La ville de Bouaké était en ébullition, hier. Une rixe entre deux factions des Forces nouvelles a viré au drame.
La mort a encore frappé, hier, à Bouaké. Une banale interpellation policière a tourné au drame dans la capitale des ex-rebelles. Bilan : trois morts dont un élève, deux militaires. Plusieurs boutiques et commerce fermés, une psychose générale s'est installée parmi la population. Selon un vulcanisateur, témoin des faits, tout a commencé au environ de 16 heures sur le boulevard Reine Pokou. Deux véhicules stationnent à l'entrée principale de l'usine Fibako. Des soldats en bérets verts en sortent. Ils demandent à la sentinelle l'accès aux locaux de l'entreprise. Car, disent-ils, ils ont pour mission d'arrêter un agent de la société qui fait l'objet de poursuite policière. La sentinelle, un élément du chef Dem Coul, proche du commandant Wattao oppose un refus, arguant que la sécurité de l'usine est de son ressort. Il est vite maîtrisé par les soldats en mission qui pénètrent dans l'entreprise afin de mettre la main sur le suspect. Mais une fois à l'intérieur, le délégué du personnel parvient à convaincre les soldats qu'il viendra lui-même avec le mis en cause au camp des bérets verts. Entre-temps, dehors, la sentinelle parvient à alerter son chef, Dem Coul que des éléments en bérets verts sont en intervention dans l'usine Fibako. Dem Coul accourt sur les lieux, avec quelques hommes de sa garde. Une altercation s'engage entre les deux factions des Forces nouvelles. L'entente a du mal à revenir. Le ton monte, les esprits s'échauffent et s'ensuivent des rafales. Le sergent Dem Coul ainsi qu'un autre élément sont touchés. Transportés à l'hôpital, des sources militaires proches de FN annoncent qu'ils ne seraient plus en vie. Un élève, Amani Wenceslas, au collège Koko qui passait par là, au moment des faits est mortellement atteint. Ce dernier est transporté à la morgue par des responsables syndicaux du Comité des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (Ceeci). Cet incident sème la panique générale au sein des populations. Les populations, apeurées se terrent. Chacun pense à la reprise des hostilités. Il est fait état d'une attaque entre Forces de défense et de sécurité (Fds) et Forces armées des Forces nouvelles (FaFn), surtout qu'on assiste à un important ballet de véhicules militaires. Des bérets verts, fortement armés, patrouillent en ville. A côté d'eux, on voit aussi la Compagnie Anaconda, en arme, au domicile de Dem Coul. L'on craint alors un affrontement entre frères d'armes. Mais vers 18 heures, le calme revient. Un calme précaire. Des sources au niveau de Tiébissou font état de ce que des Fds ont aussi sorti des armes lourdes. Car, la rumeur avance que les FN s'apprêtaient à lancer une offensive vers la ville. Le porte-parole militaire, Seydou Ouattara, a confirmé la mort des deux éléments.
Allah Kouamé à Bouaké
La mort a encore frappé, hier, à Bouaké. Une banale interpellation policière a tourné au drame dans la capitale des ex-rebelles. Bilan : trois morts dont un élève, deux militaires. Plusieurs boutiques et commerce fermés, une psychose générale s'est installée parmi la population. Selon un vulcanisateur, témoin des faits, tout a commencé au environ de 16 heures sur le boulevard Reine Pokou. Deux véhicules stationnent à l'entrée principale de l'usine Fibako. Des soldats en bérets verts en sortent. Ils demandent à la sentinelle l'accès aux locaux de l'entreprise. Car, disent-ils, ils ont pour mission d'arrêter un agent de la société qui fait l'objet de poursuite policière. La sentinelle, un élément du chef Dem Coul, proche du commandant Wattao oppose un refus, arguant que la sécurité de l'usine est de son ressort. Il est vite maîtrisé par les soldats en mission qui pénètrent dans l'entreprise afin de mettre la main sur le suspect. Mais une fois à l'intérieur, le délégué du personnel parvient à convaincre les soldats qu'il viendra lui-même avec le mis en cause au camp des bérets verts. Entre-temps, dehors, la sentinelle parvient à alerter son chef, Dem Coul que des éléments en bérets verts sont en intervention dans l'usine Fibako. Dem Coul accourt sur les lieux, avec quelques hommes de sa garde. Une altercation s'engage entre les deux factions des Forces nouvelles. L'entente a du mal à revenir. Le ton monte, les esprits s'échauffent et s'ensuivent des rafales. Le sergent Dem Coul ainsi qu'un autre élément sont touchés. Transportés à l'hôpital, des sources militaires proches de FN annoncent qu'ils ne seraient plus en vie. Un élève, Amani Wenceslas, au collège Koko qui passait par là, au moment des faits est mortellement atteint. Ce dernier est transporté à la morgue par des responsables syndicaux du Comité des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (Ceeci). Cet incident sème la panique générale au sein des populations. Les populations, apeurées se terrent. Chacun pense à la reprise des hostilités. Il est fait état d'une attaque entre Forces de défense et de sécurité (Fds) et Forces armées des Forces nouvelles (FaFn), surtout qu'on assiste à un important ballet de véhicules militaires. Des bérets verts, fortement armés, patrouillent en ville. A côté d'eux, on voit aussi la Compagnie Anaconda, en arme, au domicile de Dem Coul. L'on craint alors un affrontement entre frères d'armes. Mais vers 18 heures, le calme revient. Un calme précaire. Des sources au niveau de Tiébissou font état de ce que des Fds ont aussi sorti des armes lourdes. Car, la rumeur avance que les FN s'apprêtaient à lancer une offensive vers la ville. Le porte-parole militaire, Seydou Ouattara, a confirmé la mort des deux éléments.
Allah Kouamé à Bouaké