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Sport Publié le vendredi 30 avril 2010 | Nord-Sud

Me Bamba Cheick Daniel (président Fédération ivoirienne de taekwondo) : “Après le football, nous sommes les meilleurs…”

Comment se porte le taekwondo ivoirien aujourd’hui ?

Les résultats affichés nous permettent d’affirmer avec force que notre taekwondo se porte bien. Nous sommes champions d’Afrique depuis deux saisons consécutives. Quand on parle de championnat d’Afrique aujourd’hui, ce sont au moins une trentaine de nations participantes. C’est donc un niveau international confirmé. Etre champion d’Afrique est, pour moi, un argument fort permettant d’affirmer que le taekwondo ivoirien va bien.


Quels sont vos acquis ?

Nous avons été champions du monde francophone en 2008 à Libreville. Nous avons terminé 2è à Niamey en 2005. Dans le gotha des taekwondo-ins aujourd’hui, nous comptons. Il y a maintenant au taekwondo un classement mondial comme au tennis. Ainsi, Irikla Carole est 5è mondiale sur 70 combattantes à l’issue du classement du mois de mars 2010. Obou Seri Jean-Noël est également classé 5è mondial sur 83 dans sa catégorie. Le dernier Ivoirien à être classé mondialement est Koné Karim (6è/77). Je vous dispense des classements des 11è, 15è etc… Nous venons d’avoir nos qualifications pour les Olympiades des juniors à Singapour en octobre. Nous sommes la plus vieille fédération francophone depuis 1973. Nous sommes la première fédération africaine à participer à une compétition mondiale (1975) et nous sommes la fédération africaine la plus titrée au niveau individuel. Après le football, le taekwondo arrive à la 2è place des sports de masse en Côte d’Ivoire.


Combien d’athlètes revendiquez-vous ?
Nous avons 35.000 licenciés actifs.


- L’actualité, c’est la 7è édition du championnat du monde francophone au Bénin qui démarre demain…

Je suis très confiant car après une année de mandat, j’ai eu le temps de faire l’état des lieux. J’ai visité le taekwondo ivoirien et j’ai vu les compartiments où il y avait des failles. Nous avons estimé qu’il fallait viser haut. C’est pourquoi nous avons fait venir l’Ivoirien Patrick Remarck. Il a été sacré aux Etats-Unis, meilleur coach en grandes salles. On ne comprend pas que la Côte d’Ivoire ait le meilleur entraîneur du monde et ne le fasse pas venir. Avec nous, il séjourne en moyenne en Côte d’Ivoire, dix jours par mois. Là, il est à son 5è voyage.


Vos compétiteurs ont-ils appris au contact de Patrick Remarck ?

Tout à fait ! Nous sommes même équipés car nous avons maintenant des plastrons électroniques pour compter les points. Nous sommes d’ailleurs la seule fédération africaine à posséder ce matériel. Pour nos athlètes qui voyagent beaucoup et qui sont habitués à ce matériel de comptage, c’est une modernité.


En dehors de bénéficier d’un appareil de comptage, les joutes internationales ont-elles vraiment formé vos athlètes ?

Ils savent désormais gérer leurs combats. Mieux, ils sont maintenant habitués à la pression du combat international. Ce n’est pas chose aisée de se retrouver dans un environnement cosmopolite (143 nations), dans de grandes salles qu’ils n’avaient jamais vues de leur vie… Nos athlètes ont maintenant vaincu certaines considérations. Aujourd’hui, tout le monde veut que la Côte d’Ivoire soit présente dans les championnats internationaux.


Peut-on dire que vos athlètes qui font si peur survoleront le championnat du monde francophone prévu, demain, à Cotonou ?

(Sourire) Nous nous déplaçons en tout cas avec deux cars de supporters. Nous serons soutenus aussi par la communauté ivoirienne vivant au Bénin. D’autres devraient arriver du Ghana. Nous avons 35 personnes qui sont partis hier à 19h30 par avion et 90 autres par car. C’est vraiment une grande mobilisation. J’espère qu’elle ne stressera pas les combattants.


Quel est le programme de la compétition à Cotonou ?

Les choses sérieuses commenceront le lundi 3 mai. Aujourd’hui et demain sont réservés aux pesées des athlètes. Une assemblée générale ordinaire est aussi prévue pour faire le bilan. Et le pays qui abritera l’édition 2011 sera choisi. La Côte d’Ivoire avait déjà été choisie à Lille en France lors de la 6è édition mais d’autres pays souhaitent abriter l’édition de 2011. Nous irons donc nous battre à Cotonou. Le mardi 4 mai, notre équipe B entrera en lice en tant qu’équipe espoir car on fait maintenant obligation à toutes les sélections de se présenter avec leurs équipes-types et leurs espoirs pour les habituer aux compétitions mondiales.


Ne vous êtes-vous pas trop focalisé sur les Eléphants taekwondo-ins ? La relève est-elle assurée ?

Si je vous donne une copie de mon bréviaire sur ma vision du taekwondo ivoirien, vous verrez que nous sommes dans une logique de déconcentration de la discipline. Les ligues ont leurs programmes. Et chaque ligue a une adresse internet afin que nous communiquions en tant réel. Nous avons aussi renforcé la compétition inter-communale dont les finales se font à ciel ouvert sur des places publiques. Si la formation que nous avons entreprise est bien suivie, notre taekwondo restera fort. Lorsque Patrick Remarck vient des Etats-Unis, il ne se contente pas d’entraîner les athlètes mais aussi les maîtres de salle. Il y a cent maîtres de salle qui ont une formation avec lui depuis six mois. De cette façon, il n’y aura pas de discrimination dans la connaissance. Le maître de salle de Kouto, de Bouaké, de Daloa ou d’Agboville doit avoir les mêmes connaissances au niveau des compétitions mondiales que le maître de salle d’Abidjan. Nous ne faisons donc pas de taekwondo sélectif par rapport à la sélection nationale. Notre objectif est que, dans trois ans, nous ayons une véritable pépinière. La relève sera assurée. Soyez-en rassuré.

Entretien réalisé par Guy-Florentin Yaméogo
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