Les maires et les présidents de conseils généraux sont instruits depuis hier, à Yamoussoukro, à un nouvel outil de développement appelé contrat de ville.
A Abidjan comme à l’intérieur, les villes sont confrontées à de graves problèmes d’infrastructures et de fourniture de services de base. Parmi les nombreuses raisons de cette situation, l’absence de d’investissements depuis 15 ans, en raison des difficultés de trésorerie de l’Etat et des collectivités. La Banque mondiale a donc décidé d’aider celles-ci à booster leur développement grâce au contrat de ville. Ce concept qui est expliqué depuis hier, à Yamoussoukro, aux élus locaux, désigne le cadre par lequel l’Etat, les entités décentralisées et leurs partenaires s’engagent à mettre en œuvre, de façon concertée, des politiques territoriales de développement solidaire et de renouvellement urbain. Dix communes ont été retenues pour la phase-pilote de l’instauration de ce nouvel outil de développement déjà expérimenté, avec succès, dans des pays africains comme le Rwanda et le Sénégal. Pendant cinq ans, dans les communes-pilotes dont cinq sont à Abidjan (Port-Bouët, Yopougon, Koumassi, Adjamé et Abobo) et les autres à l’intérieur (Divo, Daloa, Korhogo, San Pedro et Bouaké), l’institution financière va financer, à hauteur de 3,5 milliards de Fcfa, des audits urbains organisationnels et financiers. Ces audits seront réalisés par des bureaux d’études en étroite collaboration avec les services municipaux et les services d’Etat. Les audits financiers et organisationnels vont porter essentiellement sur la santé financière et la capacité de gestion de la commune. Cette évaluation faite à partir de la documentation budgétaire, comptable et fiscale produite par la ville, et par les services d’Etat compétents. Elle permettra d’apprécier la capacité d’épargne de la commune, son niveau d’endettement sa dépendance vis-à-vis des transferts financiers de l’Etat, son taux d’exécution budgétaire. L’audit urbain est, quant à lui, consacré sur la situation de la ville dans sa région, l’environnement économique, les tendances démographiques, l’organisation physique et le niveau de services des quartiers. Il va permettre d’identifier les urgences pour déboucher sur la formulation d’un Programme d’entretien prioritaire (Pep). «Les résultats qui seront obtenus, à l’issue de cette phase-pilote, permettront de préparer les conditions d’une intervention plus large au niveau des autres collectivités», a annoncé Dimba Pierre, coordonnateur du Programme d’urgence d’infrastructures urbaines (Puir) dont le contrat de ville constitue la cinquième composante. Le séminaire a été organisé par la Direction de la décentralisation et du développement local. Le ministre de tutelle, Désiré Tagro, a souhaité que ce programme serve surtout à apporter les infrastructures de base aux quartiers précaires où les pluies diluviennes causent des drames chaque année. Les séminaristes dont de nombreux maires et présidents de conseils généraux ont eu droit hier à des communications sur le cadre institutionnel du contrat de ville, son financement et les exemples du Sénégal et du Rwanda.
Cissé Sindou, envoyé spécial
A Abidjan comme à l’intérieur, les villes sont confrontées à de graves problèmes d’infrastructures et de fourniture de services de base. Parmi les nombreuses raisons de cette situation, l’absence de d’investissements depuis 15 ans, en raison des difficultés de trésorerie de l’Etat et des collectivités. La Banque mondiale a donc décidé d’aider celles-ci à booster leur développement grâce au contrat de ville. Ce concept qui est expliqué depuis hier, à Yamoussoukro, aux élus locaux, désigne le cadre par lequel l’Etat, les entités décentralisées et leurs partenaires s’engagent à mettre en œuvre, de façon concertée, des politiques territoriales de développement solidaire et de renouvellement urbain. Dix communes ont été retenues pour la phase-pilote de l’instauration de ce nouvel outil de développement déjà expérimenté, avec succès, dans des pays africains comme le Rwanda et le Sénégal. Pendant cinq ans, dans les communes-pilotes dont cinq sont à Abidjan (Port-Bouët, Yopougon, Koumassi, Adjamé et Abobo) et les autres à l’intérieur (Divo, Daloa, Korhogo, San Pedro et Bouaké), l’institution financière va financer, à hauteur de 3,5 milliards de Fcfa, des audits urbains organisationnels et financiers. Ces audits seront réalisés par des bureaux d’études en étroite collaboration avec les services municipaux et les services d’Etat. Les audits financiers et organisationnels vont porter essentiellement sur la santé financière et la capacité de gestion de la commune. Cette évaluation faite à partir de la documentation budgétaire, comptable et fiscale produite par la ville, et par les services d’Etat compétents. Elle permettra d’apprécier la capacité d’épargne de la commune, son niveau d’endettement sa dépendance vis-à-vis des transferts financiers de l’Etat, son taux d’exécution budgétaire. L’audit urbain est, quant à lui, consacré sur la situation de la ville dans sa région, l’environnement économique, les tendances démographiques, l’organisation physique et le niveau de services des quartiers. Il va permettre d’identifier les urgences pour déboucher sur la formulation d’un Programme d’entretien prioritaire (Pep). «Les résultats qui seront obtenus, à l’issue de cette phase-pilote, permettront de préparer les conditions d’une intervention plus large au niveau des autres collectivités», a annoncé Dimba Pierre, coordonnateur du Programme d’urgence d’infrastructures urbaines (Puir) dont le contrat de ville constitue la cinquième composante. Le séminaire a été organisé par la Direction de la décentralisation et du développement local. Le ministre de tutelle, Désiré Tagro, a souhaité que ce programme serve surtout à apporter les infrastructures de base aux quartiers précaires où les pluies diluviennes causent des drames chaque année. Les séminaristes dont de nombreux maires et présidents de conseils généraux ont eu droit hier à des communications sur le cadre institutionnel du contrat de ville, son financement et les exemples du Sénégal et du Rwanda.
Cissé Sindou, envoyé spécial