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Art et Culture Publié le lundi 26 avril 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Ibrahim Famakan Coulibaly, président de l’UJAO - ‘’Si Criwa était là, tout se passerait autrement’’

Ibrahim Famakan Coulibaly est, depuis 2002, le président en exercice de l’Union des journalistes de l’Afrique de l’ouest (UJAO). Une organisation sous régionale dont est également membre l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) et dont feu le président Criwa Zéli, assurait la vice-présidence. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, Ibrahim Famakan revient sur ses deux (02) mandats à la présidence de l’UJAO, non sans rendre un hommage à l’ivoirien Criwa Zéli Paulin.
Pouvez-vous vous présentez à nos lecteurs ?
Je suis Ibrahim Famakan Coulibaly, Journaliste -réalisateur à l'Office de Radio Télévision du Mali (ORTM), Président de l'Unajom (Union Nationale des Journalistes du Mali) et de l'UJAO (Union des Journalistes d'Afrique de l'Ouest).

Vous annonciez lors d’une conférence tenue récemment à Bamako, votre volonté de vous retirer de la présidence de l’UJAO. Peut-on savoir les motivations de cette décision ?
Depuis bientôt 2 ans, j'ai informé mes proches et les membres du bureau de l’UJAO, que je me retire de la Présidence de l'union. Pour des raisons de famille d'abord, mais aussi pour des difficultés de point de vue avec un partenaire. Il y aussi le fait que la longévité passée à la tête de l'organisation me gênait.

Que disent les textes à ce sujet ?
Les textes ne font pas de limitation de mandat, ma décision est personnelle et sans contrainte.

Sous quels signes avez-vous placez vos deux mandats et quel bilan en faites-vous ?
Je rends hommage aux journalistes de l'Afrique de l'ouest. Avec leur soutien sans faille, notre équipe a négocié et obtenu un projet avec le partenaire ACBF, d'un montant d’un milliard de francs CFA. L'accord de don a été signé le 1er Mars 2006 à Bamako par le Secrétaire Exécutif de l'ACBF, Dr Soumana Sako et moi-même, en présence de tous les présidents des associations des journalistes des 16 pays de l'Afrique de l'Ouest. Vous pouvez interroger Amos Béonaho, l'ancien président de l'UNJCI acteur et témoin direct. Ce projet fait beaucoup de convoitise. Aujourd'hui, le coordonnateur a un salaire net d’un million cinq cent mille FCFA. Les experts ont, chacun, un million FCFA (1.000.000), le personnel local se situe entre cinq cent mille et quarante mille. Le Président de l'UJAO et les autres présidents d'associations ne prétendent à rien, sauf la bonne marche du Projet UJAO. Le 1er mandat était placé sous le signe de la visibilité de l'UJAO qui souffrait d'une méconnaissance totale dans nos pays et au plan international. Le lobbying a bien fonctionné et cela s'est soldé avec la signature de l'accord de don d'un milliard. Le projet dénommé PRC-UJAO (Projet de Renforcement des Capacités de l'UJAO) basé à Bamako a organisé des sessions sous régionales et nationales de formation des journalistes dans plusieurs domaines. Une voiture Toyota 4x4 a même été achetée, quand les autorités maliennes ont loué et mis à la disposition du Projet un bâtiment à deux niveaux, comprenant 35 bureaux et 4 salles de conférence pour un montant total de 100 millions de FCFA.

Etes-vous satisfait du travail accompli ?
Notre équipe, de mémoire de journalistes, a réussi là où beaucoup ont échoué. Nous avons contribué au rayonnement de l'UJAO dans le monde. Nous avons secouru des confrères en détresse, en transformant, dans notre bâtiment, un compartiment en Centre d'Accueil des Journalistes en difficultés dans leurs pays. Les relations avec nos partenaires et nos différents confrères sont au beau fixe. Je pense que notre bilan est très positif.

Les autorités maliennes vous ont-elles facilité la tâche ?
Les autorités maliennes, en l'occurrence le Président de la République Amadou Toumani Touré (Ndlr, ATT) et des anciens ministres comme Madame Soumaré Aminata Sidibé, M. Gaoussou Drabo, Feu Dieudonné Alpha SOW et Sidiki Konaté, le DG de l'ORTM, nous ont grandement apporté leurs soutiens. Aussi la presse sous régionale en général et malienne en particulier a-t-elle apporté son appui pour la réussite de mon mandat. Mais sachez que l'être humain, malgré tous ses efforts de réussite, ne sera jamais apprécié par tous.

Que comptez-vous faire après votre départ de l’UJAO ?
Après l'UJAO, je reste à la tête de l'UNAJOM pour insuffler un dynamisme à notre union nationale et faire aboutir l'application de la Convention Collective de la presse, signée le 26 Mars 2009.

Que pensez-vous de la pratique du journalisme en Afrique et particulièrement en occident ?
Le journalisme est un métier difficile. La confraternité est foulée au pied du mur, personne ne reconnaît à l'autre, ses mérites. Aussi la formation devient-elle une préoccupation majeure. La précarité des conditions de travail est notoire, ce qui rend la pratique du journalisme de plus en plus difficile.

Avez-vous un message particulier à adresser à l’ensemble de vos confrères, en particulier les Ivoiriens qui continuent de pleurer leur défunt président Criwa Zéli ?
D’abord, je voudrais rendre hommage à Criwa Zéli. En fin décembre 2009, il était à Bamako à la réunion du comité de pilotage de notre projet, au cours duquel les représentants des différents pays ont mesuré la valeur de l'homme. Avec certaines choses qui se passent aujourd'hui à l'UJAO, je vous dis que si Criwa était là, tout cela se passerait autrement. Par exemple, pendant les discussions, il a piqué une crise de rage qui a fait trembler nos détracteurs dont certains ont failli prendre l'avion le même jour pour échapper à Criwa. Je pleure toujours Criwa. Que le bon Dieu l'accueille dans son paradis !
Réalisé par David Yala

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