Niamkey Koffi, à propos du cinquantenaire avec faste :“C'est une bêtise…”
« Pour moi, c'est une bêtise. Aujourd'hui, d'où vient la nécessité de fêter les cinquante ans alors que nous avons des exigences ? Nous avons des priorités. La première c'est de rétablir l'image de ce pays. Rétablir la légalité constitutionnelle, redonner légitimité au pouvoir pour relancer et redresser notre vie économique et notre vie nationale. Tant que cela n'est pas fait, d'où vient la nécessité de fêter le cinquantenaire ? Cette attitude jouissive indue. Je disais récemment à un journal (Nord Sud Quotidien du samedi 17 au dimanche 18 avril, ndlr) que les Etats qui ont trois mille ans, pourquoi ne fêteraient-ils pas leur troisième millénaire ? Il y a des Etats qui ont trois mille ans. Si c'est la longévité, ils auraient pu fêter le troisième millénaire de leur existence. Pourquoi fêter un cinquantenaire quand on n'a pas d'hôpitaux, quand on n'a pas d'école, quand on est incapable de construire des universités et de les équiper ? Alors que notre jeunesse est condamnée à la misère. Je ne vois pas pourquoi on doit dépenser des milliards pour faire la fête. C'est une politique irresponsable. C'est une politique irresponsable. La façon de faire un bilan, c'est d'abord sortir le pays de l'impasse. Mais ce n'est pas pendant qu'on est dans l'impasse qu'on va faire un bilan. Si on n'a même pas les moyens d'apporter des solutions aux problèmes posés.
Les pays africains, 50 ans après
La plupart de nos Etats ont reculé. Prenons un pays comme la Côte d'Ivoire qui a aujourd'hui un taux de pauvreté qui avoisine 50%. C'est un progrès ça ? Dans les années 80, il avoisinait 17%. A l'époque de Bédié c'était 33%. Aujourd'hui nous sommes à 50%. La démocratie. Même ceux qui disent qu'ils sont les pères de la démocratie, ce sont eux qui sont incapables d'organiser des élections. Depuis dix ans qu'ils sont au pouvoir, ils sont incapables d'organiser des élections. Ils sont incapables de donner des pièces d'identité à des nationaux.
Bombardement de la flotte ivoirienne par la Licorne
Si nous au Pdci on était au pouvoir, ces choses-là ne se seraient jamais passées. Ça, c'est la rançon de l'agressivité. Celui qui a un rapport agressif dans le champ politique, paie la rançon de l'agressivité. C'est tout. Vous n'étiez pas en train de défendre la souveraineté de la Côte d'Ivoire en vous attaquant à la France. La preuve, que vous l'ayez fait ou pas, la Côte d'Ivoire est ce qu'elle est. Nous avons continué à vivre (…) C'est cela la turpitude du pouvoir qui n'a pas su garantir la sûreté des nationaux et d'avoir pris le parti de l'aventure. Quand nous disons que le Fpi fait une politique de l'aventure, c'est cela la politique de l'aventure. D'autant que la situation aujourd'hui n'est pas différente de ce qu'elle était en novembre 2004. Pis, celui que vous présentiez comme votre ennemi, c'est lui qui est votre Premier ministre aujourd'hui. Mais d'où venait la nécessité de faire ce que vous avez fait ?
La fête de la liberté du Fpi
Il y a un philosophe qui dit que la meilleure façon d'enterrer la liberté, c'est d'en faire un objet de culte. Et, la liberté, depuis que le Fpi est là, est enterrée dans ce pays. Même si chaque année ils en font une fête. Donc, ils ne font que donner raison au philosophe. D'ailleurs, ça me revient la phrase de l'auteur qui disait « quand on fait le culte de la femme, c'est qu'on y a renoncée ». Quand une femme devient objet de culte, c'est qu'on y a renoncé. C'est de même quand on fait de la liberté un objet de culte, c'est qu'on y a renoncé. (…) »
Propos recueillis par Bamba K. Inza (stagiaire)
« Pour moi, c'est une bêtise. Aujourd'hui, d'où vient la nécessité de fêter les cinquante ans alors que nous avons des exigences ? Nous avons des priorités. La première c'est de rétablir l'image de ce pays. Rétablir la légalité constitutionnelle, redonner légitimité au pouvoir pour relancer et redresser notre vie économique et notre vie nationale. Tant que cela n'est pas fait, d'où vient la nécessité de fêter le cinquantenaire ? Cette attitude jouissive indue. Je disais récemment à un journal (Nord Sud Quotidien du samedi 17 au dimanche 18 avril, ndlr) que les Etats qui ont trois mille ans, pourquoi ne fêteraient-ils pas leur troisième millénaire ? Il y a des Etats qui ont trois mille ans. Si c'est la longévité, ils auraient pu fêter le troisième millénaire de leur existence. Pourquoi fêter un cinquantenaire quand on n'a pas d'hôpitaux, quand on n'a pas d'école, quand on est incapable de construire des universités et de les équiper ? Alors que notre jeunesse est condamnée à la misère. Je ne vois pas pourquoi on doit dépenser des milliards pour faire la fête. C'est une politique irresponsable. C'est une politique irresponsable. La façon de faire un bilan, c'est d'abord sortir le pays de l'impasse. Mais ce n'est pas pendant qu'on est dans l'impasse qu'on va faire un bilan. Si on n'a même pas les moyens d'apporter des solutions aux problèmes posés.
Les pays africains, 50 ans après
La plupart de nos Etats ont reculé. Prenons un pays comme la Côte d'Ivoire qui a aujourd'hui un taux de pauvreté qui avoisine 50%. C'est un progrès ça ? Dans les années 80, il avoisinait 17%. A l'époque de Bédié c'était 33%. Aujourd'hui nous sommes à 50%. La démocratie. Même ceux qui disent qu'ils sont les pères de la démocratie, ce sont eux qui sont incapables d'organiser des élections. Depuis dix ans qu'ils sont au pouvoir, ils sont incapables d'organiser des élections. Ils sont incapables de donner des pièces d'identité à des nationaux.
Bombardement de la flotte ivoirienne par la Licorne
Si nous au Pdci on était au pouvoir, ces choses-là ne se seraient jamais passées. Ça, c'est la rançon de l'agressivité. Celui qui a un rapport agressif dans le champ politique, paie la rançon de l'agressivité. C'est tout. Vous n'étiez pas en train de défendre la souveraineté de la Côte d'Ivoire en vous attaquant à la France. La preuve, que vous l'ayez fait ou pas, la Côte d'Ivoire est ce qu'elle est. Nous avons continué à vivre (…) C'est cela la turpitude du pouvoir qui n'a pas su garantir la sûreté des nationaux et d'avoir pris le parti de l'aventure. Quand nous disons que le Fpi fait une politique de l'aventure, c'est cela la politique de l'aventure. D'autant que la situation aujourd'hui n'est pas différente de ce qu'elle était en novembre 2004. Pis, celui que vous présentiez comme votre ennemi, c'est lui qui est votre Premier ministre aujourd'hui. Mais d'où venait la nécessité de faire ce que vous avez fait ?
La fête de la liberté du Fpi
Il y a un philosophe qui dit que la meilleure façon d'enterrer la liberté, c'est d'en faire un objet de culte. Et, la liberté, depuis que le Fpi est là, est enterrée dans ce pays. Même si chaque année ils en font une fête. Donc, ils ne font que donner raison au philosophe. D'ailleurs, ça me revient la phrase de l'auteur qui disait « quand on fait le culte de la femme, c'est qu'on y a renoncée ». Quand une femme devient objet de culte, c'est qu'on y a renoncé. C'est de même quand on fait de la liberté un objet de culte, c'est qu'on y a renoncé. (…) »
Propos recueillis par Bamba K. Inza (stagiaire)