Football : Carrière professionnelle - Ouédraogo Mustapha, la vie commence à Trofense

Formé et révélé par l’Académie Mimosifcom version Pascal Théault, confirmé au Stella Club d’Adjamé, Ouédraogo Abdul Mustapha, 22 ans, est passé comme une étoile filante dans la ligue 1 ivoirienne. Le temps d’un feu de paille qu’il se retrouve au Club Deportivo Trofense (D2 Portugal) en 2008. L’international espoir ivoirien ne s’est pas retrouvé dans ce club par un coup de baguette magique. Les Portugais qui ont éprouvé un réel besoin de l’avoir dans leurs rangs ont effectué le déplacement à Abidjan pour le superviser sur une série de matches. Amenés à cela par l’agent du joueur Alfred Obrou. Résultat, « Djinan » est transféré à Trofense. Voici deux ans qu’il essaie de faire son trou dans le championnat portugais de division2. « Les débuts étaient un peu difficiles à cause du froid. Mais j’ai fini par m’adapter. J’ai eu aussi des difficultés au niveau de la langue. Abidjan me manquait, mais tout est rentré dans l’ordre. Ça fait plaisir d’être là. C’est la preuve que le travail qu’on a fait commence à payer ». Il ne se fait aucun complexe quoi qu’il arrive fraîchement d’Afrique. Ses débuts professionnels sont plutôt canons. Son coach portugais, Daniel Ramos, convaincu du talent de l’ex-Académicien, l’utilise comme joueur de couloir droit ou gauche et même attaquant de soutien. Freiné net par une salle blessure, c’est seulement en janvier qu’il renoue avec la compétition. Et il revient tellement fort qu’il est élu meilleur joueur de la 1ère journée du championnat. Celui qui avait donné son accord de principe pour jouer avec les Etalons du Burkina Faso avant de se raviser reste donc disponible pour les Eléphants. « Je suis jeune. Je laisse le temps faire. Pour le moment, je ne suis pas prêt pour la sélection. Ma préoccupation, progresser et évoluer un jour dans la League des champions avec un grand club ». C’est clair, Abdul n’entend pas brûler les étapes. Et fait son petit bonhomme de chemin, pour l’heure, à Trofense, le club de ses pas de lait dans le professionnalisme.

Tibet Kipré