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Sport Publié le jeudi 15 avril 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Football-Eléphants / Avant le voyage en Afrique du Sud: Voici le problème crucial à régler

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Football : Koné Bakari (Baky), sociétaire de l`Olympique de Marseille (France)
La Côte d’Ivoire sera en Afrique du Sud en juin prochain aux côtés de 31 autres nations dans le cadre de la coupe du monde FIFA 2010. Très attendue à ce rendez-vous du fait de ses stars, la sélection ivoirienne doit régler un détail important pour ne pas être ridicule aux yeux de tous les amoureux du ballon rond. « Qui veut aller loin, ménage bien sa monture ». Cette maxime très populaire doit guider les responsables de la fédération ivoirienne de football pour mettre fin à la chienlit qui prévaut au sein des Eléphants. Personne peut le nier. Les joueurs de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire sont divisés. L’échec retentissant à la CAN 2010 n’a été que le résultat d’un malaise trop négligé. Et pourtant, nombre d’observateurs avaient parlé de clans qui minaient cette sélection nationale. Ce qui enchantait tout le monde, c’étaient les qualités individuelles des joueurs. Et la débâcle arriva. Cependant, l’expérience n’étant que la somme des erreurs corrigées, le président de la FIF, Jacques Anouma qui ne lésine pas sur les moyens pour une participation historique des pachydermes ivoiriens à la coupe du monde 2010, doit multiplier les rencontres avec les supposés cadres des Eléphants pour aplanir toutes les divergences. Sinon tous ses efforts auront été vains. Inutile d’évoquer la mise à l’écart de Didier Drogba, Yaya Touré, Kolo Touré et bien d’autres stars qui causent des problèmes aux Eléphants à cause de leurs intérêts personnels. Il est possible que ces joueurs qui ont contribué beaucoup à la mise sur pied de cette équipe de rêve mettent un peu d’eau dans leur vin pour l’intérêt national. Ils doivent jouer leur partition jusqu’à la coupe du monde. Car ils se sont tous battus pour réaliser ce rêve. L’exploit des Eléphants au Mondial nécessite l’entente entre les vrais acteurs que sont les joueurs. « Ils ont beaucoup été instrumentalisés pendant la CAN 2010. Quand un joueur quitte sa chambre et part raconter des insanités sur un de ses équipiers dans les différentes chambres, il y a de quoi avoir peur. C’est au dernier moment que des joueurs ont commencé à délier la langue mais le mal était fait et l’objectif était atteint. Qui voulait que les Eléphants échouent à la CAN angolaise ? C’est aujourd’hui un mystère. Le président de la FIF ne doit pas tomber dans le jeu de certains joueurs qui jouent à la pure hypocrisie », a confié un membre influent de la FIF de retour de Cabinda en février 2010. Poursuivant, il a noté que face à l’Algérie, les Eléphants jouaient par affinité sur le terrain. « Ce n’est pas un naufrage collectif mais plutôt une mauvaise foi généralisée. Je crois que Didier Drogba qui est un joueur talentueux et capitaine de cette équipe doit jouer franc jeu en ne se taisant pas sur certains détails. Parce que pour finir, c’est lui que la population vomira. Un leader ne doit pas avoir peur de parler. Il ne doit pas se taire. S’il fait semblant, c’est toute l’équipe ivoirienne qui sera humiliée en Afrique du Sud », a souhaité notre interlocuteur. Il n’est d’ailleurs pas le seul à évoquer cette crise entre les joueurs. Choilio Diomandé, journaliste sportif ivoirien qui a suivi cette CAN 2010 et qui échange souvent avec certains joueurs, parle de problème réel. «Les gens ne veulent pas en parler mais le problème est réel. On ne peut pas cacher le soleil avec la main. Si rien n’est fait, les Eléphants risquent de faire une mauvaise coupe du monde 2010 ». C’est pourquoi, préconise-t-il aussi, un cadre d’échange entre les principaux joueurs pour aplanir les divergences. Et c’est le président de la FIF qui doit piloter cette recherche de solution idoine. « Didier Drogba et Kolo Touré doivent s’entendre. Moi je souhaite que Drogba soit le capitaine et Kolo le porte-parole des Eléphants pour éviter les palabres inutiles. Tout compte fait, ces deux joueurs ont des disciples. On voit beaucoup de choses mais on n’a pas le droit de parler. Eux, ils ont atteint un certain niveau et ils sont pleins aux as », a relaté un jeune Eléphant abonné au banc de touche en sélection. En tout cas, le vrai problème des Eléphants ne se situe pas au niveau de l’encadrement technique. Il est interne et concerne les poids lourds de cette équipe. Il appartient donc à Jacques Anouma de bien échanger avec ses joueurs pour ramener la cohésion et la solidarité qui ont pris un sérieux coup.

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