Karamoko Yayoro, président national du Rjr, a investi le tout premier président de la jeunesse du Rdr d'Ebrah (village dans la commune de Grand-Bassam), samedi dernier. Ahoulou Justin, après son investiture, a promis d’œuvrer pour la victoire du candidat Alassane Ouattara à la présidentielle. Au cours de cette cérémonie qui a enregistré de brèves allocutions de Assamoi Alphonse, président du comité d'organisation, de Coulibaly Sériba, directeur régional de campagne d'Alassane Ouattara et de Touré Aboubacar, président communal du Rjr, Karamoko Yayoro, en sa qualité de président en exercice du Rjdp, a abordé des thèmes d'actualité. Ainsi, à propos de la marche projetée par le Rhdp, le mois prochain, a-t-il déclaré : "le 15 Mai, on veut que tous les Ivoiriens sortent. Nous allons marcher à Abidjan pour exiger les élections, la démocratie et la pluralité. Le 15 Mai, on va marcher et on marchera. Nous n'avons plus peur. Si Houphouët-Boigny n'a pas eu peur contre les blancs, nous, on ne peut pas avoir peur. La peur désormais, on l'a jetée derrière nous. Le 15 Mai, le changement va commencer". Parlant de l'organisation des élections, le président du Rjdp a déclaré irrecevable, la provocation du Fpi de faire le croisement humain au niveau du contentieux électoral. "On dit qu'on n'est pas d'accord. On ne peut pas reculer. Si le contentieux ne reprend pas vite, on ira dire à Youssouf Bakayoko (Ndlr : président de la Cei) qu'on ira aux élections avec les 5 millions de personnes enregistrées. Nous allons demander que les élections se passent avec, parce que Gbagbo lui-même a été élu avec 400.000 voix". Karamoko Yayoro n'a pas manqué de se prononcer sur les menaces dont il a fait l'objet par les officiers supérieurs de l'armée. "En 2006, ils ont actionné le commandant Dogbo Blé, commandant du palais présidentiel. Ce dernier m'a appelé sur mon portable pour me dire Yayoro, à la prochaine manifestation du Rhdp, j'irai te tuer. Je lui ai répondu "d'accord comme toi tu ne mourras jamais". Mercredi dernier, encore le Général Mangou m'a avoué qu'il avait juré de me tuer. De toutes les façons, on ne meurt pas plusieurs fois" a déclaré Yayoro. Qui a fustigé la mauvaise gestion du Fpi avec la corruption, la catégorisation des Ivoiriens, l'inégalité des chances pendant les concours et face à l'emploi. Il a qualifié de "libertaire et de libertinage", la fête de la liberté du Fpi qui a lieu le 30 avril chaque année. Car de la "pensée unique, aujourd'hui c'est l'unique pensée qu'on nous impose…" a-t-il dit.
DIARASSOUBA SORY
DIARASSOUBA SORY