La Commission nationale de supervision de l'identification (Cnsi) tombe des nues face au cas de ces 17.000 âmes qui n'auraient pas été concernées par l'enrôlement. Une source officielle de la Cnsi de la région du Moyen-Cavally a déclaré que « c'est impossible » qu'un tel cas soit avéré. Pour elle, « il faut d'abord rendre l'information publique » après quoi, la Cnsi centrale « va s'en saisir ». « Si la situation est avérée alors la commission centrale va statuer », a-t-elle rassuré, mentionnant que des omissions de cette taille sont « impensables ». Quant à la Commission électorale indépendante (Cei), elle renvoie à ses commissaires locaux pour «plus de vérification ». Mais la voix officielle, membre du bureau central, qui propose cette démarche, s'étonne aussi qu'un hameau ou même village ait été oublié. « Dibobly dépend de la sous-préfecture de Guezon et de la commission départementale de Duekoué. Ce département a enregistré un taux de 100% à l'opération d'enrôlement. Il a même bénéficié de l'appui logistique de l'Opération des Nations Unies - Onuci », a-t-elle expliqué. Et cette même source d'évoquer la rallonge de l'opération de rattrapage dont ont également bénéficié les populations de la région du Moyen-Cavally. « Cela m'étonnerait fort, et puis, pourquoi en parler six mois après l'enrôlement, alors que nous allons à un nouveau contentieux ? Ce n'est pas possible. Il se peut qu'il y ait eu une erreur de code d'enrôlement et que les gens aient pu se faire enrôler dans un autre centre. Sinon, aucun village n'a été omis », a-t-elle tenté de donner un début d'explication au cas, « surprenant ». Découvrir maintenant des individus qui n'auraient été enrôlés pourrait procéder d'une stratégie visant à freiner le contentieux censé reprendre bientôt, a argumenté notre source. Elle a conclu en renvoyant tout ré-enrôlement après les élections présidentielles, comme cela a été décidé par le dernier Cpc (Cadre permanent de concertation).
Bidi Ignace
Bidi Ignace