La poussière va-t-elle encore s'élevée dans l'arène politique ? Invité par le procureur militaire, Ange Kessy, à se prononcer sur les récentes marches de l'opposition, Alphonse Djédjé Mady, président du directoire du Rhdp, a confié qu'il ne répondra par à l'appel de l'autorité militaire. «Nous ne serons pas chez M. Ange Kessy jusqu'à ce qu'il réponde à la démarche de nos avocats. Et comme lui-même l'a signifié dans son invitation, nous avons le droit de nous faire assister par des avocats. Donc, ceux-ci sont entrain de faire leur travail. On attend que la loi soit respectée», a-t-il informé, au terme d'un échange avec ses avocats hier, à la maison du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), sis à Cocody. La «démarche» en question des avocats, a révélé Djédjé Mady, a consisté à adresser un courrier au procureur militaire pour comprendre les motivations de son interpellation. « Mes avocats ont écrit à M. Ange Kessy. Ils attendent la réponse qu'il leur donnera pour savoir si on répond ou non. Donc, les avocats vont rencontrer M. Ange Kessy et de la réponse qu'il leur donnera, ils détermineront la conduite à tenir », a renchéri le secrétaire général du Pdci avant de préciser que sur la note qui lui a été adressé, il est marqué « invitation » et non «convocation» : «Les avocats du Rhdp qui ont le dossier en main font le distinguo entre convocation et invitation ». En clair, Djédjé Mady a soutenu qu'il a été «invité» et pas «convoqué» aux fins de « porter témoignage sur un certain nombre de chose ». Il a soutenu, par ailleurs, que l'action de ses avocats auprès d'Ange Kessy, permettra de savoir pourquoi le tribunal militaire veut entendre le civil qu'il est. Le directeur national de campagne du candidat Henri Konan Bédié, a confié ne pas être du tout ébranler par cette situation : « Je suis serein. Pourquoi voulez-vous que je sois perturbé ?» Concernant la mise en place d'une équipe technique pour la suite du processus électoral, l' «houphouétiste» a argué ne pas être à mesure de juger l'opportunité de cette initiative. « Puisque nous ne savons pas ce que ces experts seront chargés de faire», a-t-il argumenté tout en insistant sur la propreté de la liste des 5,3 millions d'électeurs potentiels. Laquelle liste, a-t-il insisté, ne peut être revue que conformément au mode opératoire en vigueur. Etaient également présents, Alhassane Salif N'Diaye, secrétaire général du parti arc-en-ciel et Philippe Légré, qui occupe le même poste au Mouvement des forces d'avenir (Mfa).
Bamba K. Inza (stagiaire)
Bamba K. Inza (stagiaire)