Rares sont les Ivoiriens qui offrent des tiges de muguet à leurs employés à l'occasion de la fête du travail. Cette culture occidentale est peu connue en Côte d'Ivoire, selon les fleuristes que nous avons rencontrés.
Marcory, rue Pierre et Marie Curie, entre les entreprises Renauld et Mercedes, se trouve « Exotica », une boutique de fleurs. Pour la fête du travail, la propriétaire de cette espace, Amal Faour-Zorkot, a fait venir de France, quelques jours avant le 1er mai, 2.000 pieds de muguets. « C'est la seule période de l'année où s'achète cette fleur », commente-t-elle. Selon elle, plusieurs sociétés et des particuliers constituent sa clientèle. Chaque année à cette période, des responsables d'entreprise viennent acheter des muguets pour les offrir à leurs employés. Il y a des particuliers, en général des Européens qui viennent se procurer de quelques tiges pour leurs familles et amis. Le tenancier et propriétaire de la boutique ''Anne Flor'' qui a requis l'anonymat a aussi importé des muguets de France. « Mes fidèles clients sont des Français. Ce n'est qu'à des périodes précises (Fête du travail et St Valentin) que quelques rares Ivoiriens viennent acheter des fleurs », précise-t-il. Il explique cela par le fait qu'offrir des fleurs ne fait pas partie de la culture africaine. Madame Zorkot qui exerce ce métier depuis 40 ans, affirme que depuis quelque 10 ans, le commerce de fleurs ne marche plus. « La crise a également atteint les fleurs. Il n'y a plus d'argent. Les gens pensent plutôt à comment faire pour se nourrir », explique-t-elle. Elle poursuit : « avant, je faisais venir 6.000 pieds de muguets. Et ils s'achetaient comme de petits pains. Mais aujourd'hui, je ne sais même pas si je vais écouler les 2.000 tiges qui sont là. La propriétaire de cette espace a, comme celui de ''Anne Flor'', évoqué le problème de culture. Selon elle, offrir des muguets le jour de la fête du travail n'est pas encore ancré dans les mœurs des Ivoiriens. « Pourtant, ces fleurs portent bonheur. Offrons tous des muguets à nos amis, nos parents, nos femmes, même si elles sont ménagères. On ne sait jamais, le bonheur peut frapper à nos portes », ajoute-t-elle. Notons que le climat de la Côte d'Ivoire ne permet pas la culture du muguet. Aussi, les propriétaires de boutiques de fleurs en importent-ils chaque année. Ils poussent un peu partout à travers tout l'hémisphère nord dans les régions tempérées fraîches, en Asie, en Europe et en Amérique du Nord et la floraison a lieu entre avril et mai. Dans la tradition française, le muguet est une fleur "porte-bonheur" qu'on offre habituellement le 1er mai, jour de la fête du travail. Cette tradition date de 1561, année où le roi Charles X décida d'en offrir à toutes les dames de la cour. Comme il en avait reçu à cette même date, l'idée lui plut et c'est lui qui lança cette bonne habitude. En Côte d'Ivoire, depuis quelques années, nous voyons le président de la République en offrir à ses collaboratrices, le jour de la fête du travail, le 1er mai. Toutefois, il est important de savoir que les clochettes, la tige, les feuilles et l'eau dans laquelle a séjourné le muguet sont toxiques, selon une étude réalisée par des scientifiques en France. Selon eux, en cas d'intoxication, on constate d'abord des troubles digestifs (irritation de la bouche, douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées). Et Ensuite, surviennent les troubles cardiaques avec ralentissement du cœur et troubles du rythme. La respiration s'accélère. La mort est provoquée par arrêt cardiaque.
Adélaïde Konin
Marcory, rue Pierre et Marie Curie, entre les entreprises Renauld et Mercedes, se trouve « Exotica », une boutique de fleurs. Pour la fête du travail, la propriétaire de cette espace, Amal Faour-Zorkot, a fait venir de France, quelques jours avant le 1er mai, 2.000 pieds de muguets. « C'est la seule période de l'année où s'achète cette fleur », commente-t-elle. Selon elle, plusieurs sociétés et des particuliers constituent sa clientèle. Chaque année à cette période, des responsables d'entreprise viennent acheter des muguets pour les offrir à leurs employés. Il y a des particuliers, en général des Européens qui viennent se procurer de quelques tiges pour leurs familles et amis. Le tenancier et propriétaire de la boutique ''Anne Flor'' qui a requis l'anonymat a aussi importé des muguets de France. « Mes fidèles clients sont des Français. Ce n'est qu'à des périodes précises (Fête du travail et St Valentin) que quelques rares Ivoiriens viennent acheter des fleurs », précise-t-il. Il explique cela par le fait qu'offrir des fleurs ne fait pas partie de la culture africaine. Madame Zorkot qui exerce ce métier depuis 40 ans, affirme que depuis quelque 10 ans, le commerce de fleurs ne marche plus. « La crise a également atteint les fleurs. Il n'y a plus d'argent. Les gens pensent plutôt à comment faire pour se nourrir », explique-t-elle. Elle poursuit : « avant, je faisais venir 6.000 pieds de muguets. Et ils s'achetaient comme de petits pains. Mais aujourd'hui, je ne sais même pas si je vais écouler les 2.000 tiges qui sont là. La propriétaire de cette espace a, comme celui de ''Anne Flor'', évoqué le problème de culture. Selon elle, offrir des muguets le jour de la fête du travail n'est pas encore ancré dans les mœurs des Ivoiriens. « Pourtant, ces fleurs portent bonheur. Offrons tous des muguets à nos amis, nos parents, nos femmes, même si elles sont ménagères. On ne sait jamais, le bonheur peut frapper à nos portes », ajoute-t-elle. Notons que le climat de la Côte d'Ivoire ne permet pas la culture du muguet. Aussi, les propriétaires de boutiques de fleurs en importent-ils chaque année. Ils poussent un peu partout à travers tout l'hémisphère nord dans les régions tempérées fraîches, en Asie, en Europe et en Amérique du Nord et la floraison a lieu entre avril et mai. Dans la tradition française, le muguet est une fleur "porte-bonheur" qu'on offre habituellement le 1er mai, jour de la fête du travail. Cette tradition date de 1561, année où le roi Charles X décida d'en offrir à toutes les dames de la cour. Comme il en avait reçu à cette même date, l'idée lui plut et c'est lui qui lança cette bonne habitude. En Côte d'Ivoire, depuis quelques années, nous voyons le président de la République en offrir à ses collaboratrices, le jour de la fête du travail, le 1er mai. Toutefois, il est important de savoir que les clochettes, la tige, les feuilles et l'eau dans laquelle a séjourné le muguet sont toxiques, selon une étude réalisée par des scientifiques en France. Selon eux, en cas d'intoxication, on constate d'abord des troubles digestifs (irritation de la bouche, douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées). Et Ensuite, surviennent les troubles cardiaques avec ralentissement du cœur et troubles du rythme. La respiration s'accélère. La mort est provoquée par arrêt cardiaque.
Adélaïde Konin