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Politique Publié le mercredi 5 mai 2010 | Le Patriote

Les militants RHDP mobilisés et déterminés

La marche éclatée de la jeunesse du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), prévue le 15 mai prochain, s’annonce grandiose. Plus que jamais déterminés, les militants du PDCI-RDA, du RDR, de l’UDPCI et du MFA préparent la grande mobilisation. Nous avons rencontré quelques uns d’entre eux, hier. Panel.

Daouda Sidibé : « Nous allons contraindre Gbagbo à aller aux élections »
Je pense que cette marche sera l’occasion pour la jeunesse ivoirienne de dire non à Laurent Gbagbo et à toutes les manipulations faites par le FPI pour ne pas aller aux élections. Aujourd’hui, la réalité est que rien ne bloque l’organisation des élections. Le seul obstacle s’appelle Laurent Gbagbo. Et nous allons le contraindre, à travers cette marche, à créer les conditions pour l’organisation de cette élection.

Mme Kacou Tié : « Nous irons soutenir nos enfants »

Nous nous préparons activement pour cette marche du 15 mai. Nous nous organisons avec force et avec l’aide de Dieu. Le Jour-j, nous irons soutenir nos enfants. N’oublions pas qu’à Bassam, ce sont les femmes qui ont lutté pour la liberté en Côte d’Ivoire. Il est donc important que toutes les femmes du RHDP se mobilisent ce jour-là pour réclamer la paix. Cette paix qui passe nécessairement par l’organisation d’élections libres et transparentes. Aujourd’hui, nous avons tous des problèmes. Nous ne mangeons plus à notre faim. Nos enfants ne travaillent pas. La vie devient de plus en plus chère. Vivement, que nous sortions de cette situation. C’est pourquoi, nous disons que la marche sera l’occasion d’expliquer cela, haut et fort.

Michel Kouamé : « Notre détermination est totale »

Nous serons à cette marche, avec la détermination la plus totale. Nous sommes libres de manifester. Parce que comme ne cesse de dire le Président Gbagbo lui-même, nous sommes en démocratie. Donc nous sommes libres de manifester quand nous ne sommes pas contents. Et c’est ce que nous allons faire le 15 mai, pour réclamer les élections.

Boué Gbanny Emile : «Que Gbagbo et le FPI partent du pouvoir »

Le 15 mai, ce sera l’assaut final. Pour nous, il faut que Gbagbo et le FPI partent du pouvoir. Et cela, le plus rapidement possible. Le 15 mai, quel que soit le nombre d’éléments des Forces de l’ordre, notre détermination restera intacte. Il faut faire tout pour faire partir Gbagbo et le FPI. Sinon nous n’aurons jamais la paix en Côte d’Ivoire. Au directoire du RHDP, nous voulons aussi dire que nous ne voulons plus de négociation avec qui que ce soit. Parce que les négociations ne pourront rien résoudre. En tout cas, pas avec Laurent Gbagbo.

Hadja Fanta Kourouma : « Cette marche est la bienvenue »

Nous préparons cette marche avec beaucoup de conviction et d’assurance. Cela, avec la bénédiction de feu le président Félix Houphouët Boigny qui a toujours fait de la paix son cheval de bataille. Et c’est dans le cadre de la recherche de cette paix réelle que nous les femmes soutenons nos enfants et petits enfants. Afin qu’ensemble, nous ayons cette paix et notre liberté. Parce qu’aujourd’hui, nous souffrons beaucoup. Nos enfants et nos maris sont au chômage. Aujourd’hui, même avec 5000 F, il est difficile d’avoir ce que l’on veut. Je ne veux même pas parler du délestage. La situation est grave. Nous ne voulons plus de ce régime qui, aujourd’hui, nous a totalement écrasés. Il ne reste plus qu’à nous enterrer. Et là, nous disons non ! Nous sommes fatigués. C’est pour cela que cette marche est la bienvenue.

Gnamien Dago Esaïe : «Il faut un sursaut national »

Pour moi, cette marche doit être un sursaut national. Nous sommes dans une situation délétère. Je souhaite donc que tous les Ivoiriens, épris de justice, de paix et de liberté, viennent à cette marche pour réclamer des élections. Afin de sortir la Côte d’Ivoire de la misère. Cette misère avec le délestage, les coupures d’eau intempestives et autres qui ne font que nous rendre malheureux. Il faut donc que nous nous levions tous, comme un seul homme, pour que Gbagbo et le FPI comprennent qu’ils ne sont pas seuls dans ce pays.

Traoré Ahmed : «Nous allons nous faire entendre »

Nous préparons la marche du 15 mai avec un esprit tranquille. Il s’agit d’une marche pacifique. Nous sommes plus que déterminés à participer à cette manifestation. Cette marche est très importante pour nous. Il s’agit de la seule manière pour nous de nous faire entendre et prendre à témoin l’opinion nationale et internationale. Leur dire que nous voulons aller à des élections libres et transparentes. Et que Laurent Gbagbo et son parti sont les seuls qui ne veulent pas de ces élections. Pour dénoncer cela, nous n’avons pas accès à notre télévision nationale. C’est pourquoi nous décidons de nous engager dans la rue, pour nous faire entendre. Nous voulons coûte que coûte des élections, avec ou sans Laurent Gbagbo. Pour cela, nous demandons à tous les militants des partis politiques membres du RHDP et de l’ensemble des populations ivoiriennes, de faire en sorte que le 15 mai, nous soyons tous à la place de la République pour exiger des élections.

Mme N’Dri née Abouya Thérèse : « Nous voulons notre liberté »

Nous sommes pour cette marche. Car le constat aujourd’hui en Côte d’Ivoire est que rien ne marche comme il se doit. Il suffit, par exemple, de regarder la télévision nationale pour comprendre qu’il y a un problème en Côte d’Ivoire. C’est pratiquement une seule idée qui est véhiculée à longueur de journée. Bref, nous disons que nous voulons notre liberté et plus de démocratie. C’est pourquoi, nous ne cesserons de réclamer, haut et fort, la tenue des élections. C’est d’ailleurs à cette seule condition que les investisseurs pourront revenir nous aider. Sinon, présentement, tout est bloqué. Nos enfants sont diplômés, mais ils n’ont pas de travail. Nous sommes obligés de les maintenir à notre charge. Cela est grave. Puisque quand Gbagbo est arrivé, il nous a dit qu’il fera du social. Mais aujourd’hui, nous nous rendons compte que sa gestion est loin du social. Nous avons tous des problèmes. C’est vraiment malheureux.

Minougou Karim : «Une marche de la dernière chance »

Pour nous, il s’agit d’une marche «victoire ». C’est une marche de la dernière chance. Nous comptons sur de milliers de personnes. Que tous déferlent sur la place de la République. Ceci dit, en tant que mobilisateur, nous sommes passés dans nos bases pour mobiliser nos militants et nos parents. Ensemble, nous irons réclamer les élections et dire au FPI que la Côte d’Ivoire ne lui appartient pas. La Côte d’Ivoire est notre patrimoine à tous. Ce n’est donc pas au FPI de décider de notre devenir. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement et à la CEI de tout mettre en œuvre pour que nous obtenions une date des élections. Cela, dans un délai très bref. Que déjà, on commence à nous donner nos cartes d’identité et nos cartes d’électeurs. Ce seront des éléments qui nous permettront d’aller très rapidement aux élections.

Koné Marcel : «Trop c’est trop ; Il faut un changement »

Cette marche ne concerne plus les seuls militants des partis politiques membres du RHDP. Aujourd’hui, c’est tout le peuple ivoirien qui adhère à l’initiative de cette marche. Parce qu’il s’agit de se battre pour obtenir des élections. En effet, vu les souffrances auxquelles font face aujourd’hui les populations ivoiriennes, seules les élections pourront nous aider à retrouver le chemin du bonheur. Tous, nous devons donc nous battre pour que notre pays redevienne vivable. Trop c’est trop, la souffrance des Ivoiriens ne fait que s’accroître. Cette marche sonne pour nous comme un espoir. Un espoir pour le changement et l’aspiration à un lendemain meilleur.

Loukou Kouakou Jeannot : « Une marche de libération de la Côte d’Ivoire »

La jeunesse est très mobilisée pour cette marche du 15 mai. Parce que nous croyons aujourd’hui que l’heure est arrivée de mettre fin à la dictature de Laurent Gbagbo. Pour nous, chaque génération a son combat. Et aujourd’hui, le combat qu’il faut mener, c’est de sortir la Côte d’Ivoire de toutes ces hésitations. De sortir la Côte d’Ivoire de tous ces engagements qui sont pris, mais qui ne sont jamais respectés. Cela, au détriment d’une population qui croupit sous le poids de la misère et de la pauvreté. Regardons aujourd’hui les conséquences du délestage. Cette situation continue de causer beaucoup de torts aux opérateurs économiques et aux élèves et étudiants. Il ne sera donc pas étonnant que nous continuions d’avoir de mauvais résultats aux examens de fin d’année. Ne serait-ce que par ce seul fait, on se rend compte de la gravité de la situation en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi nous invitons tous les élèves et étudiants à nous rejoindre dans la rue le 15 mai. Car cette lutte que nous menons est la leur. Si nous ne nous battons pas aujourd’hui, sachons que personne ne viendra le faire à notre place. Il faudrait également que tous les syndicats et autres organisations de la société civile s’impliquent dans cette marche qui sera une marche de libération de la Côte d’Ivoire.

Drigbé Tiémoko : « Délestage, coupures d’eau… nous sommes fatigués »

Le 15 mai, toute la population ivoirienne doit être dans la rue. Parce que nous sommes fatigués. Aujourd’hui, il est clair que si rien n’est fait, Gbagbo va faire 40 ans au pouvoir. Il veut copier le système angolais. Nous disons non ! Les Ivoiriens souffrent. Nous les jeunes sommes au chômage. Nos diplômes sont « périmés ». Nous ne faisons que prendre de l’âge, pendant que nous sommes livrés à nous-mêmes. Vraiment nous sommes fatigués. Délestage, coupures intempestives d’eau, pénurie de gaz… Trop c’est trop. Nous demandons à la population de sortir massivement le 15 mai pour demander le départ de Gbagbo et du FPI. Que Gbagbo nous donne les élections ou pas, nous devons le faire partir. C’est pour cela que nous serons dans la rue jusqu’à ce qu’il parte du pouvoir.

Mlle Mawa Fadika : Que Gbagbo s’en aille »
Nous sommes mobilisés pour le 15 mai. Et ce jour là, nous allons sortir pour demander le départ de Gbagbo. Nous sommes fatigués de le voir. C’est bon, qu’il s’en aille maintenant.

Recueillis par Diawara Samou
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