L'Etat de Côte d'Ivoire, si on s'en tient au rapport du groupe d'Experts sur la Côte d'Ivoire, est en train de remettre à flot sa flotte de guerre. A quelles fins ? Difficile à dire. Mais, si le pays dans sa partie sud s'adonne ainsi à la " violation des sanctions " dont l'Embargo sur les armes, il doit bien y avoir une raison que le rapport n'a pas dit. Toutefois, ce réarmement, au moment où le processus est quasiment bloqué et que le camp présidentiel menace ouvertement les Forces Nouvelles, inquiète au plus haut niveau la Communauté Internationale. De fait, tous les ingrédients de reprise de la guerre semblent réunis. Psychologiquement, depuis le mois de février 2010, le camp présidentiel, à travers ses tribuns et ses leaders, donne de la voix, pour non seulement dénoncer la position des Forces nouvelles, mais aussi et surtout pour les menacer ouvertement.
Quand dans le camp présidentiel l'on dit : " Si les rebelles ne veulent pas désarmer, il faut les y contraindre… ", le message est clair. Par quel tour de magie va-t-on contraindre un rebelle en arme qui ne veut pas désarmer à le faire, si ce n'est avec la force ? Mais de quel moyens disposent ceux qui parlent de contraindre les rebelles, si ce n'est qu'ils comptent sur les Forces de Défense et de Sécurité ? Or, c'est pendant ce même moment que tout est mis en œuvre pour que la flotte de guerre reprenne du service. Aux points 108 et 109, le rapport dit : " 108. Le 10 mars 2010, le chef d'état-major des FANCI a envoyé à l'ONUCI et à la Force Licorne une lettre annonçant la reprise des travaux d'entretien du Mi- 2412. Ces travaux auraient été interrompus en 2006, le régime de sanctions ayant empêché le pays de recevoir l'aide de techniciens étrangers et d'importer les pièces nécessaires (voir 5/2007/611, par. 44).
109. La Côte d'Ivoire n'a pas de techniciens capables de remettre en état le Mi-24, ni de pilotes compétents. Le Groupe pense que le Mi- 24 ne peut être remis en état et piloté que par des techniciens étrangers et qu'il faudra probablement importer les pièces nécessaires. Chacune de ces activités constituerait une violation du régime de sanctions. ". Des rumeurs des plus folles sur des ballets nocturnes de convois suspects circulent. A quoi répond cet élan de réarmement ?
En tout cas, il fait peur et n'augure rien de bon quant à la tenue d'élections propres et transparentes.
Eddy PEHE
Quand dans le camp présidentiel l'on dit : " Si les rebelles ne veulent pas désarmer, il faut les y contraindre… ", le message est clair. Par quel tour de magie va-t-on contraindre un rebelle en arme qui ne veut pas désarmer à le faire, si ce n'est avec la force ? Mais de quel moyens disposent ceux qui parlent de contraindre les rebelles, si ce n'est qu'ils comptent sur les Forces de Défense et de Sécurité ? Or, c'est pendant ce même moment que tout est mis en œuvre pour que la flotte de guerre reprenne du service. Aux points 108 et 109, le rapport dit : " 108. Le 10 mars 2010, le chef d'état-major des FANCI a envoyé à l'ONUCI et à la Force Licorne une lettre annonçant la reprise des travaux d'entretien du Mi- 2412. Ces travaux auraient été interrompus en 2006, le régime de sanctions ayant empêché le pays de recevoir l'aide de techniciens étrangers et d'importer les pièces nécessaires (voir 5/2007/611, par. 44).
109. La Côte d'Ivoire n'a pas de techniciens capables de remettre en état le Mi-24, ni de pilotes compétents. Le Groupe pense que le Mi- 24 ne peut être remis en état et piloté que par des techniciens étrangers et qu'il faudra probablement importer les pièces nécessaires. Chacune de ces activités constituerait une violation du régime de sanctions. ". Des rumeurs des plus folles sur des ballets nocturnes de convois suspects circulent. A quoi répond cet élan de réarmement ?
En tout cas, il fait peur et n'augure rien de bon quant à la tenue d'élections propres et transparentes.
Eddy PEHE