Prenant la parole à la suite des secrétaires généraux des trois centrales syndicales, le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, a laissé les travailleurs sur leur faim. En d’autres termes, il les a envoyés promener. Concernant la cherté de la vie dont chaque centrale a fait cas, aucune réponse claire n’a été donnée à ceux qui s’attendaient à une solution miraculeuse. C’étaient plutôt des cas d’exemples qui étaient cités à travers le monde. A ce sujet, le chef de l’Etat n’est pas passé par quatre chemins pour décliner sa responsabilité. « La cherté de la vie n’est pas le seul fait de la crise, car elle est mondiale. Je ne peux rien faire, même après les élections, rien ne prouve que la situation va changer », a-t-il fait savoir, à la suite des plaintes des porte-paroles des centrales qui représentent des porte-voix pour la population ivoirienne. La vie est certes chère comme cela est le cas au niveau international. Mais à la vérité, à qui la population doit-elle s’agripper si elle n’a aucune lisibilité de sa situation sociale ? N’est-ce pas au premier garant de ce pays qui détient le pouvoir exécutif ? Et si lui, à son tour, face à la nation, ne trouve rien d’autre à dire que de jeter aux visages de ses compatriotes la mondialisation de la cherté de la vie, sans toutefois daigner leur livrer un discours concret, cohérent et apaisant à l’idée de se conforter à des lendemains meilleurs. Il y a de quoi s’alarmer.
N. K
N. K