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Politique Publié le mercredi 5 mai 2010 | Le Patriote

Gbagbo pris à son propre jeu

La marche que les quatre leaders du Rassemblement des jeunes houphouetistes pour la démocratie et la paix (RJDP) ont annoncée, trouble c’est le cas de le dire, le Pouvoir. Après s’être rendu compte que les intimidations et autres menaces n’ont pas eu raison de la détermination des responsables du RJDP, le ministre Désiré Tagro est, pour ainsi dire, rentré dans les rangs et a soutenu qu’il ne s’opposait plus à cette manifestation. Mais, ce que les observateurs de la scène politique ne comprennent pas, c’est le pourquoi de la frilosité qui s’est emparée du coup de la Refondation depuis l’annonce de cette manifestation. Pourquoi le parti au pouvoir en général et le ministre de l’Intérieur en particulier, ont-ils voulu s’opposer à cette marche avant de se ressaisir? Pourtant, s’il y a en Côte d’Ivoire, une formation politique et un régime qui doit s’opposer à des manifestations de rue, ce n’est pas le FPI. Parce que ce parti avait fait des marches presqu’une profession. A telle enseigne que l’opposant Laurent Gbagbo, sous le régime de Félix Houphouët-Boigny avait lancé cette expression devenue populaire : «Les marches, ça marche». Et il était tellement convaincu de sa « philosophie » que les grandes cérémonies étaient pour lui des prétextes tout trouvés pour se faire entendre et se faire voir. Kouadio Konan Bertin (KKB), le président de la JPDCI ne croyait pas si bien dire lorsque, vendredi dernier à la Tribune d e votre Quotidien préféré, il a rappelé l’attitude de Gbagbo sous les régimes de Houphouët-Boigny et de Bédié: « (…) Le Pape Jean Paul II venait ici en Côte d’Ivoire à la demande du Président Félix Houphouët-Boigny pour inaugurer la Basilique que Gbagbo brandit aujourd’hui avec beaucoup de fierté à la face du monde. Le Président avait voulu que tous les Ivoiriens, à cette époque, se mettent ensemble pour accueillir le Pape Jean Paul II dans la pure tradition ivoirienne: c’est-à-dire dans la ferveur.» Laurent Gbagbo a dit non à Houphouët. Puis le conférencier de poursuivre:
« (…) Ensuite en 1998, Duncan était Premier ministre. Investir en Côte d’Ivoire (ICI) tenait son Assemblée à l’hôtel Ivoire pour parler des opportunités d’investir en Côte d’Ivoire, dans les mêmes circonstances. Le gouvernement, à l’époque, avait souhaité qu’on ne créée pas la chienlit. Gbagbo s’est entêté. Il a marché», a rappelé KKB. Des témoignages qui prouvent, si besoin en était encore, que Gbagbo n’a d’autres choix que d’accepter la marche des jeunes de l’opposition. Selon un adage bien connu, lorsque quelqu’un crache en l’air, il doit s’attendre à ce que son propre crachat lui retombe sur le visage.

YMA
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