Le président burundais a rendu, hier, en début d’après-midi, une visite éclair au Président Laurent Gbagbo au Palais présidentiel. Après l’audience que lui a accordée son homologue ivoirien, Pierre Nkurunziza a donné deux raisons essentielles de son séjour en terre ivoirienne. La première raison, encourager les Ivoiriens engagés actuellement dans un processus de sortie de crise. Mais aussi dire sa reconnaissance au président Laurent Gbagbo qui a soutenu son pays au moment de braise. “Je tenais absolument à passer d’abord vous encourager (Ndlr : le peuple ivoirien) dans tous les efforts de consolidation de la paix qui se font. Mais, également, il était question de remercier SEM Laurent Gbagbo pour avoir aidé le Burundi pendant les moments difficiles. Vous savez très bien que nous avons bénéficié d’aides humanitaires quand nous étions en difficulté au Burundi. C’est donc en signe de reconnaissance de tout cela que nous sommes ici”, a déclaré le président burundais. La deuxième raison, selon l’hôte de marque du chef de l’Etat ivoirien, dire aux Ivoiriens que tout est possible dans le dialogue pour aboutir à une sortie heureuse de crise. “Nous sommes venus informer le peuple ivoirien que le Burundi a connu beaucoup de difficultés comme la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, nous avons la paix. Que toutes les parties se mettent ensemble. A l’exemple du Burundi, tout est possible, de sorte que, dans un proche avenir, tous les problèmes, comme ceux que nous avons connus, soient réglés”, a-t-il, par ailleurs, ajouté. A la question d’un journaliste qui voulait savoir, à l’instar du Burundi, comment la Côte d’Ivoire pouvait, en effet, parvenir à une sortie de crise, voici ce que le Président Pierre Nkurunziza a répondu : “Vous savez bien qu’avec le dialogue et les négociations, les choses se règlent. Moi, j’ai été le chef d’un mouvement rebelle pendant 10 ans en brousse. Mais, finalement, on s’est assis à la table de négociations. Nous avons dialogué et trouvé les solutions idoines. Aujourd’hui, le Burundi sert de modèle en Afrique et nous aidons maintenant les autres pays à retrouver la paix. Nous envoyons des troupes en Somalie, au Soudan… Alors qu’hier, personne ne croyait que nous aurions la paix au Burundi. Ce qui se passe ici, est moins douloureux que ce que nous avons connu au Burundi. Vous avez la chance d’avoir très peu de problèmes par rapport à nous. C’est vous dire que la solution viendra des Ivoiriens. C’est ensemble que vous trouvez une solution durable à vos problèmes”. Après son bref séjour abidjanais, Pierre Nkurunziza met le cap sur Dakar, où il est attendu par son homologue sénégalais, Me Abdoulaye Wade.
Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr
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