2000-2010 : il y a juste 10 ans que Gbagbo soutenait avec force arguments dans "Jeune Afrique Economie" qu'il n'a jamais été et ne sera jamais houphouétiste. Contrairement au discours qu'il tien aujourd'hui. Devoir de mémoire.
Des voix se font de plus en plus nombreuses au sein de la classe politique ivoirienne pour se réclamer de l'houphouétisme. Vous aussi, y a-t-il une partie de son héritage que vous revendiquez?
De Gaulle avait dit : "Tout le monde a été, est ou sera gaulliste". Quand un fondateur d'une République s'en va, il est évident qu'il y a des gens qui se précipitent pour s'approprier son héritage. Mais nous, nous sommes à la place que nous avons toujours occupée. Nous avons été dans l'opposition à la politique menée par Félix Houphouët-Boigny, au système mis en place par lui, nous avons continué dans l'opposition à Henri Konan Bédié. Il est évident que nous ne sommes pas houphouétistes. Nous sommes socialistes et nous sommes pour le socialisme démocratique. C'est cette idéologie-là que nous défendons.
Et pourtant, les actions menées par Houphouët-Boigny en 1946, c'est-à-dire à une période cruciale de son combat politique, rencontraient votre adhésion, non?
Il est évident qu'à cette époque-là, de tous les candidats présents, Félix Houphouët-Boigny était celui qui paraissait le plus progressiste. C'est lui qui portait l'aspiration populaire, faisait campagne et luttait contre le travail forcé, revendiquait pour obtenir la citoyenneté pour tous, l'égalité entre indigènes et citoyens, et se battait pour briser la frontière de la différence. Si j'avais été à même de voter à cette époque-là, c'est à lui que j'aurais donné ma voix. Mais cela ne peut pas faire de moi un houphouétiste.
De quand date la rupture?
Je suis né dans une famille où on n'a jamais été houphouétiste. Mon père a pris sa carte du Parti socialiste en 1947, et il m'a légué la foi chrétienne et le socialisme. Voilà ce que j'ai reçu en héritage de ma famille. On ne peut donc pas parler de rupture, puisque je n'ai jamais été houphouétiste. J'ai toujours été dans un environnement où on s'est senti éloigné de l'houphouétisme.
Source Jeune Afrique Economie du
7 août au 3 septembre 2000
Des voix se font de plus en plus nombreuses au sein de la classe politique ivoirienne pour se réclamer de l'houphouétisme. Vous aussi, y a-t-il une partie de son héritage que vous revendiquez?
De Gaulle avait dit : "Tout le monde a été, est ou sera gaulliste". Quand un fondateur d'une République s'en va, il est évident qu'il y a des gens qui se précipitent pour s'approprier son héritage. Mais nous, nous sommes à la place que nous avons toujours occupée. Nous avons été dans l'opposition à la politique menée par Félix Houphouët-Boigny, au système mis en place par lui, nous avons continué dans l'opposition à Henri Konan Bédié. Il est évident que nous ne sommes pas houphouétistes. Nous sommes socialistes et nous sommes pour le socialisme démocratique. C'est cette idéologie-là que nous défendons.
Et pourtant, les actions menées par Houphouët-Boigny en 1946, c'est-à-dire à une période cruciale de son combat politique, rencontraient votre adhésion, non?
Il est évident qu'à cette époque-là, de tous les candidats présents, Félix Houphouët-Boigny était celui qui paraissait le plus progressiste. C'est lui qui portait l'aspiration populaire, faisait campagne et luttait contre le travail forcé, revendiquait pour obtenir la citoyenneté pour tous, l'égalité entre indigènes et citoyens, et se battait pour briser la frontière de la différence. Si j'avais été à même de voter à cette époque-là, c'est à lui que j'aurais donné ma voix. Mais cela ne peut pas faire de moi un houphouétiste.
De quand date la rupture?
Je suis né dans une famille où on n'a jamais été houphouétiste. Mon père a pris sa carte du Parti socialiste en 1947, et il m'a légué la foi chrétienne et le socialisme. Voilà ce que j'ai reçu en héritage de ma famille. On ne peut donc pas parler de rupture, puisque je n'ai jamais été houphouétiste. J'ai toujours été dans un environnement où on s'est senti éloigné de l'houphouétisme.
Source Jeune Afrique Economie du
7 août au 3 septembre 2000
