Pour sortir de la crise, le grand conseil du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda) recommande la mise du pays sous tutelle de l'Onu.
Neutraliser Laurent Gbagbo en mettant le pays sous la tutelle de l'Onu. Telle est l'idée qu'entend désormais promouvoir le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda) pour sortir de la crise. Et qui équivaut à la proclamation de la mort de l'Accord politique de Ouagadougou. C'est le grand conseil, un organe statutaire du vieux parti qui porte, pour l'instant, le projet qu'il a présenté le week-end dernier dans les colonnes du Nouveau Réveil. « Le grand conseil du Pdci-Rda recommande à la direction du parti, de demander à l'Onu de mettre Laurent Gbagbo sur le même pied d'égalité que les autres que les autres candidats à l'élection présidentielle en lui retirant les moyens qu'il utilise pour retarder les élections, de mettre en place un nouveau cadre institutionnel sous l'égide de l'Onu dont le mandat prendra fin dès la prestation de serment du nouveau en président », a préconisé Claude Emolo, au nom du grand conseil, précisant que « cette institution onusienne aura, entre autres, les pouvoirs suivants : administration générale des affaires courantes de la nation, conduite du processus électoral dans tous ses aspects jusqu'à la prestation de serment du nouveau président élu ». Si le grand conseil du Pdci-Rda en est venu à réclamer la mise sur pied de ce nouveau cadre institutionnel pour accompagner le pays vers la fin de sa crise, c'est parce qu'il a fait le constat que « depuis bientôt cinq ans, la Côte d'Ivoire attend les élections générales. Nous sommes au huitième report de ces scrutins et rien ne laisse entrevoir quand prendra fin ce calvaire », a justifié M. Emolo. Mieux, il impute au chef de l'Etat sortant les différents blocages du processus de sortie de crise. « Depuis 2003, Laurent Gbagbo et le Fpi (Front populaire ivoirien, parti au pouvoir, Ndlr) signent des accords auxquels ils n'accordent aucune importance. Ils empêchent, par tous les moyens, l'application de ces accords. Les obstacles qu'ils dressent au déroulement du processus devant conduire aux élections sont nombreux et récurrents. Au total, le processus électoral connaît plus de trois années de retard et affiche une incertitude permanente sur la date de tenue des élections du fait du candidat Gbagbo. En effet, c'est lui qui a exclusivement le pouvoir de convoquer le collège électoral », a-t-il expliqué. Claude Emolo a-t-il été ainsi chargé de lancer la balle qui sera vite reprise au bond ? Tout en refusant d'endosser l'expression « mise sous tutelle de l'Onu », le cadre du Pdci-Rda révèle que le nouveau cadre qu'il appelle de ses vœux devra être un savant dosage entre fonctionnaires ivoiriens et onusiens. « Cela devra être une administration mixte dans laquelle tous les acteurs du processus de sortie de crise devront figurer », a fait savoir Claude Emolo que nous avons joint.
Marc Dossa
Neutraliser Laurent Gbagbo en mettant le pays sous la tutelle de l'Onu. Telle est l'idée qu'entend désormais promouvoir le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda) pour sortir de la crise. Et qui équivaut à la proclamation de la mort de l'Accord politique de Ouagadougou. C'est le grand conseil, un organe statutaire du vieux parti qui porte, pour l'instant, le projet qu'il a présenté le week-end dernier dans les colonnes du Nouveau Réveil. « Le grand conseil du Pdci-Rda recommande à la direction du parti, de demander à l'Onu de mettre Laurent Gbagbo sur le même pied d'égalité que les autres que les autres candidats à l'élection présidentielle en lui retirant les moyens qu'il utilise pour retarder les élections, de mettre en place un nouveau cadre institutionnel sous l'égide de l'Onu dont le mandat prendra fin dès la prestation de serment du nouveau en président », a préconisé Claude Emolo, au nom du grand conseil, précisant que « cette institution onusienne aura, entre autres, les pouvoirs suivants : administration générale des affaires courantes de la nation, conduite du processus électoral dans tous ses aspects jusqu'à la prestation de serment du nouveau président élu ». Si le grand conseil du Pdci-Rda en est venu à réclamer la mise sur pied de ce nouveau cadre institutionnel pour accompagner le pays vers la fin de sa crise, c'est parce qu'il a fait le constat que « depuis bientôt cinq ans, la Côte d'Ivoire attend les élections générales. Nous sommes au huitième report de ces scrutins et rien ne laisse entrevoir quand prendra fin ce calvaire », a justifié M. Emolo. Mieux, il impute au chef de l'Etat sortant les différents blocages du processus de sortie de crise. « Depuis 2003, Laurent Gbagbo et le Fpi (Front populaire ivoirien, parti au pouvoir, Ndlr) signent des accords auxquels ils n'accordent aucune importance. Ils empêchent, par tous les moyens, l'application de ces accords. Les obstacles qu'ils dressent au déroulement du processus devant conduire aux élections sont nombreux et récurrents. Au total, le processus électoral connaît plus de trois années de retard et affiche une incertitude permanente sur la date de tenue des élections du fait du candidat Gbagbo. En effet, c'est lui qui a exclusivement le pouvoir de convoquer le collège électoral », a-t-il expliqué. Claude Emolo a-t-il été ainsi chargé de lancer la balle qui sera vite reprise au bond ? Tout en refusant d'endosser l'expression « mise sous tutelle de l'Onu », le cadre du Pdci-Rda révèle que le nouveau cadre qu'il appelle de ses vœux devra être un savant dosage entre fonctionnaires ivoiriens et onusiens. « Cela devra être une administration mixte dans laquelle tous les acteurs du processus de sortie de crise devront figurer », a fait savoir Claude Emolo que nous avons joint.
Marc Dossa