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Politique Publié le mercredi 21 avril 2010 | Le Patriote

Notre voie se fourvoie - ADO, drôle de cancer…

«La Côte d’Ivoire est atteinte d’un cancer qui est en train de la ronger. Il faut une intervention chirurgicale pour la guérir. L’intervention chirurgicale a ceci de particulier, qu’elle va juste permettre d’enlever la zone cancéreuse qui empêche le corps de vivre normalement ». Constat lucide que celui fait par le ministre Hamed Bakayoko, directeur central de campagne d’Ado chargé des jeunes.
‘‘Hambak’’ ou le Golden Boy, a frappé la refondation là l’a où ça fait vraiment mal. « Notre Voie » répondeur automatique tente d’apporter la réplique sans convaincre véritablement. Dans un style embrouillé qui les caractérise et sans courtoise, ils ont osé traité le premier Premier ministre du pays, de cancer. Là où leur patron lui-même reconnaît les grandes qualités de l’ancien Premier ministre d’Houphouët, les rédacteurs en bleu trempe leurs plumes dans l’encre de la médisance et de la négation. Ils sont drôles nos chers confrères. Leur fébrilité en dit long sur les acrobaties oh combien scabreuses Laurent Gbagbo, n’a jamais cessé de confesser qu’ Alassane Dramane Ouattara est « brillant et travailleur ».
Dans son livre-programme « Côte d’Ivoire, Bâtir la paix sur la démocratie et la prospérité », à la page 97, Laurent Gbagbo, il remet le couvert. Il reconnaît la justesse de la réforme de l’électricité engagée par ADO pendant ses années Primature : « En 1990, face aux difficultés du secteur (discontinuité de service et déséquilibre financier important), l'Etat s'est engagé dans la voie de la privatisation partielle du secteur électrique en concédant l'exploitation des activités du secteur à un opérateur privé. De même, l'activité de production d'électricité a été ouverte à la concurrence du secteur privé. Quelques opérateurs privés ont construit alors de nouvelles centrales thermiques au gaz. Aujourd'hui, nous constatons que cette réforme, même incomplète et insuffisante, a été profitable au pays. D'une situation déficitaire en 1990, notre pays est devenu exportateur net d'électricité ».
Comment peut-on posséder de telles qualités et ne pas être un sauveur ou être un cancer ? Rarement Gbagbo a eu une convergence de discours avec les grands de ce Monde. En vérité, il n’a fait que reprendre à son compte ce qui est unanimement reconnu dans le cercle restreint des grands de ce Monde. Le président Félix Houphouët-Boigny, premier président de la République de Côte d’Ivoire, dont il fut l’unique Premier ministre, de 90 à 93, connaissait Alassane Ouattara « pour sa compétence, pour son sérieux, pour ses connaissances profondes des milieux financiers et bancaires, pour ses amitiés extérieures, surtout pour ses relations excellentes avec les deux grandes institutions internationales financières, la Banque mondiale et le FMI ». Un éloge fait le 29 mars 1993, au cours d’une réunion extraordinaire du Comité central et du Bureau politique du PDCI-RDA, à l’époque parti au pouvoir.
Le sage de Yamoussoukro avait une connaissance des hommes et des faits. Et cela est de notoriété.

« Un exemple parfait de l’élite africaine »

Dans le lot des témoignages, figurent celui de Michel Camdessus, ancien DG du FMI. Lisez ces quelques lignes tirées de ses confidences en mai 1990 bien avant qu’il ne devienne son adjoint. « Alassane Ouattara est un homme hors du commun, dont les qualités humaines sont aussi fondamentales que les qualités professionnelles. C’est le plus éminent des économistes africains ».
Dans une interview parue dans l’hebdomadaire Jeune Afrique, le 5 novembre 2006, l’actuel président de la République française, Nicolas Sarkozy, avec le franc-parler qu’on lui connaît, déclarait : « Je connais Alassane Ouattara depuis l’époque où il était le Directeur adjoint du FMI, et je pense qu’il fait partie de ces hommes qui font honneur à l’élite africaine ».
Dans le monde diplomatique et politique international, l’unanimité est faite : « Ouattara est un homme d’exception », une chance inouïe pour sortir la Côte d’Ivoire du bourbier. Partout on lui reconnaît ses qualités d’homme travailleur, honnête, rigoureux et intègre. Peut-on dire autant pour l’autre ? Simple question.
Au plan local, le ministre Zadi Zaourou dont l’honnêteté intellectuelle ne fait aucun doute, confiait à l’hebdomadaire ivoirien ‘‘Le Repère’’ (20 février 2009) ceci : « Je considère que cet homme (ADO, Ndlr) a un courage dont je n’aurais jamais été capable. Quelqu’un ne peut pas avoir pris tant de coups, avoir subi tant de haine, avoir été harcelé de cette façon, avoir été humilié de la sorte, de tenir encore debout, dressé face aux adversaires et aux ennemis ! Il faut reconnaître aux gens ce qu’ils sont. Alassane, pour moi, est un « fromager ». Et un homme qui a telles performances, a forcément les moyens de tenir un pays »
Si un tel homme est un cancer, il faut vraiment se demander si ceux qui le présentent ainsi ont les mêmes références sociales qu’il faut. En tout cas, les Ivoiriens le préfèrent pour la conduite des affaires de la République. C’est une question de bon sens. On ne cesserait jamais de le dire, les mots chez les refondateurs n’ont toujours pas les mêmes sens que ceux consignés dans les dictionnaires.
Quand on sait qu’hier, Boga Sivori, auteur du pamphlet, écrivait que sans ADO, point de salut pour la Côte d’Ivoire on voit comment la refondation transforme les hommes. Boga, toi aussi…

Coulibaly Brahima
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