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Politique Publié le mercredi 21 avril 2010 | Nord-Sud

Alassane Salif N`Diaye, porte-parole du Rhdp : “Il y a un excès de zèle dans cette affaire”

«Le procureur de la République près le tribunal a déjà été saisi de cette affaire et la procédure suit son cours ». Telle est la ligne de défense présentée, hier, par le directoire du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) au cours d'une conférence de presse tenue au siège du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda). Par la voix de son porte-parole, fraîchement désigné, le Rhdp a donc expliqué la raison pour laquelle il n'entend pas laisser le président de son directoire, Alphonse Djédjé Mady répondre à une quelconque invitation ou convocation du tribunal militaire. « Il y a un excès de zèle dans cette affaire parce que nous comprenons difficilement qu'il y ait une juridiction parallèle, de surcroît militaro-politique qui se mette en place pour enquêter sur cette même affaire.?C’est une cabale contre le Rhdp », a réagi Alassane Salif N'Diaye, ajoutant que « le Pr Djédjé Mady, étant un civil, ne peut être poursuivi par un tribunal militaire qui, en droit, ne s'occupe que des affaires militaires. Le Pr Djédjé Mady, étant un ancien ministre, ne peut être poursuivi par les institutions judiciaires ordinaires. Il ne peut pas être convoqué intuiti personae, parce que c'est l'ensemble du directoire du Rhdp qui assume la déclaration. Tout en dénonçant la politique du deux poids, deux mesures, le conférencier a prévenu que la coalition des partis houphouétistes ne restera pas les bras croisés au cas où le procureur militaire s'aviserait à auditionner par la force Alphonse Djédjé. « Affi N'Guessan, président du Front populaire ivoirien (Fpi), avait invité ses militants à s'opposer par tous les moyens aux audiences foraines en 2006. Il en est résulté de nombreux morts, notamment à Divo et à Grand-Bassam et le sieur Ange Kessy n'a toujours pas réagi sur cette affaire », a-t-il rappelé. « La personne idoine à poursuivre, si poursuite il devrait y avoir, ce sont bien les responsables politiques du Rhdp, à savoir les présidents Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara, Albert Toikeusse Mabri et Innocent Anaky Kobena. Ce sont eux les responsables juridiques des partis politiques qui composent le Rhdp », a, pour sa part, argumenté Me Ahoussou Jeannot, membre du collectif des avocats mis sur pied pour assister Alphonse Djédjé Mady. Non sans faire remarquer que «l'affaire est politique et eux seuls savent pourquoi », Alassane Salif N'Diaye a condamné l'irruption du procureur militaire, Ange Kessy, sur la scène politique à travers cette affaire. «Si on n'y prend garde, il y a des risques de voir certains éléments de l'armée faire la politique, du reste, maladroitement», s'est-il offusqué, mettant, au nom de ses pairs, les militants du Rhdp en ordre de bataille pour parer à toute éventualité.

Marc Dossa
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