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Politique Publié le jeudi 8 avril 2010 | Le Mandat

Sortie musclée du CMA des Fds : Enfin, Mangou fait tomber le masque

© Le Mandat Par DR
Sortie de crise: le RHDP veut reprendre la rue
Photo d`archives. Réunion des Femmes du RHDP, à la maison du parti
La rencontre de vérité entre les femmes du RHDP et le Général Philippe Mangou aura été celle de vérité. Des vérités inattendues, mais implacables qui laissent l’observateur de la scène politique ivoirienne pantois.

«Nous, femmes, mères, épouses, sœurs et citoyennes ivoiriennes, sommes devant vous pour vous exprimer notre peine, notre douleur, notre désarroi, nos souffrances et nos craintes devant les nombreuses atrocités perpétrées par vos hommes lors des marches de protestations de nos enfants qui sont aussi les vôtres, de nos hommes et époux qui sont vos frères », tel est l’essence du message que les femmes du RHDP ont adressé au Général Philippe Mangou. Comme il fallait s’y attendre, au vu de ses dernières sorties, le maître du camp Gallieni n’a pas donné dans la dentelle. Entre la responsabilité militaire et celle politique, Mangou n’entend plus se taire. Difficile après son discours de faire le distingo entre le politicien tout nu et le militaire neutre dans le débat partisan. Commentons plutôt ces points : « Si vous avez un peuple travailleur uni, discipliné, vous aurez une armée silencieuse et disciplinée. Si vous avez un peuple belliqueux, vous aurez une armée belliqueuse. Vous ne pouvez pas inviter les enfants des gens dans la rue, alors que vos enfants sont en France pour les études. Dans cette marche, a-t-on vu les enfants de Bédié, Alassane et Djédjé Mady »? Pour le CEMA, l’armée doit être belliqueuse face à une opposition qui proteste contre un régime au pouvoir : le Fpi. Deuxiemement, les enfants des leaders de l’opposition devraient être de la marche. Paradoxe quand on sait qu’il proclame une armée belliqueuse. En 2004, quand Blé Goudé appelait les enfants des gens à descendre dans la rue, où était M. Mangou ? Etait-il devenu aphone sur ce sujet pendant que depuis Yamoussoukro, il vociférait qu’il ne comprenait pas la démarche de sa hiérarchie. Mangou ira plus loin, en demandant au RHDP pourquoi il est entré au gouvernement et à la CEI. Ici, le glissement du discours militaire sur le terrain politique va certainement surprendre. Et analysons en semble : « On s’acharne sur le sud où l’on fait des efforts, et puis le nord, on le laisse… On réclame le désarmement pour permettre aux citoyens de travailler, on dit pourquoi on le réclame ». Et pourtant le chef de l’Etat, en initiant le dialogue direct avait été clair. Il discute directement avec le chef de la rébellion qu’il a même nommé premier ministre qui est chef suprême des armées des Forces nouvelles. Lui, Général Mangou de la partie sud, discute avec le Général Bakayoko de la partie CNO. Faut-il les femmes du RHDP pour désarmer les rebelles ? Un militaire ne connaît que le langage militaire. Que dit-il sous la même menace des Forces nouvelles ? Souhaitant que l’opposition se taise sous les brimades et autres formes d’injustice, le CEMA conseille « ce qui me fait mal, on utilise le nom d’un illustre homme, Houphouët. On a un parti qui porte son nom et aujourd’hui, c’est la haine, la violence. Je crois que vous devez être de ceux à qui sion donne une gifle sur la joue droite, devez tendre la joue gauche ». Rester inactifs ou sans réaction face à certaines provocations de l’adversaire politique, subir même les pires mépris de tous ordres ; en un mot, être à la remorque du régime en place, semble être la volonté de notre Général. Et pourtant, en politique, à chaque stratégie, une thérapie de choc, mais sans armes de guerre. « Aussi longtemps que les peuples seront opprimés, les gens épris de paix réagiront » a dit un philosophe. A celui qui ne comprend que le langage de la rue, n’est-il pas louable de lui opposer le langage de la rue ? « Le pouvoir s’arrache » dixit Laurent Gbagbo. Mais comment peut-on bander les muscles devant la presse, devant les femmes, en militaires? Devant les FN, il n’est pas interdit.

K. Zéguédoua Tano
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