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Politique Publié le lundi 12 avril 2010 | Nord-Sud

Grand-Bassam - Karamoko Yayoro : “Que les Ivoiriens s`opposent à tout nouvel accord”

© Nord-Sud Par DR
Politique nationale - Karamoko Yayoro, président des jeunes du Rassemblement des républicains
Karamoko Yayoro, président national du Rassemblement des jeunes républicains (Rjr), et président en exercice du Rassemblement des jeunes pour la démocratie et la paix (Rjdp), a mobilisé les militants dudit mouvement d'opposition, samedi à Ebrah, dans le département de Grand-Bassam. C'est en prélude à la marche du 15 mai dite de « libération et de délivrance de la Côte d'Ivoire » annoncée par les jeunes houphouétistes. Le jeune ''lieutenant '' d'Alassane Ouattara, président du Rassemblement des républicains (Rdr) a d'emblée interprété le recours au président Abdoulaye Wade, dans la résolution de la crise ivoirienne. « Le Rjdp, a-t-il prévenu, s'oppose aux croisements humains et au changement de médiateur. Hier, c'était l'Accord politique de Ouagadougou (Apo) et depuis le cinquantenaire de Dakar, l'Apo risque de devenir l'Apd (Accord politique de Dakar) avec Abdoulaye Wade (président du Sénégal, Ndlr ». Car, a-t-il poursuivi, « tout nouvel accord sera considéré comme une compromission ». Et Karamoko Yayoro d'ajouter que si « le contentieux électoral échoue, nous irons rencontrer le président de la Cei (Commission électorale indépendante (Cei) et lui demander de laisser tomber et de nous conduire aux élections avec la liste des 5 millions 300 mille personnes ; parce que Laurent Gbagbo lui-même a été élu avec 400.000 personnes ».

Le directeur central de campagne chargé de la jeunesse du parti, sis à la rue Lepic, a vertement critiqué la gestion du parti au pouvoir. Outre la question du délestage, il a évoqué la « vente » des résultats de concours aux plus offrants. La question de l'éducation, des infrastructures, de l'accès aux soins, sont, selon Karamoko Yayoro, les dossiers essentiels sur lesquels le parti au pouvoir devrait se déterminer. Le président du Rjdp a par ailleurs blâmé le Front populaire ivoirien (Fpi) qu'il accuse de monopoliser la télévision nationale. Cette façon de faire, décrie le jeune ''républicain',' procède de la « pensée unique » combattue, à l'en croire, par le Fpi alors que ce parti était dans l'opposition. Karamoko Yayoro a également parlé de la fête de la liberté propre aux ''frontistes'', prévue pour le 30 avril prochain. Cette fête, a-t-il jugé, est celle de la liberté de la Côte d'Ivoire tout entière, unie et solidaire.

Notons que désormais, Ebrah, village Abouré Assokopouè, abrite une représentation du Rjr. Vangah Justin préside cette représentation. Ebrah qui était hermétiquement fermée au Rdr s'ouvre ainsi au parti d'Alassane Ouattara. Le président investi a rassuré ses partisans en promettant de mener à bien la mission qui lui a été confiée. Il les a invités à le juger sur les actes et le bilan d'exercice.

Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
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