2000 employés qui croupissent dans la misère totale. Devant pareille situation, certains, malades et fatigués d'attendre que l'horizon se dégage, continuent de mourir. L'Etat qui restait devoir plus de 3 milliards aux titres des arriérés à l'entreprise de 2004 à 2005 et 2006, n'a pu payer que 600 millions destinés au règlement partiel des arriérés de factures de la société Ash International et depuis lors, les agents attendent toujours le règlement définitif desdits arriérés, qui signifierait pour eux, la fin de la galère. Désemparés, les agents ont décidé d'entamer à compter du vendredi prochain une grève de la faim. Selon Seri Moussé Valentin, "La grève de la faim illimitée est notre dernier recours. Elle ne traduit pas une volonté pour nous de mourir mais nous voulons faire en sorte que cela parvienne aux oreilles des autorités afin que celles-ci prennent à bras le corps notre situation qui ne cesse de se dégrader". Et d'ajouter, "Nous devions débuter cette grève ce mardi 6 avril, devant la cathédrale, mais suite au décès de l'un des nôtres, Touré Alou, le lundi de Pâques pour une ordonnance de 5000 frs qu'il n'a pu payer, nous avons reporté la grève de faim au vendredi". Devant une telle situation non reluisante, certaines femmes pour assurer la pitance quotidienne, sont obligées de mendier aux grands carrefours de la capitale. Selon Mme Kouladé née Hortense Zoroi, "ce sont 300, voire 400 employés qui sont morts sans toucher un rond". Vivement que les autorités décantent cette situation qui n'a que trop duré pour ces pères et mères de familles qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Koné Lacina, Sg du Syna Ash, et ses camarades sont plus que déterminés à aller au bout de leur combat.
Jean Prisca
Jean Prisca
