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Politique Publié le mercredi 21 avril 2010 | Nord-Sud

Niamkey Koffi, à propos de la Françafrique : “Le colon ne doit pas être notre ennemi”

Le Pr Niamkey Koffi, porte-parole du président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) était, hier, l'invité des Débats du cinquantenaire, à l'hôtel communal de Cocody. il a invité les pays africains à ne pas voir en leur colonisateur un ennemi.

Ne pas se limiter à la danse et à la chanson, mais réfléchir pour un futur radieux de la Côte d'Ivoire. Ainsi a expliqué hier, Joseph Titi, son initiative d'organiser des débats autour du cinquantenaire. Premier invité de la tribune d'échange, le Pr Niamkey Koffi a développé le thème : « La souveraineté ivoirienne face à la France et à la globalisation ». D'entrée, l'intellectuel a invité les pays africains à sortir du complexe du colonisé en travaillant pour leur développement, au lieu de voir en l'ancien colon, la source de tous leurs malheurs. « L'indépendance n'est pas l'occasion de faire de nos anciens amis des ennemis. La France est notre ancien ami. C'est notre colonisateur. Mais ce n'est pas parce que nous devenons indépendants que nous allons en faire un ennemi. Nous devons élargir le cercle de nos amitiés sans opposer cette volonté d'élargissement comme une espèce de fermeture sur soi-même qui apporte agressivité et animosité. Mais pourquoi, bon sang, nous prenons le pays colonisateur comme ennemi ? », a interrogé l'intellectuel après avoir défini la notion de souveraineté. Qui est, a-t-il expliqué, l'expression de la toute puissance. « Elle associe deux notions fondamentales : la puissance et la liberté. Etre capable de faire et de défaire. La capacité de faire, c'est la puissance et la capacité de défaire c'est la liberté puisqu'on n'est pas lié », a-t-il enseigné avant de soutenir qu'aujourd'hui, cela relève du « mythe ». : « A partir du moment où l'Etat n'est pas seul au monde et qu'il y a plusieurs autres qui existent et qui s'affirment souverains, dès lors, chaque souveraineté est limitée par la souveraineté des autres. Et dans ce jeu-là, la souveraineté devient purement relationnelle ». De l'avis donc de l'intellectuel, penser la souveraineté comme « toute puissance » de la nation, est contraire à la démocratie, au respect des droits de l'Homme, car elle devient un moyen d' « aliénation » aux mains du dirigeant. Il a argué qu'aujourd'hui, les rapports entre les nations sont des relations de collaboration, de négociation et de coopération. Nulle nation ne pouvant vivre en autarcie. « Les gens n'ont pas compris cela et ils mènent des combats d'arrière garde, des combats dépassés. Ce sont des combats qu'on menait avant », a dénoncé l'intervenant avant d'ajouter : « La question de la souveraineté est toujours une question mal posée et mal placée. Parce que c'est une question inactuelle ». Répondant à ceux qui soutiennent que la Côte d'Ivoire a obtenu l'indépendance sans qu'Houphouet ne lutte, et donc qu'il n'est pas un combattant, le porte-parole de Bédié a répondu : « Quand on connaît l'histoire de l'indépendance de notre pays, dire cela est une injure à la mémoire de tous ces martyrs qui ont lutté pour cette cause ». Il a soutenu que le Pdci, n'est pas responsable de ce qui arrive à la Côte d'Ivoire : « Si on dit que tout ce qui se passe est du fait du Pdci, c'est dire que dix ans de la refondation, c'est dix ans de perdus, dix ans d'inaction, d'inactivité».

Bamba K. Inza (stagiaire)
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