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Politique Publié le mercredi 7 avril 2010 | Le Mandat

Distribution des retombées de l’exploitation pétrolière et gazière - Pourquoi les populations de Jacqueville n’ont pas confiance en Gbagbo?

© Le Mandat Par DR
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Photo d`archives.
Le Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, pourrait se rendre de nouveau à Jacqueville. Cette fois-ci, sur insistance dit-on, des populations de ce département, qui exigent le partage des richesses générées par l’exploitation du gaz et du pétrole aux larges de leurs côtes.

«Il n’est pas question pour nous de prendre une quelconque somme. Nous attendons le chef de l’Etat avec qui nous voulons signer une convention en attendant qu’un futur code minier prévoie les modalités de répartition des parts ». C’est là un extrait des propos de M. Henri Niava, président du Conseil pétrole-gaz dans le département de Jacqueville. Propos tenus dans un quotidien de la place et qui en disent long sur la nature des rapports entre ces populations des 3A et le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo. Celui-là leur avait promis un partage équitable des retombées des produits du pétrole et du gaz. En effet, les populations d’Adjué, dans la commune de Jacqueville, se souviennent encore des déclarations du Chef de l’Etat ivoirien lors de son passage dans ce village à l’occasion de la mise en marche du champ pétrolier. A cette occasion l’opposant historique de Feu le président Félix Houphouët-Boigny avait dit « il est indispensable et juste que les populations qui habitent les zones productrices de ressources minières, bénéficient de retombées pour leur développement ». C’était une allusion relative aux richesses produites par l’exploitation pétrolière et gazière. Il avait en outre, fait cas du dédommagement des personnes dont les plantations de cocotiers avaient été entièrement ou partiellement détruites, comme le prévoit le code minier. Ce code, il faut le rappeler, indique que les régions doivent être intéressées indépendamment des différentes indemnisations dues aux riverains et aux propriétaires terriens dont les propriétés ont été touchées par les installations. Cependant, jusqu’à ce moment, rien n’a été fait. Ce qui a suscité la récente colère des populations qui avaient tout bloqué, empêchant la poursuite des travaux de la construction du gazoduc. Ces populations disent ne plus accepter le jeu de cache-cache dont-ils sont victimes par les premiers responsables du Ministère des Mines et de l’Energie. Puisque, selon toujours ce quotidien, toutes les tentatives des populations de rencontrer les différents ministres sont restées vaines. En effet, force est de reconnaître, que le département de Jacqueville est laissé pour compte dans la distribution des fruits de cette exploitation. Aucune unité industrielle dans cette ville qui regorge pourtant d’énormes atouts touristiques (lagune et mer). La Société ivoirienne de coco râpé (SICOR), la seule société qui contribuait un tant soit peu à donner du travail à la jeunesse, est envahie par la broussaille. Ce que les habitants de Jacqueville jugent injuste et révoltant, selon leur porte-parole. C’est dans ce climat que M. Laurent Gbagbo veut encore s’y rendre. Pour encore faire certainement des promesses. La population des 3A l’a si bien compris. C’est pourquoi, elle exige qu’une convention soit signée entre l’Etat ivoirien et elle. Connaissant l’esprit des dirigeants actuels. Ni les villageois de M’Bokrou, de Adjacoussé, de Avagou, de Adjué et autres , ne veulent plus se laisser rouler dans la farine. Tous veulent ‘’voir clair’’ dans les retombées économiques de ces exploitations. Comme pour dire qu’ils n’ont plus confiance au Chef de l’Etat, Champion des promesses. Nous y reviendrons.

J. César
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