Dr. Gondo Diomandé révèle : "543 femmes décèdent sur 100.000 naissances en Côte d'Ivoire"
Amnesty international section Côte d'Ivoire a organisé le 16 avril dernier une conférence publique. Ce fut l'occasion pour le Dr. Gondo Diomandé de faire des révélations sur le décès des femmes en couche. La conférence qui a eu pour cadre la salle de délibération de la mairie de Bonoua, avait pour thème :"Regard sur la mortalité maternelle en Côte d'Ivoire". Le conférencier, Dr. Gondo Diomandé, gynécologue au Chu de Cocody a indiqué que la proportion des femmes qui meurent en couche est inquiétante. Cela est pour lui, " inacceptable, injuste et donc inquiétant". "En Côte d'Ivoire, nous avons 543 femmes qui décèdent pour 100.000 naissances vivantes. C'est donc dire que sur 100.000 bébés qui naissent vivants, 543 femmes n'auront jamais la chance de voir leurs bébés et de regagner leur foyer parce que mortes", a-t-il indiqué. Dr. Gondo Diomandé a précisé que, "ces morts sont évitables parce que les médecins en connaissent la cause et le traitement ", ajoutant par ailleurs que, " Cela constitue donc une violation des droits de la femme". Il pointe un doigt accusateur sur l'Etat qui, selon lui, reste le garant de la santé de la population. "Il (l'Etat : ndlr) doit pouvoir former les médecins, motiver le personnel médical, recycler le personnel, pourvoir les centres de santé en matériels d'urgence, résoudre les problèmes liés aux infrastructures", a-t-il conseillé. Poursuivant, le conférencier s'est appesanti sur l'injustice faite aux femmes: : "c'est rendre justice à la femme que de lutter contre la mortalité maternelle. Il faut protéger la femme africaine contre la mort sinon les différentes fêtes à elles dédiées resteront de la vanité". Les autres intervenants ont pointé du doigt le corps médical. Ils ont donc souhaité qu'une action de sensibilisation soit faite à l'endroit de ce corps car le personnel de la santé est selon eux, responsable de ces morts évitables. Le directeur d'Amnesty international section Côte d'Ivoire, Stéphane Odrekou et l'adjoint au maire de Bonoua représentant celui-ci, Désiré Gossé, ainsi que Delmas Kokou, coordonateur de campagne d'Amnesty Côte d'Ivoire et le responsable du réseau de communication d'Amnesty Côte d'Ivoire, M. Jean Claude Kodjané ont rehaussé la cérémonie de leur présence. Le lendemain, cap a été mis sur la maternité de Bonoua pour instruire les femmes sur la mortalité maternelle, les consultations prénatales, le kit d'accouchements, l'accueil des femmes enceintes dans les maternités. Mmes Behibro Evodi, sage-femme au Chu de Cocody et Viviane Angoh de la Pmi de Bonoua ont entretenu les femmes sur ces sujets. Une occasion pour elles de poser directement leurs inquiétudes aux animatrices et à recevoir de l'équipe d'Amnesty international tout son soutien.
Par ailleurs, pour l'année 2010, les premiers responsables d'Amnesty international section Côte d' Ivoire, ont élaboré un plan qui comprend quatre grands projets. Il s'agit du projet pour la restauration de la dignité humaine baptisé " exigeons la dignité " qui est le thème de la campagne mondiale d'Amnesty International. Ce projet développera une mobilisation autour des acteurs pouvant aider dans la lutte contre la mortalité maternelle, la pauvreté et la mise à disposition du canal Amnesty International aux victimes afin que leurs causes soient entendues. Le résultat attendu est d'obtenir la gratuité de la pratique de la césarienne en Côte d'Ivoire d'ici fin 2016. Ensuite, il y a le projet sur la croissance et le développement de l'activisme qui portera sur la croissance du membership, des structures de la section, de l'activisme et la croissance financière. Ainsi que celui sur la campagne, avec pour slogan, " contrôlez les armes". Il va s'appuyer sur la diffusion du traité sur les armes après celui de la mobilisation des Etats pour le principe du traité. Et enfin, le projet sur la préparation du cinquantenaire d'Amnesty International dans le contexte de la Côte d'Ivoire. A la faveur du cinquantenaire d'Amnesty International, célébration plus que symbolique, il est important de mettre en relief les trente ans de la section ivoirienne et l'influence de ce parcours avec l'émergence du mouvement des droits humains en Côte d'Ivoire ainsi que le développement d'Amnesty International dans la région ouest-africaine. Le projet "exigeons la dignité" a vu sa phase pratique lancée les 15 et 16 avril 2010 dans la commune de Bonoua. Amnesty Côte d'Ivoire a profité du Popocarnaval pour sensibiliser la population de la localité sur la lutte contre la mortalité maternelle. Avec pour slogan : " Donner la vie sans risquer la mort ", qui s'inscrit dans la lutte contre la mortalité maternelle.
Sériba Koné
Amnesty international section Côte d'Ivoire a organisé le 16 avril dernier une conférence publique. Ce fut l'occasion pour le Dr. Gondo Diomandé de faire des révélations sur le décès des femmes en couche. La conférence qui a eu pour cadre la salle de délibération de la mairie de Bonoua, avait pour thème :"Regard sur la mortalité maternelle en Côte d'Ivoire". Le conférencier, Dr. Gondo Diomandé, gynécologue au Chu de Cocody a indiqué que la proportion des femmes qui meurent en couche est inquiétante. Cela est pour lui, " inacceptable, injuste et donc inquiétant". "En Côte d'Ivoire, nous avons 543 femmes qui décèdent pour 100.000 naissances vivantes. C'est donc dire que sur 100.000 bébés qui naissent vivants, 543 femmes n'auront jamais la chance de voir leurs bébés et de regagner leur foyer parce que mortes", a-t-il indiqué. Dr. Gondo Diomandé a précisé que, "ces morts sont évitables parce que les médecins en connaissent la cause et le traitement ", ajoutant par ailleurs que, " Cela constitue donc une violation des droits de la femme". Il pointe un doigt accusateur sur l'Etat qui, selon lui, reste le garant de la santé de la population. "Il (l'Etat : ndlr) doit pouvoir former les médecins, motiver le personnel médical, recycler le personnel, pourvoir les centres de santé en matériels d'urgence, résoudre les problèmes liés aux infrastructures", a-t-il conseillé. Poursuivant, le conférencier s'est appesanti sur l'injustice faite aux femmes: : "c'est rendre justice à la femme que de lutter contre la mortalité maternelle. Il faut protéger la femme africaine contre la mort sinon les différentes fêtes à elles dédiées resteront de la vanité". Les autres intervenants ont pointé du doigt le corps médical. Ils ont donc souhaité qu'une action de sensibilisation soit faite à l'endroit de ce corps car le personnel de la santé est selon eux, responsable de ces morts évitables. Le directeur d'Amnesty international section Côte d'Ivoire, Stéphane Odrekou et l'adjoint au maire de Bonoua représentant celui-ci, Désiré Gossé, ainsi que Delmas Kokou, coordonateur de campagne d'Amnesty Côte d'Ivoire et le responsable du réseau de communication d'Amnesty Côte d'Ivoire, M. Jean Claude Kodjané ont rehaussé la cérémonie de leur présence. Le lendemain, cap a été mis sur la maternité de Bonoua pour instruire les femmes sur la mortalité maternelle, les consultations prénatales, le kit d'accouchements, l'accueil des femmes enceintes dans les maternités. Mmes Behibro Evodi, sage-femme au Chu de Cocody et Viviane Angoh de la Pmi de Bonoua ont entretenu les femmes sur ces sujets. Une occasion pour elles de poser directement leurs inquiétudes aux animatrices et à recevoir de l'équipe d'Amnesty international tout son soutien.
Par ailleurs, pour l'année 2010, les premiers responsables d'Amnesty international section Côte d' Ivoire, ont élaboré un plan qui comprend quatre grands projets. Il s'agit du projet pour la restauration de la dignité humaine baptisé " exigeons la dignité " qui est le thème de la campagne mondiale d'Amnesty International. Ce projet développera une mobilisation autour des acteurs pouvant aider dans la lutte contre la mortalité maternelle, la pauvreté et la mise à disposition du canal Amnesty International aux victimes afin que leurs causes soient entendues. Le résultat attendu est d'obtenir la gratuité de la pratique de la césarienne en Côte d'Ivoire d'ici fin 2016. Ensuite, il y a le projet sur la croissance et le développement de l'activisme qui portera sur la croissance du membership, des structures de la section, de l'activisme et la croissance financière. Ainsi que celui sur la campagne, avec pour slogan, " contrôlez les armes". Il va s'appuyer sur la diffusion du traité sur les armes après celui de la mobilisation des Etats pour le principe du traité. Et enfin, le projet sur la préparation du cinquantenaire d'Amnesty International dans le contexte de la Côte d'Ivoire. A la faveur du cinquantenaire d'Amnesty International, célébration plus que symbolique, il est important de mettre en relief les trente ans de la section ivoirienne et l'influence de ce parcours avec l'émergence du mouvement des droits humains en Côte d'Ivoire ainsi que le développement d'Amnesty International dans la région ouest-africaine. Le projet "exigeons la dignité" a vu sa phase pratique lancée les 15 et 16 avril 2010 dans la commune de Bonoua. Amnesty Côte d'Ivoire a profité du Popocarnaval pour sensibiliser la population de la localité sur la lutte contre la mortalité maternelle. Avec pour slogan : " Donner la vie sans risquer la mort ", qui s'inscrit dans la lutte contre la mortalité maternelle.
Sériba Koné