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Société Publié le mercredi 5 mai 2010 | Nuit & Jour

Amélioration du cadre des travailleurs et des mineurs - Le gouvernement doit faire des efforts

© Nuit & Jour Par Emma
1er mai - Les travailleurs présentent leurs doléances au président Laurent Gbagbo
Samedi 1er mai 2010. Abidjan, Palais présidentiel du Plateau. Le président Gbagbo assiste au défilé des travailleurs et à la présentation de leurs doléances
‘’Plusieurs milliers d’enfants travaillent dans les plantations en Côte d’Ivoire sans pour autant être des enfants esclaves’’ c’est le rapport international du travail (BIT) lors de son passage à Abidjan le 25 avril dernier. Le moins qu’on puisse dire cette conclusion sonne comme un cinglant camouflet aux détenteurs de la thèse selon laquelle la Côte d’Ivoire compterait au sein de ses plantations notamment de café et de cacao des enfants esclaves. En clair pas d’enfants esclaves, mais des enfants au travail.

« Seulement 0,94% des enfants sont des salariés », selon les mêmes résultats de l’enquête du Bureau international du travail (BIT). Accusé à tord et injustement par certains lobby des industries d’exportation au fort de la crise militaro-civile qui a déclenché le 19 septembre 2002, le BIT vient ainsi de blanchir’’ la Côte d’Ivoire. Toutefois, il faut reconnaître que la volonté de laver l’affront a été manifestée et tout le gouvernement de Côte d’Ivoire et particulièrement le Président Laurent Gbagbo s’est impliqué pour concourir à la manifestation de la vérité. Eu égard au faible pourcentage d’enfants salariés dans les plantations de Côte d’Ivoire, l’on peut aujourd’hui affirmer sans risque de se tromper que ce ‘’phénomène est marginal’’. Toutefois, la Côte d’Ivoire, un pole d’activité où foisonnent plusieurs activités dans l’informel surtout à Abidjan, quelques hommes d’affaires véreux aux visées esclavagistes se conformer aux lois de travail en vigueur en Côte d’Ivoire. Ne pas employer d’enfants mineurs dans les usines, éviter les heures supplémentaires tout azimuts employées, payer les salaires à la régulière tout en respectant le salaire minimum imposé en vigueur (SMIG). Le pole d’intérêt doit donc se déplacer : De la zone rurale ou il existe de grandes plantations de rentes (Café-cacao…) au grand pole urbain dont la mégalopole abidjanaise avec ses 5 millions d’habitants et son lot de population devenue vulnérable avec la persistance de la crise économique. Manifestement victime sa vitalité économique, plusieurs réseaux d’exportation de la main d’œuvre infantile provenant des pays voisins notamment le Burkina Faso et le Mali ont fait de la destinations Côte d’Ivoire, un pole de réseau d’enfants mineurs. Cependant, peu à peu, l’action du gouvernement combiné avec celle des experts du BIT ont vite fait de renverser la tendance. « En milieu rurale, les experts en la matière sont de plus en plus regardant sur ce trafic, conséquence n’est plus pourvoyeuse d’enfants esclaves. Par contre, le phénomène, la zone rurale s’est déporté au Mali et au Burkina Faso », indique la même source du BIT. Après la compagne, le cap doit être mit en milieu urbain pour espérer bouter hors de la Côte d’Ivoire le phénomène des enfants esclaves.

Pour un contrôle du travail des enfants à Abidjan

Ce n’est un secret pour personne. A Abidjan les nombreux sont les enfants qu’utilisent les hommes d’affaires, les commerçants, les entrepreneurs…c’est une vérité de la pâlisse que d’affirmer qu’il existe une Côte d’Ivoire du 19e siècle pour ce qui concerne le droit du travail : Bas salaire, exploitation des ouvriers manque de couverture sociale et conditions de plus dégradantes des travailleurs qui s’apparentent aux conditions de vie des ouvriers de la France de Zola dans ‘’Germinal’’. Ici, ‘’la déshumanisation est très avancée’’ a soutenu un proche collaborateur de Mahan Gahé Basile président de ‘’la centrale dignité’’. Si on a enregistré quelques timides avancées en ce qui concerne le démantèlement des réseaux du travail des enfants, beaucoup restent à faire et à parfaire. Pour en venir au bout, de ce fléau, tous les aspects du problème doivent faire l’objet d’attention aussi bien chez les spécialistes du BIT que du ministère du travail et de la fonction publique de la République de Côte d’Ivoire. Pour cela, il faut commencer à sortir les travailleurs du privé de la galère permanente et c’est à ce titre qu’on pourra accroître leur rendement. Il faut donc instaurer en Côte d’Ivoire un capitalisme à visage humain. Cela passe par la reconnaissance des droits des travailleurs dans toutes ses formes : les congés de maternité pour les femmes, les congés sabbatiques pour tous les travailleurs… « Avec la paupérisation de la société ivoirienne, les petits boulots se sont multipliés. Dans le même registre, l’informel s’est de plus en plus développé et s’est emparé des secteurs d’activité et l’exploitation de l’homme par l’homme en ait suivit », a déploré un syndicaliste, membre de l’organisation des petits métiers de Côte d’Ivoire. Cette analyse est partagée par les membres du bureau exécutif de l’union général des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI). Lors de la fête du travail le 1er mai dernier, la cohorte des revendications des travailleurs problèmes des travailleurs de Côte d’Ivoire. « Tout a augmenté sur le marché sauf les salaires », a martelé Gnamien Messou secrétaire général de la fédération des syndicats autonome de Côte d’Ivoire (FESACI). En clair, le gouvernement Ivoirien a fort à faire pour instaurer la confiance entre d’un côté les travailleurs et le gouvernement et de l’autre côté entre les travailleurs et le patronat.

Williams Arthur Prescot.

Photo : Les travailleurs lors de la fête du 1er mai

Légende : L’Etat de Côte d’Ivoire doit prendre en compte les revendications des travailleurs de Côte d’Ivoire.



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